Depuis que l'usage non médical du cannabis a été légalisé en 2018, les plus fortes augmentations de la prévalence de l'usage du cannabis ont été observées chez les 25-44 ans. Des différences liées à l'âge dans les comportements de consommation de cannabis sont documentées, les adultes en âge de travailler (30-49 ans) présentant une prévalence plus élevée de consommation quotidienne et une probabilité accrue de consommer du cannabis pour faire face à l'insomnie.
Mais bien que ce groupe démographique représente une étape importante du parcours de vie au cours de laquelle les jeunes adultes établissent des relations à long terme, élèvent des enfants et font carrière, il est négligé par la recherche, qui s'y est peu intéressé généralement.
Le programme de recherche "CAN-DO (CANnabis research DevelOpment): A cells-to-society research program on cannabis and mental health in younger adults" vise une meilleure compréhension des effets aigus et à long terme de la consommation de cannabis sur la santé mentale dans un échantillon de population d'adultes en âge de travailler.
Des analyses par sexe et par genre sont prévues. Les objectifs sont de définir et décrire les raisons de la consommation dans ce groupe d'âge, décrire l'évolution naturelle de l'usage et identifier les fondements sociodémographiques et génétiques de cette évolution naturelle, et enfin étudier les liens entre consommation et santé mentale chez ces adultes, en identifiant ici le stress, l'inquiétude, la santé mentale positive, les symptômes dépressifs, les symptômes anxieux et la dépendance au cannabis.
Les professeures Marie-Pierre Sylvestre et Jennifer O'Loughlin du Département de médecine sociale et préventive sont respectivement chercheure principale et co-chercheure principale pour ce projet. Elles sont accompagnées dans leur équipe de recherche par Olivier Ferlatte (Département de médecine sociale et préventive, ESPUM) ainsi que par Jean-Sébastien Fallu (Faculté des arts et des sciences), Isabelle Doré et Christophe Huynh (Faculté de médecine).