Cette lettre d'opinion rédigée par Réjean Hébert, professeur titulaire au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé, nous permet de comprendre comment et pourquoi la pandémie de COVID-19 a révélé la grande vulnérabilité du réseau de services de santé québécois.
"Dès la première vague, et encore sous la vague du variant omicron, les hôpitaux sont submergés par les patients infectés, les services réguliers sont délestés et les soins intensifs débordent. Des pénuries de médicaments, de masques, de matériel de protection, de réactifs et même d’éprouvettes surviennent et créent des ruptures de services ou contribuent à des éclosions", dit-il en introduction.
La situation est aussi critique dans d’autres provinces canadiennes, alors qu’elle semble moins catastrophique dans d’autres pays de l’hémisphère nord. Dès lors, comment expliquer cette vulnérabilité de notre système ?
Le professeur Hébert revient donc en détail sur la rationalisation effectuée, ces trois dernières décennies, de l’utilisation de ressources coûteuses qui nous a mené à un système utilisé à pleine capacité, et l'effet domino de ces politiques sur l'engorgement des urgences, le report des chirurgies, le retard dans l'évaluation diagnostique et la suspension des traitements considérés comme moins "prioritaires".
Cette lettre d'opinion a depuis été cité dans plusieurs médias, comme dans La Presse où le journaliste Vincent Bousseau-Pouliot, reprend et fouille cette question soulevée par Mr Hébert, interrogé dans l'article.