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COVID-19 : un an plus tard

Apprentissages et nouveaux enjeux : des anciens de l'ESPUM aujourd'hui diplômés, nous parlent de leurs combats contre la COVID-19.

Kareen Nour

Madeleine Bird

Maximilien Debia

Kareen Nour - Coordonnatrice régionale "Maladies infectieuses, gestion des menaces et santé environnementale" à la Direction de santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre et professeure agrégée de clinique au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique.

La santé publique reprend sa place dans le réseau de la santé

« Il y a 1 an, je coordonnais une équipe d’environ 30 personnes qui travaillaient en prévention et protection des maladies infectieuses et, de manière générale, je devais toujours expliquer à mes proches ce qu’était la santé publique. Aujourd’hui, mes équipes de COVID-19 comptent près de 250 personnes, et la santé publique est connue de tous! Je pense que, collectivement, nous avons fait des apprentissages multiples qui ont permis de mieux positionner la santé publique dans le réseau de la santé en lui accordant une plus grande importance.

En tant que gestionnaire, j’ai appris beaucoup dans cette gestion de la pandémie : la force de la collaboration et de nos partenariats, le dévouement des professionnels et médecins, la flexibilité et l’agilité dans un environnement en constante mouvance, la possibilité de faire des changements porteurs, et j’en passe. Ces derniers mois ont amené de grands bouleversements qui vont assurément laisser une trace dans le développement et l’utilisation de nos outils informatiques, dans nos formations, dans notre gestion des ressources humaines et dans nos processus d’optimisation. 

Nous avons pris conscience de nos capacités d’adaptation, de notre résilience et de la force de la communauté “santé publique” à laquelle je suis fière d’appartenir. »



Madeleine Bird, M. Sc., Ph. D. - 
Analyste principale des politiques sur la propriété intellectuelle (p. i.), équipe d’intégration de l’équité en santé, division des déterminants sociaux de la santé au Centre de prévention des maladies chroniques et de l’équité en santé. Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques à l'Agence de la santé publique du Canada et professeure adjointe de clinique, Département de médecine sociale et préventive École de santé publique de l’Université de Montréal

Accent sur les iniquités en santé

« La COVID-19 a relevé de nouvelles iniquités en santé et exacerbé celles qui existaient déjà de façon profonde. J’ai eu l’occasion de travailler sur l’intégration des considérations de diversité, d’inclusion et d’équité en santé dans les politiques, initiatives et lignes directrices sur la COVID-19 provenant de l’Agence de la santé publique du Canada, afin de nous assurer que nos activités et publications soient plus rigoureuses dans leurs sensibilités face aux besoins et aux différentes situations de notre population canadienne.

Pendant cette année très chargée et hors normes, j’ai pris le temps d’apprendre de mes expériences en intégration d’équité en santé dans une situation de pandémie et d’améliorer mes approches de façon itérative et continue. Ce que j’ai appris au cours de l’année écoulée, je peux l’appliquer plus largement dans ma pratique de la santé publique et dans les prochaines étapes de mes actions par rapport à la COVID-19. »

 


Maximilien Debia, Ph. D. - Professeur agrégé, responsable des laboratoires en hygiène du travail au Département de santé environnementale et santé au travail de l'École de Santé Publique de l'Université de Montréal

Débats sur les modes de transmission

« Voilà 1 an, les instances de santé publique affirmaient que le SRAS-CoV-2 se transmettait par des gouttelettes expulsées des voies respiratoires à courte distance, mais ne reconnaissaient pas la transmission par aérosols.

 

Avec plusieurs de mes collègues, en utilisant notre expertise en la matière, nous avons participé au débat afin de clarifier la façon de définir les particules infectieuses pour la COVID-19 et de mieux comprendre comment le virus se propage. Ceci a un impact sur les moyens de prévention que nous devons mettre en place, que ce soit en matière d’aération et de ventilation dans les écoles ou des recommandations de protection respiratoire pour les travailleurs de la santé, comme le port du masque N95 lorsqu’ils sont en présence de personnes contagieuses. 

 

L’enjeu n’est pas encore réglé aujourd’hui, mais la plupart des instances reconnaissent maintenant le potentiel d’être infecté par des particules inhalables autant à courte qu’à plus longue distance, ce qui pourrait ultimement rassembler les scientifiques autour de ce nouveau paradigme et changer notre compréhension pour les autres maladies transmissibles par voies respiratoires. »

 

Pour en savoir plus : 

COVID-19 : transmission du SARS-CoV-2 et protection respiratoire pour les travailleurs de la santé

Que faire en cas de pénurie d’appareils de protection respiratoire de type N95?