Cette approche interdisciplinaire repose sur le principe que les systèmes humains, animaux et environnementaux sont interreliés, de sorte à ne former qu’un seul grand système où la résilience se définit par la complexe adaptivité des systèmes faces aux changements. Ce concept, développé il y a plus d'une vingtaine d’années et intégré aux politiques nationales de nombreux pays, a pourtant du mal à se faire une place. Souvent, la résilience des systèmes éco-sociaux, de la santé humaine, animale ou environnementale semble en opposition, entraînant de nombreuse difficultés pour l’implémentation de ce concept transdisciplinaire.
Mais à la lumière de cette pandémie qui ébranle le monde depuis le début de cette nouvelle décennie, maintenant plus que jamais, ce concept prend tout son sens. Le virus de la COVID-19 est comme nous le savons, d’origine animale et son émergence est étroitement liée à l’environnement. Ainsi, il est certain que dans l’ère post-COVID, les décideurs, les investisseurs et le public demanderont à ce que la gestion des risques de l’axe santé-environnement soient mesurés bien au-delà que de routine. C'est dans cet axe que les auteurs de ce texte détaillent clairement l’importance et la pertinence d’Une seule santé dans un monde post-COVID.