L'École de santé publique de l'Université de Montréal tient à féliciter les récipiendaires 2025-2026 de la bourse Brigitte-Maheux. Créée grâce au Fonds Brigitte-Maheux, cette bourse prestigieuse vise à soutenir la formation et les activités de recherche au sein du Département de médecine sociale et préventive (DMSP). Elle permet chaque année de financer des projets porteurs, ancrés dans une vision équitable, inclusive et durable de la santé publique.

Marie-Audrey Peel : Prévenir le VIH chez les personnes utilisatrices de drogues injectables
Médecin résidente en santé publique et médecine préventive, Marie-Audrey Peel consacre sa maîtrise en santé publique à l’étude de la prévention du VIH chez les personnes utilisatrices de drogues injectables, sous la direction de Dre Julie Bruneau. Détentrice d’un certificat de premier cycle en études critiques des sexualités (UQAM), elle intègre à son approche de santé publique un regard sexologique. Elle est particulièrement intéressée par les maladies infectieuses, les ITSS et les iniquités de santé par rapport au fardeau de ces maladies chez les populations vulnérabilisées. Parallèlement à sa maîtrise, elle poursuit son engagement clinique comme résidente à la Clinique des infections virales chroniques du CHUM, où elle offre des soins aux personnes vivant avec le VIH. Elle est également engagée socialement, notamment à titre de rédactrice scientifique pour l’organisme communautaire Les3sex* et comme mentore avec Grands Frères Grandes Sœurs.
Julie Karmann : Explorer la marche comme vecteur de santé sociale
Architecte paysagiste de formation, Julie Karmann s’intéresse à l’expérience que les personnes ont de leurs environnements en tant que lieux de soin, en particulier sous l’angle de la santé sociale. Son intérêt porte tant sur le paysage visible qu’invisible, incluant l'environnement émotionnel. Son approche s’inscrit dans une perspective de géographie de la santé et mobilise des méthodologies mixtes. Attirée par l’art et la création, elle explore également des méthodologies hors des sentiers battus. Elle collabore actuellement avec des équipes en santé publique, mais aussi en sciences politiques et en urbanisme féministe. Engagée dans la vie étudiante, elle s’implique comme ambassadrice, pair aidante et coorganisatrice du colloque Quali. Julie termine actuellement son doctorat en promotion de la santé, qui porte sur la marche comme lien entre environnement et santé sociale chez les parents.
Kirsten Packwood : Redonner sens à l’action en santé publique
Forte d’un parcours professionnel en dehors du milieu académique, Kirsten Packwood est revenue aux études pour compléter une maîtrise en santé publique. Titulaire d’un baccalauréat en psychologie avec une spécialisation en neuroscience comportementale, elle a été profondément marquée par les événements de la pandémie, qui ont ravivé ses valeurs sociales et son intérêt pour les déterminants de la santé. L’expérience de stage professionnel a constitué une étape essentielle de son apprentissage, lui permettant d’approfondir une problématique émergente tout en contribuant concrètement aux réflexions en santé publique. Elle se dit reconnaissante d’avoir étudié dans une institution réputée, entourée de collègues et de professeurs engagés.
Maxi Gaudette : Documenter le consentement dans les contextes de chemsex
Candidat·e au doctorat en santé publique, option promotion de la santé, Maxi Gaudette s’intéresse aux enjeux situés à l’intersection de la santé 2S/LGBTQIA+ et de l’usage de drogues, en privilégiant des approches participatives. Engagé·e depuis plus de 15 ans auprès d’organismes communautaires et de groupes militants, le travail de Maxi s’ancre dans la pensée critique, la réflexivité, l’autonomisation, l’autodétermination et la justice sociale. Sa thèse doctorale porte sur le consentement sexuel dans les contextes de chemsex/PnP, c’est-à-dire la consommation de drogues avec l’intention d’avoir des relations sexuelles, principalement entre hommes gais, bisexuels et queers. Iel mobilise le photovoix — une méthode qui allie photographie et dialogue — afin de promouvoir la santé sexuelle et le bien-être des personnes qui font du chemsex (https://qollab.ca/fr/pnp-consent-ement/). Les photos réalisées par les participant·es feront l’objet d’une exposition gratuite et ouverte au public, en collaboration avec Fierté Montréal du 31 juillet au 6 août 2025.
Valentina Parra : Comprendre l’accès aux soins oculaires chez les personnes immigrantes
Valentina Parra est arrivée au Québec à l’âge de 10 ans et a grandi en côtoyant plusieurs familles immigrantes rencontrant des difficultés à naviguer efficacement le système de santé québécois. C’est au cours de ses études en médecine qu’elle a été initiée à la santé publique, découvrant des notions telles que la santé populationnelle et les déterminants de la santé, qui lui ont permis de mieux comprendre les réalités vécues par ces populations. Souhaitant approfondir cette compréhension et contribuer concrètement à des changements, elle a entrepris une maîtrise en santé publique, option recherche. Son projet porte sur l’exploration des déterminants influençant le recours aux soins oculaires chez les personnes immigrantes à Montréal. Son objectif est d’identifier les obstacles auxquels cette population est confrontée afin de proposer des solutions concrètes pour améliorer leur santé. En parallèle de ses études, Valentina Parra s’implique dans diverses initiatives communautaires et projets de recherche liés à la santé des immigrants, un domaine qui lui tient particulièrement à cœur.
Jasmine Vézina : Promouvoir la santé par l’engagement académique
Titulaire d’une maîtrise en promotion de la santé, Jasmine Vézina a marqué son parcours par son engagement dans la vie académique. Pair aidante, auxiliaire d’enseignement, elle a contribué au soutien de ses collègues et au rayonnement de la santé publique. Elle continue de s’investir pour améliorer la santé des populations à travers la recherche, la formation et l’action.
À propos du Fonds Brigitte-Maheux
Le Fonds de dotation Brigitte-Maheux a été créé afin d’assurer la pérennité de la recherche et de la formation en prévention et promotion de la santé au sein du Département de médecine sociale et préventive de l’ESPUM. Il rend hommage à la vision et à l’engagement de Brigitte Maheux, en appuyant une relève dynamique, sensible aux réalités sociales et porteuse d’innovation en santé publique.