Perinatal epidemiology, health outcomes in minority populations

La pandémie de Covid-19 a réorienté mes intérêts vers la prévention et le contrôle des infections (PCI). La surveillance des infections nosocomiales est particulièrement importante considérant que les patients hospitalisés sont vulnérables aux agents pathogènes présents dans de telles installations. Comme épidémiologiste au service de la PCI je peux suivre les cas et les éclosions des infections, les corréler avec des facteurs de risque et la pratique des soins. Je produis ainsi l'évidence quantitative des observations faites en milieu de soins par les conseillères en PCI. Je crée des bases de données et des tableaux de bord dynamiques des maladies infectieuses en plus de faire des analyses des facteurs contributifs. L'un des prochains objectifs est la mise sur pied d'une surveillance de l'utilisation des antibiotiques et de la résistance des agents pathogènes à ceux-ci. Un autre projet concerne le développement de modélisations de paramètres susceptibles d'influencer la transmission des infections nosocomiales et de contribuer à la formation des intervenants par l'entremise du jeu sérieux (serious gaming).

En tant que sociologue spécialisée en relations ethniques et immigration et comme socio-épidémiologiste, je m'intéresse particulièrement aux déterminants sociaux de la santé. Afin de bien surveiller la santé des populations et les inégalités sociales de la santé, il est nécessaire de correctement mesurer les déterminants sociaux. Je me suis spécialisée dans le développement d'indices de défavorisation et de vulnérabilité sur la base d'indicateurs publiquement disponibles et ce, à très petite échelle géographique.

Mes travaux se situent dans les domaines de la psychopathologie développementale et de l’épidémiologie de la santé mentale au cours de la vie. Mon programme de recherche est centré sur l’étude de la transmission intergénérationnelle des facteurs de risque pour les problèmes de santé mentale et l’efficacité de la prévention de ces problèmes par des services périnataux et préscolaires.

Mon programme comprend deux axes de recherche et un axe de transfert de connaissances :

• l’axe étiologie ayant pour objectif l’étude des mécanismes bio-psycho-sociaux de transmission intergénérationnelle des problèmes de santé mentale;
• l’axe prévention ayant pour objectif l’identification des services périnataux et préscolaires qui sont les plus efficaces dans la prévention des problèmes de santé mentale;
• l’axe transfert de connaissance ayant pour objectif de diffuser les connaissances concernant les services périnataux et préscolaires les plus efficaces afin d’améliorer ces services.

Je suis également directrice de trois groupes de recherche : l'Observatoire pour l'Éducation et la Santé des enfants, Le Groupe de Recherche sur l'Inadaptation Psychosociale chez l'enfant et le Réseau Périnatologie.

Morgane Gabet est professeure adjointe à l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM). Formée en santé publique, en sciences politiques et en gestion, elle possède une expertise en lien avec l’organisation des soins en santé mentale. Elle s’intéresse plus particulièrement aux liens entre certains déterminants structurels, essentiellement les politiques, programmes et leur gouvernance, et l’équité dans l’accessibilité aux soins et services en santé mentale. Pour se faire, elle mobilise majoritairement des méthodes de recherche-action auprès des décideurs et/ou gestionnaires ainsi que des méthodes participatives avec des personnes ayant un vécu expérientiel et des regroupements communautaires (equity-based co-creation) afin de faire émerger une réflexion autour de l’équité et de l’action intersectionnelle en santé mentale. Également formée à l’épidémiologie psychiatrique, elle s'intéresse à l’utilisation des services de santé mentale en exploitant des banques de données médico-administratives pour mieux cerner les déterminants sociaux de la qualité des soins en santé mentale. Enfin, s’appuyant sur sa propre expérience de gestion, elle mobilise dans ses projets certains concepts issus des théories des organisations en menant une réflexion sur les capacités organisationnelles pour renforcer l’équité dans les soins et services en santé mentale, et notamment la place de collaboration inter-sectorielle dans cet écosystème.  

Morgane Gabet est également co-chercheure pour divers projets ministériels et/ou provinciaux cherchant à évaluer l’implantation de programmes destinés à renforcer, plus globalement, l’accès aux soins en première ligne (par ex. implantation du PQPTM, dirigé par M. Menear, ou déploiement des cliniques IPS, dirigé par A. Duhoux). Ses travaux ont été publiés dans plusieurs revues scientifiques d’importance dont la Revue canadienne de psychiatrie, BJPsych Open ou encore International Journal of Public Health.

Béatrice Godard s'intéresse aux questions socio-éthiques de la recherche et des interventions en santé des populations depuis plusieurs années. Ses intérêts de recherche portent sur le développement de capacités à la prise de décision par des personnes ou des groupes en situation de vulnérabilités pour des raisons de santé ou socio-économiques. Plus précisément, ses recherches visent à examiner leurs préoccupations et leurs besoins par rapport à la situation de vulnérabilité dans laquelle ils se trouvent et les processus éthiques à mettre en place pour contribuer à leur autonomisation. Ses travaux s’inscrivent dans une démarche empirique.

• Santé publique mondiale
• Handicap, droits et inclusion
• Égalité et équité des genres
• Intersectionnalité
• Analyse intersectionnelle des politiques publiques
• Équité et justice sociale
• Santé sexuelle et reproductive
• VIH/sida
• Violences sexuelles
• Accès et utilisation des services de santé
• Systèmes de santé
• Santé des populations vulnérables et marginalisées
• Gouvernance mondiale de la santé relative à la COVID-19
• Déterminants structurels et sociaux de la santé
• Recherche qualitative
• Étude de cas
• Méthodes mixtes
• Mobilisation et échange des connaissances intégrés
• Afrique subsaharienne
• Asie du sud
• Asie du sud-est
• Canada

Ma spécialisation est l'évaluation et la gestion des risques en santé publique et environnementale pour les groupes minoritaires ou vulnérables.

Mon équipe et moi étudions les liens entre l'exposition aux contaminants, l'environnement, la nutrition et la diète. J'ai travaillé sur divers projets de recherche concernant les mesures de santé de communautés autochtones. Ce travail comprend les sciences de l’exposition et l’analyse de risque de l’exposition humaine aux contaminants, l’évaluation de l’apport alimentaire, la biosurveillance humaine, la communication des risques, la promotion de la santé et la surveillance de l'environnement. En parallèle, j'ai initié et contribué à d'autres projets de recherche concernant l'évaluation de la sécurité alimentaire et le renforcement des capacités dans le Nord Canadien, la sécurité et la salubrité de l'eau potable, et le transfert des connaissances entre la science occidentale et le savoir autochtone traditionnel.

Tous les projets impliquant des communautés autochtones sont co-développés avec des partenaires communautaires. Les sujets que j'aborde habituellement se situent à l'interface entre la santé, l'eau, l'alimentation, les contaminants et l'environnement, qui sont des enjeux particulièrement complexes dans le contexte des changements climatiques et de l'insécurité alimentaire dans le Nord canadien. Mes recherches concernent principalement les communautés nordiques autochtones du Canada, mais je travaille aussi avec d’autres populations minoritaires d’ici et d’ailleurs.

Quoi que mes recherches portent principalement sur la santé environnementale générale, je suis aussi impliquée dans l’administration du système de santé, la promotion de la santé en contexte humanitaire, la gestion de mesures de santé et politiques en contexte épidémiologique et en contexte de sécurité alimentaire. Mon champ de recherche correspond au concept de «Une Santé», une approche collaborative et transdisciplinaire qui reconnaît que la santé est étroitement liée à tous les autres éléments de notre environnement.

Dans les prochaines années, mon programme de recherche sera défini comme suit.

1. Poursuivre mes recherches sur les liens entre l'exposition aux contaminants, la nutrition, l'eau et l'alimentation.
2. Développer de nouveaux projets sur les interactions humaines avec l’eau
3. Réaliser la gestion de risques en santé environnementale au niveau international chez des populations vulnérables.

Résumé des connaissances clés et intérêts de recherche

Quoi?

• Disciplines : santé publique générale, sciences biologiques, épidémiologie, toxicologie, nutrition, promotion de la santé, sciences des communications, sciences sociales et anthropologie.
• Concepts : évaluation des risques, cadre de gestion des risques (tel que proposé par l'Organisation mondiale de la santé).

Pourquoi?

• Vue d'ensemble : justice environnementale, santé des populations.

Comment?

• Méthodes : biosurveillance humaine, enquêtes et sondages, entrevues, groupes de discussion, revue de littérature, biostatistiques, méthodes épidémiologiques, observations de terrain, surveillance environnementale, ateliers, approches de décolonisation (histoires orales, photovoice, participation sur le territoire).
• Approches : collaboration, initiative communautaire, partage des connaissances.

Population cible?

• Population cible : Autochtones, population déplacée, réfugiés, travailleurs migrants, enfants et mères, toute autre population vulnérable ou à risque.

Amélioration de l'accès aux services et de soins de santé dans les populations vulnérables.

Innover pour la santé maternelle et infantile en Afrique - Apprendre à mettre en œuvre des soins de santé primaires intégrés, centrés sur la communauté et axés sur la santé reproductive et infantile dans les contextes post-conflit.

Intervention intégrée visant à réduire le risque de diabète de type 2 chez les femmes défavorisées après le diabète gestationnel en Afrique du Sud

Intégration d'une approche des systèmes de santé à la prestation des services de santé maternelle : recherche transdisciplinaire au Rwanda et en Afrique du Sud.