La 42e édition du Colloque Jean-Yves Rivard a eu lieu le 1er mai dernier, où chercheurs, étudiants, gestionnaires et décideurs du réseau de la santé se sont penchés sur la thématique, “Entre public et privé : le système de santé du Québec à la croisée des chemins”. Le colloque a été réalisé en partenariat avec le Centre de recherche en santé publique (CReSP) et le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisation (CIRANO).

À gauche – Mot de bienvenue présenté par le doyen, Carl-Ardy Dubois
La journée a débuté avec une présentation sur la place du public et du privé dans les systèmes de santé québécois et canadien offerte par Antonia Maroni (Université McGill). Olivier Jacques (DGEPS, Université de Montréal) a ensuite présenté les résultats d’un récent sondage sur les préférences du rôle du public et du privé au Québec. Deux panels sur les soins dentaires et les soins en santé mentale ont suivi; les perspectives de chercheurs et présidentes des ordres professionnels ont assurées des discussions en profondeur sur ces deux services qui chevauchent le privé et le public. La journée s’est conclue par une table ronde avec des experts clinique des réseaux public et privé de soins et chercheurs, où les panélistes ont débattu les avantages et les inconvénients du financement et de la prestation de soins privés.

À gauche : Présentation de Olivier Jacques professeur adjoint au Département de gestion, d'évaluation et de politique de santé, lors de la conférence du matin
À droite : Panélistes de la table ronde 2 – Animateur : François Castonguay, professeur adjoint au Département de gestion, d'évaluation et de politique de santé (DGEPS) ; Christine Grou, psychologue et présidente de l’Ordre des psychologues du Québec; Isabel Perera, professeure au Department of government, Cornell University et Morgane Gabet, professeure adjointe au DGEPS.
Plusieurs conclusions ont pu être tirées à la fin de cette journée : la présence du secteur privé - financement, prestation de soins - existe depuis longue date dans le réseau québécois; il est nécessaire de réfléchir aux relations entre l’état et la main d’oeuvre, ainsi que les besoins des populations visées, lorsqu’il est question de l’expansion du public; et la présence du secteur privé ne mène nécessairement pas a des gains d’efficience ou à des retombées avantageuses pour la santé des populations.
La journée s’est terminée par la remise du prix Raynald Pineault à deux étudiants de l’ESPUM: Fana Ndiaye (2024) et Karine Perreault (2025). Le prix est accordé en l’honneur du Dr Raynald Pineault (1941-2021), professeur émérite au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Le Prix Raynald Pineault est remis à l’étudiant(e) diplômé(e) des programmes de Maîtrise et Doctorat de l’ESPUM dont le sujet de mémoire, de rapport de stage, de travail dirigé, d’essai doctoral ou de thèse témoigne de l’héritage qu’a laissé le professeur Pineault, notamment les inégalités sociales de santé, l’organisation des soins et de la santé publique.

Marc Pineault, fils du professeur émérite Raynald Pineault, Karine Perreault, récipiendaire du Prix Raynald Pineault 2023; Mame Fana Ndiaye, récipiendaire du Prix Raynald Pineault 2024; Lise Goulet, épouse du professeur émérite Raynald Pineault.