Quelle a été l'impact de la crise sanitaire sur les actions en promotion de la santé données dans les établissements primaires et secondaires du Québec? C'est à cette question que souhaite répondre l'équipe du projet PromeSS, qui lancera dans les prochains mois une seconde phase d'enquête auprès des écoles visant à documenter les interventions de promotions de la santé et les changements observés durant la pandémie.
Le Projet PromeSS est à l'origine une enquête transversale auprès des directions de 219 écoles publiques au Québec dont les objectifs étaient de décrire les inégalités sociales dans la disponibilité des interventions de promotion de la santé en milieu scolaire, ainsi que dans le processus de sélection et de mise en œuvre de ces interventions.
Pour ce faire, des entretiens téléphoniques avaient été menés avec les directions d'école en 2017-19 pour documenter les caractéristiques et la culture de l'école, ainsi que la disponibilité, la sélection, la mise en œuvre et la pérennité des interventions de promotion de la santé. Des entrevues qualitatives avaient été également menées avec des représentants de 17 centres de services scolaires pour documenter l'historique et la mise à l'échelle des interventions de promotion de la santé dans leur juridiction, avec l'appui financier du Directeur national de santé publique et du sous-ministre adjoint du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
La crise sanitaire ayant fortement impacter le réseau scolaire du Québec, le Projet Promess II vise à mieux comprendre comment la pandémie de COVID-19 a modifié la promotion de la santé dans nos écoles. Y-a-t'il une augmentation des préoccupations et interventions ciblant les virus et infections? D'autres interventions en promotion de la santé mais non reliées à la pandémie (vapotage, utilisation du cannabis...) ont-elle été moins nombreuses ou considérablement modifiées?
Une deuxième collecte de données sera effectuée auprès des 763 écoles primaires et secondaires éligibles du projet PromeSS, et un partenariat sera entamé avec COMPASS-Québec ainsi que le Ministère de la santé et des service sociaux pour couvrir une plus grande partie du territoire et effectuer une collecte de données plus riche. Une subvention de $536,158 leur a été accordée dans ce cadre par le MSSS.
L'équipe du projet est composée de plusieurs membres diplômés et du corps professoral de l'ESPUM, soit les étudiantes Teodora Riglea (doctorat en santé publique option épidémiologie), Annie Pelekanakis (MsC santé publique) et Jodi Kalubi (doctorat en santé publique option promotion de la santé), Erin O’Loughlin (CRCHUM), ainsi que les professeurs Marie-Pierre Sylvestre et Jennifer O’Loughlin du Département de médecine sociale et préventive.