Depuis mars 2020 et l'arrivée de la pandémie de COVID-19, les citoyens et citoyennes du monde entier, y compris ceux des pays du Groupe des 20 (G20), ont été touchés par les processus et décisions de la gouvernance mondiale de la santé, mais également par les mesures de santé publique prises par les gouvernements en réponse à la crise sanitaire. Il est désormais largement admis que la promotion de l'équité en santé, y compris celle des divers sous-groupes de la population, a été compromise et les inégalités sociales exacerbées.
S'il était essentiel de réagir rapidement à la crise de la COVID-19, on sait cependant peu de choses sur la manière dont la gouvernance mondiale de la santé a affecté les priorités de santé de la population pour l'équité en matière de santé, dans des pays tels ceux du G20.
Dans un article récent publié sur le "International Journal for Equity in Health", une équipe de recherche, dont Muriel Mac-Seing, professeure au Département de médecine sociale et préventive de l'École de santé publique de l'Université de Montréal, a réalisé une étude exploratoire permettant de synthétiser et d'identifier les lacunes dans les connaissances sur la manière dont la gouvernance mondiale de la santé liée au COVID-19 affecte les priorités en matière de santé de la population pour les politiques, les programmes et la recherche dans les pays du G20.
Leurs résultats ont mis en lumière une collaboration insuffisante, un manque généralisé de coordination et des considérations d'équité souvent reléguées au second plan lors des processus de prise de décision, soulignant l'urgence d'une transformation pour une santé préventive, équitable, résiliente et durable.