De nombreuses études ont analysé l'association entre l'État providence et la santé de la population. De fait, plusieurs recherches antérieures ont établi une relation de cause à effet entre la générosité globale de l'État providence et la santé de la population et ont démontré un lien entre les prestations fournies par des programmes sociaux spécifiques tels que l'aide sociale ou l'assurance chômage, et les résultats en matière de santé ou de bien-être.
Cependant, les mécanismes exacts qui associent ces différents éléments restent plutôt flous, et considérant que l'État providence a des conséquences redistributives bien établies, on peut penser que les programmes sociaux améliorent la santé de la population parce qu'ils réduisent les inégalités. Cependant, plusieurs études remettent en question la relation entre la distribution globale du revenu disponible et la santé de la population.
L'article intitulé "Welfare state decommodification and population health" publié dans la revue PLoS ONE, et signé par les professeurs Olivier Jacques (Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé, ESPUM) et Alain Noël (Département de sciences politiques, FAS, UdeM) vise à démontrer que c'est la démarchandisation qui est le mécanisme clé reliant l'État providence à la santé de la population, directement et indirectement.