Avis de soutenance de thèse d'Agathe Lorthios-Guilledroit
Jeudi 16 mai de 10 h à 12 h, salle 3019, Pavillon 7101 avenue du Parc
CANDIDAT : Agathe Lorthios-Guilledroit
GRADE POSTULÉ : Ph.D.
PROGRAMME : Santé publique
OPTION : Promotion de la santé
JURY Réjean Hébert, Président-rapporteur Lucie Richard, Directrice de recherche Johanne Filiatrault, Codirectrice de recherche François Champagne, Membre du jury Émilie Raymond, École de travail social et criminologie, Un. Laval, Examinatrice externe Brigitte Vachon, Représentante du doyen
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RÉSUMÉ :
L’éducation par les pairs est de plus en plus utilisée en promotion de la santé. Elle consiste à faire appel à des personnes pour offrir des interventions de prévention et de promotion de la santé (PPS) à leurs pairs. Une formation est généralement offerte aux pairs avant qu’ils débutent leur implication en PPS. Peu d’études ont examiné l’implantation de programmes de PPS offerts par des pairs, ses déterminants et leurs mécanismes d’action.
La thèse s’inscrit dans le cadre d’une étude quasi-expérimentale visant à évaluer les effets du programme Vivre en Équilibre (VEE). VEE est un PPS offert par des pairs ciblant la peur de tomber et ses conséquences sur les activités et la participation sociale des aînés.
La thèse vise à développer et appliquer un modèle conceptuel des facteurs influençant l’implantation de programmes offerts par des pairs. Les objectifs spécifiques sont: 1) de développer un modèle conceptuel de l’implantation des PPS offerts par des pairs; 2) de documenter l’implantation de VEE (population rejointe, fidélité, adaptation et réponse des parties prenantes envers le programme); et 3) d’identifier les facteurs associés à l’implantation de ce programme.
À la suite d’une étude de la portée, un modèle conceptuel de l’implantation des PPS offerts par des pairs a été élaboré en se basant sur les travaux conceptuels existants dans ce domaine et en adoptant une conceptualisation des PPS en tant que systèmes complexes. Ce modèle postule que des facteurs liés aux individus, au programme et au contexte influencent l’implantation et suggère trois mécanismes (interactions, auto-organisation, processus d’adaptation) par lesquels ces facteurs agissent.
Une étude de cas multiples a permis d’analyser l’implantation de VEE dans six résidences pour aînés du Québec. La population rejointe, la fidélité d’implantation, les adaptations, la réponse au programme et les facteurs associés à l’implantation du programme ont été documentés à l’aide de grilles d’observation, de journaux de bord, de fiches de présence, de questionnaires téléphoniques et d’entrevues réalisées auprès des pairs, des répondants de résidences et d’un sous-groupe de participants au programme. Une analyse intra- et inter-cas a permis d’identifier les facteurs associés à l’implantation et de les comparer au modèle élaboré.
Au total, 71 aînés ont participé au programme. Les participants recrutés correspondaient majoritairement à la population ciblée par le programme. Les pairs ont offert toutes les activités du programme, mais ont rapporté avoir fait certaines adaptations. Le taux de participation (91%) et le niveau de satisfaction des participants, des pairs et des répondants des résidences étaient élevés. L’analyse révèle que des facteurs liés aux individus (ex. : attitudes des participants, expérience des pairs), au programme (ex. : qualité du contenu et du matériel, formation des pairs) et au contexte (ex. : climat d’implantation) ont influencé l’implantation du programme par le biais des mécanismes identifiés dans le modèle conceptuel.
La thèse montre que VEE peut être implanté avec succès par des pairs aînés dans des résidences pour aînés. Les résultats soutiennent aussi le modèle conceptuel élaboré dans le cadre de cette thèse. Ils apportent un éclairage sur les facteurs associés à l’implantation de VEE et guideront ainsi les chercheurs et les intervenants intéressés par l’implantation de PPS offerts par des pairs.
Emplacement : Salle 3019 - Pavillon 7101 avenue du Parc