La pandémie de Covid-19 a réorienté mes intérêts vers la prévention et le contrôle des infections (PCI). La surveillance des infections nosocomiales est particulièrement importante considérant que les patients hospitalisés sont vulnérables aux agents pathogènes présents dans de telles installations. Comme épidémiologiste au service de la PCI je peux suivre les cas et les éclosions des infections, les corréler avec des facteurs de risque et la pratique des soins. Je produis ainsi l'évidence quantitative des observations faites en milieu de soins par les conseillères en PCI. Je crée des bases de données et des tableaux de bord dynamiques des maladies infectieuses en plus de faire des analyses des facteurs contributifs. L'un des prochains objectifs est la mise sur pied d'une surveillance de l'utilisation des antibiotiques et de la résistance des agents pathogènes à ceux-ci. Un autre projet concerne le développement de modélisations de paramètres susceptibles d'influencer la transmission des infections nosocomiales et de contribuer à la formation des intervenants par l'entremise du jeu sérieux (serious gaming).

En tant que sociologue spécialisée en relations ethniques et immigration et comme socio-épidémiologiste, je m'intéresse particulièrement aux déterminants sociaux de la santé. Afin de bien surveiller la santé des populations et les inégalités sociales de la santé, il est nécessaire de correctement mesurer les déterminants sociaux. Je me suis spécialisée dans le développement d'indices de défavorisation et de vulnérabilité sur la base d'indicateurs publiquement disponibles et ce, à très petite échelle géographique.

Les recherches de Nicolas Gilbert portent sur les déterminants de la vaccination et de la non-vaccination.

Mira Johri, PhD MPH, est professeure au Département de gestion, d'évaluation et de politique de la santé de l'École de santé publique de l'Université de Montréal et scientifique principale au Centre de recherche de l'Hôpital de l'Université de Montréal (CRCHUM). Les recherches de la Dre Johri visent à mieux comprendre les déterminants sociaux et structurels de la santé des enfants dans les pays à faible et moyen revenus, et à identifier des approches novatrices pour relever les principaux défis qui limitent le potentiel des enfants. La Dre Johri a étudié l'économie, l'éthique et la philosophie politique à l'Université McGill, et la santé publique à l'Université Yale. Mira a été consultante au département de la santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente de l'Organisation mondiale de la santé, experte indépendante auprès de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), et experte indépendante auprès de Gavi, l'Alliance du vaccin, où elle a exercé diverses fonctions pendant plus d'une décennie.

Elle est actuellement présidente du Panel d'évaluation indépendant du Fonds mondial, présidente du groupe de pilotage pour l'évaluation de la stratégie de Gavi visant à atteindre les enfants zéro dose et les communautés manquées, et membre du groupe de référence pour l'équité en matière d'immunisation (Equity Reference Group for Immunization (ERG)). Ses recherches ont été publiées dans des revues à fort impact telles que The Lancet, The Lancet Global Health, BMC Medicine et le Bulletin de l'Organisation mondiale de la santé. En tant que chercheuse, Mira est fière de cultiver une vision large et intégrative de la santé et de ses déterminants, une excellence méthodologique et un engagement dans le travail de terrain. Son objectif est de réaliser des travaux appliqués ancrés dans les réalités du terrain, utiles aux communautés, et instructifs pour la politique et la pratique.

Les recherches de la Dre Johri portent sur l'accès équitable aux vaccins pour enfants dans le monde et en Inde, où elle mène des recherches sur le terrain depuis 2012. En 2020, l'équipe est devenue une organisation indienne officielle à but non lucratif, Raah Health and Social Development Foundation, dont la mission est d'accélérer l'équité en matière de santé dans les zones rurales de l'Inde grâce à l'innovation conduite par la communauté. En 2022, Mira a reçu le prix d'excellence en recherche de l'École de santé publique de l'Université de Montréal.

Depuis 1995, mes travaux de recherche portent sur le VIH/SIDA et sur les microbicides. Mes travaux ont contribué de façon significative à l’élaboration de plusieurs essais de recherche sur la prévention du VIH, incluant des essais de préparation, des essais d’innocuité (Phases I et II) et des essais d’efficacité (Phases IIB et III).

En reconnaissant que l’élaboration de microbicides est une priorité importante dans la recherche sur le VIH/SIDA, le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), qui fait partie des US National Institutes of Health (NIH), a mis sur pied en 2006 un nouveau réseau : le Microbicide Trials Network (MTN). Je suis actuellement biostatisticien principal d’un réseau d’essais sur les microbicides appelé le Microbicide Trials Network (MTN). Le MTN est le plus récent des réseaux d’essais cliniques sur le VIH/SIDA financés par le NIAID.

Le portefeuille de recherche du MTN a été créé pour faire face directement à l’urgence imposée par le VIH/SIDA dans le monde. Le portefeuille comprend des essais considérés d’une importance critique pour l’avancement du domaine de la prévention du VIH. Parmi ces essais, plusieurs portent sur l’évaluation de microbicides à base d’antirétroviraux (ARV), incluant des études conçues afin d’évaluer les microbicides en même temps que d’autres approches prometteuses pour la prévention du VIH comme l’utilisation quotidienne d’ARV à titre de prophylaxie avant l’exposition (PrEP). Le MTN est le premier groupe de recherche à faire l’évaluation en parallèle d’un gel microbicide vaginal et de PrEP dans le cadre du même essai.

Il est à noter que le MTN réalise les premières études microbicides chez les femmes enceintes ainsi que des études visant à évaluer l’innocuité de certains microbicides vaginaux pour un usage rectal, une étape importante dans l’élaboration éventuelle d’un microbicide spécifiquement conçu pour un usage rectal. Le MTN comprend 13 unités d’essais cliniques répartis sur 20 sites de recherche clinique dans 7 pays. L’objectif global est de mener des essais cliniques scientifiquement rigoureux et solides sur le plan éthique portant sur l’innocuité et l’efficacité des ces produits dans le but éventuel d’obtenir le droit de les exploiter commercialement.

Mes intérêts de recherche portent sur les modèles mathématiques entre hôtes de la transmission des maladies infectieuses, sur la méthodologie statistique utilisée pour faire l’analyse des données issues d’essais cliniques, sur l’analyse elle-même des données d’essais cliniques, sur les méthodes statistiques utilisées pour le VIH/SIDA et pour les maladies infectieuses ainsi que sur l’élaboration et l’analyse d’essais de prévention du VIH.

(Source : Centre de recherche du CHU St-Justine)

Mes activités de recherche sont de nature épidémiologique et portent sur deux grands thèmes:

• l’étude de facteurs influençant la réponse immunitaire et leur rôle sur le développement des maladies inflammatoires et auto-immunes
• l’étude des habitudes de vie et expositions environnementales en lien avec le risque de cancer

Les maladies principalement étudiées sont : le lymphome, la sclérose en plaques et les maladies inflammatoires de l'intestin, l’asthme et le diabète type I.

Le registre québécois de vaccination au BCG constitue une ressource unique pour répondre à des questions concernant les effets possibles de ce vaccin sur la santé. Mon programme de recherche consiste, entre autre, à déterminer si la stimulation non spécifique du système immunitaire en bas âge par le vaccin BCG est associée à des effets bénéfiques ou néfastes pour la santé, plus particulièrement sur les maladies d'intérêt citées plus haut. Pour ce faire, nous avons établi une vaste cohorte de naissance québécoise en couplant le registre de vaccination au BCG avec des bases de données administratives provinciales : registre des naissances et décès, Med-Écho (hospitalisations), RAMQ (services médicaux). Parallèlement, je m’intéresse aussi aux expositions professionnelles et aux habitudes de vie dans l’étiologie du cancer (poumon, tête et cou, prostate).

Les principaux intérêts de recherche épidémiologique du Dr Helen Trottier concernent le domaine des maladies infectieuses, plus spécialement la dynamique des maladies infectieuses communes de l’enfance, la vaccination et les maladies infectieuses liées au cancer comme le virus du papillome humain (HPV), le virus d’Epstein-Barr (EBV) et autres virus Herpes Humain (HHV). Elle s’intéresse particulière à la transmission périnatale d’agents infectieux et à la transmission infectieuse par l’entremise de produits sanguins. Dr Trottier est titulaire de nombreux fonds de recherche et de bourses salariales des IRSC et du FRQS.