Le contexte de la santé mondiale est propice au processus de co-production des connaissances scientifiques et d’un ordre social et économique du fait de la proximité des différents acteurs (recherche, politique, expertise). Ils sont encouragés à se rapprocher afin de produire des connaissances pour l’action et favoriser les politiques informées par les données probantes.
Cela donne lieu, selon les auteures de cet article, à une organisation « centre-périphéries » qui favorise la diffusion d’idées d’un centre économiquement intégré à des périphéries dépendantes de ce centre. Ainsi, l'article explore l'idée qu'à travers la fabrique de la couverture sanitaire universelle que sous couvert d’un objectif considéré comme dépolitisé et technocratique pour atteindre la justice sociale, ce sont des considérations marchandes de la santé qui sont véhiculées.
L'article est rédigé par Amandine Fillol (étudiante au doctorat en santé publique, option santé mondiale de l'ESPUM), Lara Gautier (professeure adjointe au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé) ainsi que Valéry Ridde, ancien professeur de l'ESPUM et directeur de recherche au Centre population et développement (Ceped), Université de Paris/Institut de recherche pour le développement (IRD) actuellement affecté à l'Institut de Santé et de développement (ISED) de l'UCAD à Dakar, Sénégal.
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