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Séminaires en surveillance épidémiologique

Bernard-Simon Leclerc, professeur agrégé de clinique au Département de médecine sociale et préventive de l’ESPUM et responsable de l’option Surveillance épidémiologique de la maîtrise professionnelle en santé publique, a le plaisir de vous présenter la programmation des séminaires en surveillance épidémiologique de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Les séminaires offerts par des experts de la pratique sur le terrain couvrent une large gamme de thématiques en surveillance continue de l’état de santé et en vigie sanitaire.

 

Les séminaires de la programmation couvrent des activités de la fonction de surveillance continue de l’état de santé et de la vigie sanitaire en protection de la santé. Au Québec, la Loi sur la santé publique confie ces activités au ministre et aux directeurs de santé publique. Nos séminaires couvrent aussi des activités de surveillance exercées par l’Institut national de santé publique du Québec à la suite d’un mandat confié par le ministre, tel que le permet la Loi. À ces activités directes de la pratique de la surveillance et de la vigie s’ajoutent des séminaires sur des activités de recherche, de réflexion ou de développement des connaissances portant sur des thèmes que nous croyons utiles aux professionnels de la surveillance et de la vigie et au développement de leur fonction respective.

L’option « Surveillance épidémiologique » du programme de maîtrise professionnelle en santé publique de l’École de santé publique de l’Université a pour mission de former des professionnels et professionnelles en santé publique appelés à contribuer à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations et à exercer leur pratique tant au Québec qu’ailleurs au Canada et dans le monde.

 

Le calendrier 2023-2024 comprendra 10 séminaires sur différents thèmes : tabagisme, enjeux éthiques liés à la communication à la population, vagues de chaleur, itinérance au Québec...autant de sujets de sociétés vu à travers le prisme de la santé publique et de la surveillance épidémiologique. Les séminaires seront ensuite accessible en rediffusion sur cette même page.

Consulter la programmation complète et inscrivez-vous :

4 avril - Surveillance de l’usage du chemsex chez les gbtq+

En ligne via Zoom - Vendredi 15 mars de 12 h à 13 h

Présenté par Gilles Lambert, Secteur Prévention et contrôle des infections, Direction régionale de santé publique de Montréal.

12 avril - Système de surveillance des eaux usées au Québec

En ligne via Zoom - Vendredi 12 avril de 12 h à 13 h

Présenté par Christine Jobin, Vigie et surveillance en santé environnementale, INSPQ.

17 mai - Les éclosions de COVID-19 dans les installations du CIUSSS Nord-de-l’Île-de-Montréal : compte-rendu d’une expérience auprès d’une clientèle vulnérable

En ligne via Zoom - Vendredi 17 mai de 12 h à 13 h

Présenté par Christine Blaser, Service de prévention et contrôle des infections, CHSLD Notre-Dame-de-la-Merci, CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal.

17 juin - Surveillance de la polypharmacie et intelligence artificielle

En ligne via Zoom - Vendredi 17 juin de 12 h à 13 h

Présenté par Yohann Chiu, Université Laval et INSPQ.

Nos séminaires en rediffusion


Automne 23 / Hiver 24


Dénombrement et portrait des personnes en situation d'itinérance au Québec

Résumé du séminaire : Le 11 octobre 2022, le MSSS a déployé, en partenariat étroit avec l’INSPQ et sous le mentorat d’Eric Latimer, un important exercice de dénombrement des personnes en situation d’itinérance visible dans 13 régions du Québec qui a mobilisé plus de 1000 bénévoles et plusieurs centaines d’intervenantes et d’intervenants. Cet exercice visait à estimer le nombre de personnes en situation d’itinérance visible un soir donné, de comparer ce nombre estimé avec celui de la démarche déployée le 24 avril 2018 et de décrire certaines caractéristiques des personnes en situation d’itinérance. Dans le cadre de ce séminaire, Marine Azevedo Da Silva, Jocelyn Gadbois et Jérémie Sylvain-Morneau, qui ont tous trois participé étroitement à cette démarche, introduiront certaines clés de compréhension de la démarche, notamment en ce qui a trait à la méthodologie particulière liée à cette collecte de données, et quelques faits saillants concernant les résultats inscrits dans le rapport final. Ce sera également l’occasion de tenir une discussion entourant la préoccupation de la santé publique pour la question de l’itinérance.

Présenté par :

➡️ Marine Azevedo Da Silva est épidémiologiste de formation. Elle a obtenu le diplôme de doctorat en Santé publique avec une spécialité en épidémiologie de l’Université Paris-Saclay (France) en 2016. Elle a passé les cinq années suivantes dans la recherche académique entre l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (France), Columbia University (É.-U.), et l’Université McGill. Elle rejoint en 2021, l’Institut National de Santé publique du Québec en tant que conseillère scientifique spécialisée où elle collabore au projet du dénombrement des personnes en situation d’itinérance et participe à l’élaboration du plan de surveillance thématique sur l’itinérance. 

➡️ Jocelyn Gadbois est anthropologue de formation. Il a réalisé en 2012 une thèse en cotutelle entre l’Université Laval et l’École des Hautes Études en Sciences sociales (France) sur la question des jeux de hasard et d’argent et suivi un stage postdoctoral sous les supervisions de Louise Nadeau (UdeM) et Sylvia Kairouz (Concordia). En recherche, il s’est également intéressé à la question des jeunes judiciarisés avant d’intégrer l’équipe de la direction des services en dépendance et en itinérance du MSSS, où il agit en qualité de conseiller en itinérance. Dans ses mandats, il est notamment responsable de coordonner les activités de recherche liées au portrait de l’itinérance au Québec et les solutions pour prévenir et réduire l’itinérance inscrites dans le Plan d’action interministériel en itinérance 2021-2026.

➡️ Jérémie Sylvain-Morneau est statisticien de formation. Il a complété en 2020 un baccalauréat en mathématiques à l’Université Laval et en 2021 une maîtrise en statistique à l’Université Laval. Il travaille à l’Institut National de Santé publique du Québec (INSPQ) depuis 2022, au sein de l’équipe Expertise statistique et Infocentre. Son rôle est d’offrir un accompagnement statistique et méthodologique dans le cadre de projets à l’INSPQ et de collaborations à l’externe, dont le dénombrement des personnes en situation d’itinérance.

Surveillance de la santé des enfants et des jeunes au Québec (enquêtes existantes et thématiques émergentes)

Résumé du séminaire : Ce séminaire fera d’abord un survol de différentes enquêtes populationnelles portant sur la santé et le développement des jeunes à travers le parcours de vie (de la grossesse jusqu’à la transition à l’âge adulte) qui sont fréquemment utilisées en santé publique. Des exemples d’utilisation de ces données seront présentés à partir de situations réelles tirées de la pratique, notamment au regard de la périnatalité, du parcours préscolaire, du développement des enfants, des habitudes de vie et de la santé mentales des jeunes. Un exercice pratique sera amorcé avec les étudiants afin qu’ils se familiarisent à l’application de données de surveillance dans le cadre de la planification des interventions de santé publique auprès des populations jeunesse.

Présenté par :

➡️ Dre Catherine Dea est la cheffe médicale du secteur Jeunesse 0-25 ans à la Direction régionale de santé publique de Montréal, localisée au CIUSSS Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal. Elle a complété ses études médicales postdoctorales en 2014 et après sa résidence en Santé publique et médecine préventive, elle a complété en 2016 une formation spécialisée en surveillance et monitorage du développement des jeunes enfants. Depuis, ses travaux et sa pratique en santé publique porte plus spécifiquement sur les interventions préventives visant à réduire les inégalités sociales de santé en petite enfance. Elle est professeure adjointe de clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et également affiliée au département de Médecine préventive et sociale de l’ÉSPUM depuis 2017. Elle reçoit régulièrement des stagiaires des différentes options de maîtrise et collaborent avec différents collègues de l’École sur des projets de recherche et d’évaluation portant sur la santé et le développement des enfants.

Deux enjeux éthiques de communication en surveillance : réidentification et stigmatisation

Résumé du séminaire : Parmi les enjeux de communication en surveillance, il en existe deux qui retiennent particulièrement l’attention : le risque de réidentification et le risque de stigmatisation. Le premier peut se réaliser lorsque la communication de données peut permettre d’identifier une personne si, par exemple, un nombre peu élevé d’entre elles partagent les mêmes caractéristiques dans un territoire restreint et que ces groupes font l’objet d’un portrait de santé diffusé par un acteur de surveillance. Le deuxième risque peut se réaliser lorsque les données de surveillance renforcent des représentations sociales négatives à l’égard de certains groupes d’individus étiquetés sur la base de problèmes de santé jugés évitables ou sous leur contrôle. Ce sont ces enjeux qui feront l’objet de la présentation.

Présenté par :

➡️ Michel Désy est conseiller spécialisé en éthique à l’institut national de santé publique du Québec depuis 2010. Il est secrétaire du Comité d’éthique de santé publique depuis 2018. Il a aussi été professionnel de recherche à la Direction de santé publique de Montréal de 2002 à 2008. Docteur en philosophie diplômé de l’Université de Montréal, il a aussi complété un stage postdoctoral sur les dimensions éthiques des politiques publiques et leurs impacts sur la santé des populations au centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal, en partenariat avec le Centre collaborateur national sur les politiques publiques et la santé. Il est aussi chargé d’enseignement clinique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal depuis 2016.

➡️ Julie St-Pierre est conseillère scientifique spécialisée en éthique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Elle détient une maîtrise en anthropologie (UDM) ainsi qu’un doctorat en sémiologie (UQAM). Arrivée à l’INSPQ en 2011, elle a d’abord travaillé au Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques favorables à la santé (CCNPPS) et ensuite à l’Équipe Politiques publiques et santé. En 2018, elle a fait le saut du côté de l’éthique où elle agit maintenant comme professionnelle en soutien aux activités du Comité d’éthique de santé publique (CESP) en plus d’offrir du service-conseil. Depuis 2021, elle assure aussi la présidence du Comité d’éthique de la recherche en Dépendances, inégalités sociales et santé publique (CER-DIS).

Surveillance du tabagisme au Québec, chemin parcouru et enjeux contemporains

Résumé du séminaire : La présentation vise à faire un survol de l'évolution du tabagisme et du vapotage au Québec depuis 2000. Pour ce faire, les sources de données d'enquête utilisées seront présentées, ainsi que le détail des principaux indicateurs de monitorage de la Stratégie pour un Québec sans tabac 2020-2025. L'exposé sera complété par des résumés de travaux récents réalisés par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) afin de fournir de l'information pertinente aux décideurs et aux acteurs de santé publique sur des enjeux actuels en matière de lutte contre le tabagisme.

Présenté par :

➡️ Benoit Lasnier détient une maîtrise en criminologie obtenue à l’Université de Montréal en 2008 et une formation en surveillance de l'état de santé de la population. Conseiller scientifique à l’INSPQ depuis 2009, ses principaux intérêts portent sur la surveillance de l'usage du tabac et de la cigarette électronique au Québec, la méthodologie d'enquête populationnelle et la recherche quantitative. Ses travaux à l’INSPQ s'intéressent notamment à l'usage de produits du tabac et de vapotage dans la population générale et chez les élèves du secondaire au Québec, aux inégalités sociales de santé en matière de tabagisme, ainsi qu'à l'évaluation d'interventions de renoncement au tabac. Il a également collaboré à plusieurs publications traitant de la consommation de substances psychoactives, la pratique des jeux de hasard et d'argent ou l'usage des écrans chez les jeunes.

L'enquête québécoise sur la santé de la population: surveillance multithématique et potentiel d'appariement avec des données administratives.

Résumé du séminaire : Durant la première partie de ce séminaire, Hélène Camirand présentera la dernière édition de l’enquête québécoise sur la santé de la population, dont quelques éléments de la méthodologie, les thématiques sondées et les faits saillants. Durant la seconde partie, Assia Meloua explorera le potentiel d'appariement des réponses de l’enquête avec des données administratives du MSSS et de la RAMQ en s’appuyant sur les différentes utilisations de ce couplage de données dans la littérature. Elle traitera également des aspects légaux et éthiques à prendre en considération, notamment à la lumière des nombreuses modifications législatives ayant eu lieu récemment.

Présenté par :

➡️ Hélène Camirand est professionnelle de recherche au sein de la direction des enquêtes de santé de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Elle collabore au développement et à la réalisation des enquêtes de santé publique depuis plusieurs années. Formée en anthropologie (B.A., ULaval), en sociologie (UQAM) et en administration publique (M.A.P, ENAP), elle s’intéresse à l’analyse des déterminants de la santé de la population à travers diverses composantes, des habitudes de vie aux caractéristiques sociodémographiques.

➡️ Assia Meloua a travaillé comme analyste et conseillère en accès aux données administratives à des fins de recherche durant la dernière décennie à la Commission d’accès à l’information et à l’Institut de la statistique du Québec. Elle détient un baccalauréat en sciences (pré-médecine et psychologie/neuroscience) de l’université McGill ainsi qu’un certificat de 2e cycle en administration des services de santé, un DESS en santé communautaire et une maîtrise en santé publique (surveillance épidémiologique) de l’université de Montréal. Présentement, elle travaille à la CNESST comme conseillère stratégique et adjointe exécutive à la directrice générale en gouvernance et en prévention.

Modèles de prédiction des impacts sanitaires de la chaleur avec apprentissage automatique

Résumé du séminaire : Les chaleurs extrêmes ont des impacts sanitaires importants qui seront amplifiés par les changements climatiques. Ces impacts doivent être prédits en temps opportun pour protéger la santé de la population. Or, les outils actuels de vigie sanitaire sont basés seulement sur des seuils de température qui ne tiennent pas compte des interactions complexes entre les différentes variables météorologiques qui affectent le phénomène de chaleur et ses effets à la santé. Dans cette présentation, des approches novatrices basées sur les modèles d’apprentissage automatique et profond, qui considèrent naturellement ces interactions, seront présentées et comparées aux modèles plus traditionnels d’épidémiologie environnementale. Ces avancées ouvrent la porte à une prévision améliorée des impacts sanitaires de la chaleur afin d’éclairer la prise de décision par la santé publique.

Présenté par :

➡️ Jérémie Boudreault, Direction de la santé environnementale, au travail et de la toxicologie, INSPQ - Centre Eau Terre Environnement, Institut national de la recherche scientifique. Détenteur d’un baccalauréat en mathématiques actuarielles et d’une maîtrise en hydrologie statistique, Jérémie Boudreault est présentement candidat au doctorat sur mesure en science des données et santé environnementale à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), en collaboration avec l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Ses intérêts de recherches portent sur la modélisation des impacts des changements climatiques, telles les chaleurs extrêmes et les inondations, avec des méthodes avancées de la science des données. Ses travaux sont financés par une bourse Vanier du Conseil de recherche en science et génie du Canada (CRSNG), une Bourse d’impact sur le système de santé des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), une bourse d’excellence d’Ouranos et une bourse de recherche de l’INSPQ. Avant de débuter son doctorat, Jérémie a travaillé pendant plusieurs années comme chercheur scientifique en modélisation des risques climatiques.


Automne 22 / Hiver 23


Système de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19

Résumé du séminaire: La vaccination contre la COVID-19 a débuté le 14 décembre 2020 au Canada, quelques jours suivant l’autorisation par Santé Canada du tout premier vaccin contre la COVID-19 au pays. En collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux en santé publique, le Système canadien de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19 (SCSCVC) a ainsi été mis en place et celui-ci a pour but de mesurer le nombre de doses administrées de vaccin et la couverture vaccinale contre la COVID-19 en vue d’informer les programmes de vaccination, les recommandations de santé publique en matière de vaccination, ainsi que d’informer le public. Depuis, d’autres vaccins ont été autorisées et en date du 17 juillet 2022, plus de 35 millions de personnes ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 au Canada.

Cette présentation vise à décrire le SCSCVC ainsi que la tendance dans le temps et selon les variables démographiques de la couverture vaccinale au Canada.

Présenté par Brigitte Ho Mi Fane, ancienne graduée de la maitrise en santé publique de l’ESPUM et épidémiologiste principale au sein de la section de la couverture vaccinale à l’Agence de santé publique du Canada (ASPC). Son rôle actuel consiste à coordonner la gestion et le maintien du Système canadien de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19, et à planifier et exécuter d’autres projets en matière de couverture vaccinale.

Vigie de la variole simienne

Résumé du séminaire: La variole simienne est une maladie infectieuse qui à ce jour était davantage observée en Afrique de manière sporadique et parfois endémique, à l’exception de quelques cas survenus en dehors de l'Afrique liés à des voyages internationaux ou à des animaux importés. En mai 2022, une éclosion de variole simienne a été déclarée dans la région de Montréal. Face à cette nouvelle menace, le directeur national de santé publique a ouvert une enquête épidémiologique afin de suivre la situation épidémiologique et mettre en place les interventions nécessaires à la protection de la santé de la population.

Au ministère de la Santé et des Services, plusieurs outils et mécanismes ont été mis en place afin d’assurer le mandat de vigie découlant de cette enquête. 

Entre autres, le suivi des enquêtes des cas et des contacts est effectué à partir du système d’information de la gestion des maladies infectieuses (SI-GMI). Le suivi de la vaccination et des manifestations cliniques inhabituelles s’effectue à partir du système d’information pour la protection en maladies infectieuses (SI-PMI). Par ailleurs, dans le cadre de la gestion de la pandémie de COVID-19, des tableaux de bord de type Power Bi ont été créés pour la diffusion des résultats de ces systèmes d’information aux autorités. Cet outil a également été utilisé dans le cas de la variole simienne pour fournir des informations vulgarisées aux acteurs concernés. Ces efforts de vigie sont le fruit d'un partenariat entre les experts des directions de santé publique, l’Institut national de santé publique du Québec et le MSSS.

Présenté par Annick Des Cormiers, épidémiologiste au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Annick Des Cormiers est détentrice d’un baccalauréat en microbiologie et d’une maîtrise en épidémiologie de l’université Laval. Après un passage à l’Infocentre de l’Institut national de santé publique du Québec, elle travaille au MSSS depuis 8 ans. Tout d’abord à la Direction de la surveillance de l’état de santé et depuis 2018, à la Direction de la vigie sanitaire comme épidémiologiste. Elle a eu une contribution importante dans les travaux pour le suivi épidémiologique de la COVID-19 lors de ces deux dernières années, ce qui l’a amené à coordonner l’équipe en épidémiologie. Elle a pris part aux travaux de nombreuses éclosions dont ceux sur la variole simienne.

Surveillance intégrée de la maladie de Lyme

Résumé du séminaire: Les objectifs de la présentation sont de présenter l’épidémiologie de la maladie de Lyme et son évolution au Québec; comprendre le fonctionnement du système de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec et comment sont utilisées les données issues de la surveillance; et expliquer les raisons d’être et les défis du programme de surveillance intégrée de la maladie de Lyme.

Présenté par Marion Ripoche, conseillère scientifique spécialisée à l’INSPQ depuis fin 2018 dans l’unité Surveillance, évaluation de risque et contrôle des maladies infectieuses. Vétérinaire de formation, elle a obtenu un Ph. D. en épidémiologie de l’Université de Montréal en 2018. Elle est actuellement coordinatrice de la surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec et participe à différentes projets portant sur la maladie de Lyme au Québec.

Surveillance en nutrition en santé publique

Résumé du séminaire: La nutrition est un des déterminants majeurs de la santé de la population. Les données de surveillance sont à la base de l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies adaptées de promotion de la santé et de prévention. Le séminaire permettra aux participants de se familiariser avec les concepts, les sources de données et les principaux indicateurs en surveillance de la nutrition. Les différents produits adaptés et leur utilité pour la santé publique seront abordés par des exemples concrets.

Présenté par Céline Plante, nutritionniste et membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ). Mme Plante a complété un baccalauréat puis une maîtrise en nutrition de l’Université Laval. Elle a découvert sa passion pour la santé publique lors de son projet de maîtrise sur l’anémie chez les femmes Inuites du Nunavik.

Depuis 2006, elle travaille comme conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec au sein de l’équipe de surveillance du Bureau d’information et d’études en santé des populations. Au cours des 16 dernières années, elle a œuvré à la surveillance de la nutrition, du poids corporel, des maladies cardiovasculaires et du diabète. Depuis 2016, elle a la responsabilité de la surveillance de la nutrition au Québec. Son mandat consiste à la mise en oeuvre du plan de surveillance nutritionnelle au niveau provincial par le développement et l’analyse d’indicateurs de suivi de l’alimentation et de l’état nutritionnel dont l’insécurité alimentaire. Elle siège au Comité consultatif canadien des sciences de la nutrition, au comité scientifique de NutriQuébec ainsi que celui de l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire.

Notion de "plan de surveillance" en surveillance de l’état de santé et ses déterminants

Résumé du séminaire: Les objectifs de la présentation sont de rappeler la définition de la surveillance et son cadre au Québec ; d’expliquer la notion de plan de surveillance et les raisons d’être du Plan national de surveillance (PNS) ; de détailler le processus d’élaboration des plans de surveillance thématiques (PST).

Présenté par :

➡️ Marine Azevedo Da Silva, épidémiologiste de formation. Elle a obtenu le diplôme de doctorat en Santé publique avec une spécialité en épidémiologie de l’Université Paris-Saclay (France) en 2016. Elle a passé les cinq années suivantes dans la recherche académique entre l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (France), Columbia University (É.-U.), et l’Université McGill. Elle rejoint en 2021, l’Institut national de santé publique du Québec en tant que conseillère scientifique spécialisée où elle est chargée de l’élaboration du Plan de surveillance thématique sur la COVID-19 et les répercussions de la pandémie sur la santé des populations et de ses déterminants.

➡️ Andrea Bilodeau détient une maîtrise en santé publique obtenue à l’Université Laval. Elle exerce à la Direction de surveillance de l’état de santé du ministère de la Santé et des Services sociaux depuis 2012, d’abord comme conseillère en surveillance de l’état de santé de la population en lien avec la thématique du développement, de l’adaptation et de l’intégration sociale, ensuite comme pilote d’orientation du Registre des événements démographiques. Depuis 2021, elle occupe le poste de coordonnatrice de son équipe. Elle est notamment responsable de la mise en œuvre du Plan national de surveillance et coordonne, avec l’Institut national de santé publique du Québec, l’élaboration du Plan de surveillance thématique sur la COVID-19 et les répercussions de la pandémie sur la santé des populations et de ses déterminants.

Soutien lors d'éclosions dans la communauté et les milieux de soins

Résumé du séminaire: Depuis 2011, sous la direction du groupe d'experts en épidémiologie de terrain (GEPITER), l’INSPQ offre un soutien en épidémiologie de terrain aux directions régionales de santé publique ayant des ressources limitées pour faire face à une situation épidémique ou à celles souhaitant renforcer les compétences de leur personnel en investigation d’éclosions d’étiologie infectieuse ou d’agrégats spatiotemporels. Le séminaire présentera quelques exemples de demandes de soutien dans lesquelles le GEPITER s’est impliqué.

Présenté par :

➡️ Mireille Barakat - Détentrice d'un baccalauréat en microbiologie et immunologie de l’Université de McGill et un diplôme de maîtrise en santé communautaire de l’Université de Montréal, Mme Barakat a débuté sa carrière à l’INSPQ en 2008 comme conseillère scientifique où elle a été impliquée dans plusieurs dossiers de formation en épidémiologie de terrain. Elle est maintenant coordonnatrice du Groupe d’experts en épidémiologie de terrain (GEPITER) de l’INSPQ. Elle est également professeure adjointe de clinique au département de médecine sociale et préventive de l'École de santé publique de l'Université de Montréal où elle donne des cours offerts dans le cadre du microprogramme en santé publique ainsi que dans le programme de maîtrise.

Surveillance des risques psychosociaux liés au travail

Résumé du séminaire: La protection de la santé mentale au travail est devenue, plus que jamais, une priorité de santé publique. Les changements législatifs récents en santé et sécurité du travail au Québec (LMRSST) incluent notamment le respect de l’intégrité psychique des travailleurs dans l’ensemble des activités de prévention prévues à la Loi. Les risques psychosociaux du travail (RPS) sont issus de modèles épidémiologiques reconnus mondialement. L’Institut de santé publique du Québec mène de nombreux projets de surveillance pour documenter l’exposition des travailleurs et travailleuses du Québec aux RPS et les liens entre ceux-ci et les problèmes de santé mentale.

Présenté par :

➡️ France Tissot est conseillère scientifique au sein de l'équipe de surveillance en santé au travail de l'INSPQ. Elle détient une maîtrise en biologie, option santé au travail, de l’Université du Québec à Montréal. Elle s’intéresse à l’analyse différenciée selon le genre et le sexe en santé au travail. Ses travaux portent sur les effets des conditions de travail et des risques psychosociaux du travail sur la santé mentale et physique des travailleuses et des travailleurs.

➡️ Michel Vézina est Médecin spécialiste en santé publique et en médecine préventive, à l’Institut national de santé publique du Québec depuis 2000. Professeur émérite à l’université Laval, après y avoir enseigné au département de médecine sociale et préventive de 1983 à 2015, il a été directeur de santé publique de la région de Québec de 1992 à 2000, après avoir occupé le poste de chef du département de santé communautaire du centre hospitalier de l’université Laval à Québec de 1984 à 1992.

Surveillance du spectre de l'autisme au Québec

Résumé du séminaire: Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est une condition neurodéveloppementale dont la prévalence augmente considérablement au fil du temps. Le bureau d’information et d’études en santé des populations (BIESP) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) développe des indicateurs de surveillance sur les troubles mentaux, incluant la prévalence et l’incidence du TSA. Les estimations sont produites à partir des banques de données jumelées du système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) disponible à l’INSPQ. L’exploitation du SISMACQ sert aux acteurs régionaux de surveillance et aux responsables de la programmation des services de santé mentale et des dépendances.

Présenté par :

➡️ Fatoumata Binto Diallo - Md, Médecin de formation dans son pays natal (Guinée), Mme Diallo est titulaire d’une maîtrise en santé communautaire de l’Université de Sherbrooke et d’un Ph. D. en Santé publique de l’Université de Montréal. Elle travaille comme conseillère scientifique spécialisée à l’Institut National de Santé publique du Québec (INSPQ) depuis 10 ans. En même temps, elle agit à titre d’Agente de planification, de programmation et de recherche en transfert de connaissances au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Ouest-de-l'Île-deMontréal. Mme Diallo est auteure et a participé à la rédaction de nombreux documents de recherche à caractère scientifique et professionnel, notamment des articles de revues, des rapports et des documents de travail dans le domaine de la promotion de la santé et la surveillance des maladies chroniques et santé mentale.

➡️ Alain Lesage - Md, Mphil - Professeur titulaire au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal, il est depuis 1987 chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM_CIUSSS EMTL). Entre 2009 et 2019, il a été directeur adjoint du Réseau québécois de recherche sur le suicide (http://reseausuicide.qc.ca/fr) financé par le FRQS et le FQRSC. Depuis 2011, il est conseiller scientifique de l’Unité d’évaluation des technologies et des moyens d’intervention en santé mentale (UETMISM) de l’IUSMM. Depuis 2011, il a été mandaté par la direction de la santé publique de Montréal comme médecin expert pour le développement d’indicateurs des troubles mentaux et des dépendances auprès de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Il a été admis en 2022 à l’Académie canadienne des sciences de la santé.

➡️ Manon Noiseux - Détentrice d'un baccalauréat en Biotechnologie de l’Université de Sherbrooke et d'une maîtrise en Épidémiologie et Médecine préventive de l’Université du Maryland à Baltimore, Manon Noiseux travaille comme épidémiologiste depuis plus de 25 ans à la Direction de santé publique de la Montérégie au CISSS de la Montérégie-Centre. Elle effectue, notamment, la surveillance du TSA depuis une quinzaine d’années dans sa région. Elle a aussi collaboré en tant qu’experte-conseil aux rapports provincial (INSPQ) et national (ASPC) sur la surveillance du TSA. Elle a réalisé plus d’une quarantaine de présentations sur le sujet pour diverses instances telles que l’UQAM, le CRDI, la fondation MIRA, le Forum sur le TSA et les JASP. Finalement, elle a produit ou collaboré à la réalisation de plus d’une trentaine de rapports, d’articles ou d’entrevues média en lien avec le TSA.

Système canadien de surveillance périnatale

Résumé du séminaire: Le Système canadien de surveillance périnatale (SCSP) fait partie de l'initiative de Santé Canada visant à renforcer la capacité nationale de surveillance de la santé afin de contribuer à l'amélioration de la santé des femmes enceintes, des mères et des nourrissons au Canada. Cette présentation couvrira le programme national de surveillance, y compris les anomalies congénitales, un bref historique du SCSP et de sa mission, et mettra l'accent sur les projets et les priorités en cours. Les étudiants seront en mesure de comprendre comment nous utilisons cette base de données probantes pour agir afin d'améliorer les soins cliniques et guider l'élaboration de politiques et de programmes de santé publique pour la santé maternelle et infantile au Canada.

Présenté par :

➡️ Chantal Nelson - Détentrice d'un baccalauréat en sciences à l'Université d'Ottawa, d'une maîtrise en épidémiologie de l'Université Lakehead et d'un doctorat en santé des populations de l'Université d'Ottawa, les recherches de deuxième cycle de Chantal Nelson portaient sur la santé maternelle et infantile. Elle a accrue de l'expérience dans la recherche clinique, la recherche sur le terrain, la surveillance et l'épidémiologie, le contrôle des infections, et la prestation et l'évaluation de programmes. En 2009, elle s'est jointe à l'Agence de la santé publique du Canada où elle a travaillé en surveillance des maladies infectieuses avant de se joindre à la Section de la santé maternelle et infantile où elle dirige les dossiers des anomalies congénitales et de la santé infantile/fœtale depuis 2011.

Surveillance de la santé environnementale au Québec

Résumé du séminaire: Le séminaire permettra de décrire les activités de surveillance en santé environnementale au Québec. Plus particulièrement, les participants pourront se familiariser avec les principaux indicateurs, objets de surveillance et sources de données utilisées en surveillance de la santé environnementale. Le séminaire permettra également de discuter des différents enjeux en lien avec la surveillance en santé environnementale aujourd’hui, ainsi que les perspectives de développement futurs.

Présenté par :

➡️ Félix Lamothe - Conseiller scientifique à l’INSPQ depuis 2021 à la Direction de la santé environnementale, de la toxicologie et du travail, où il coordonne les activités de surveillance en santé environnementale, M. Lamothe est titulaire d’une maîtrise en santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, ainsi que d’un diplôme de 2e cycle en intelligence d’affaire à l’Université de Sherbrooke. M. Lamothe a travaillé précédemment à la Direction régionale de santé publique de Montréal, où il a collaboré à de nombreux dossiers de santé environnementale tels que la vigie et surveillance des vagues de chaleur, les intoxications d’origine chimique et la légionellose.


Automne 21 / Hiver 22


Surveillance des accidents de la route sur l'île de Montréal

Présenté par Patrick Morency, médecin spécialiste et détenteur d’un doctorat en santé publique. Affilié à l’École de Santé Publique de Montréal (ESPUM). Dr Morency a travaillé à la Direction régionale de santé publique de Montréal depuis 2003 et s’est récemment joint à l’Institut national de santé publique du Québec. Ses travaux et recherches ont principalement porté sur des problèmes de santé publique liés à l’environnement bâti et plus spécifiquement au système de transport, notamment les traumatismes routiers.  

 

Résumé du séminaire: Le séminaire portera sur l’ampleur et la distribution géographique des traumatismes routiers à Montréal, les facteurs environnementaux impliqués et l’utilité des analyses spatiales pour orienter les stratégies préventives.  Différentes sources de données montréalaises seront utilisées. Le séminaire distinguera le fardeau sanitaire et le risque de traumatisme routier. L’influence du mode de transport sera discutée. Des analyses spatiales seront présentées pour contextualiser les traumatismes routiers et prendre en compte des facteurs environnementaux tels que le volume de véhicules et les aménagements routiers. Le séminaire décrira l’utilisation des données issues de la surveillance des traumatismes routiers pour orienter les stratégies préventives et influencer les décideurs. 

La surveillance du suicide au Québec

Présenté par Pascale Lévesque, conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Après avoir terminé à l’Université de Laval un baccalauréat en kinésiologie (2000) et une maitrise en médecine expérimentale (2006), Pascale Lévesque a complété une maitrise en épidémiologie (2013). Depuis le 2017, elle est employée en tant que conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec. Dans le cadre de ses fonctions, elle assume de multiples rôles en lien avec le développement des activités de surveillance et de vigie des suicides au Québec. Ces intérêts de recherche visent une meilleure compréhension des liens qui existent entre les comportements suicidaires, les facteurs de risque et les marqueurs de santé les plus prévalents.

Résumé du séminaire: Lors de cette conférence, les principaux objectifs et enjeux de la surveillance et de la vigie sur les comportements suicidaires seront abordés dans un premier temps. Dans un deuxième temps, des exemples concrets seront présentés afin de détailler les activités réalisées à l’INSPQ dans le cadre de l’étude des comportements suicidaires, dont les bases de données utilisées, les analyses réalisées et les livrables produits.

La surveillance de la santé buccodentaire : réalisations et défis

Présenté Chantal Galarneau, diplômée en médecine dentaire de l’Université de Montréal. Après avoir exercé la dentisterie générale en bureau privé pendant six ans, elle a complété une maîtrise en santé communautaire et un doctorat en santé publique à l’Université de Montréal. Durant neuf années, elle a œuvré à titre de dentiste-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie. Elle occupe, depuis 2009, des fonctions de dentiste-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec où elle fournit, plus spécifiquement, une expertise en matière de surveillance et de recherche en santé buccodentaire. Elle est également professeure associée au département de Santé buccale de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.

Résumé du séminaire: Les problèmes de santé buccodentaire sont toujours préoccupants au Québec. Tant chez les enfants que chez les adultes et les aînés, ils représentent un des fardeaux économiques les plus importants pour le gouvernement et pour les individus eux-mêmes. La surveillance joue un rôle clé dans l’amélioration de l’état de santé buccodentaire de la population en permettant l’implantation de services mieux adaptés à ses besoins.  Ce séminaire permettra aux participants de se familiariser avec les étapes de planification et de réalisation d’une étude clinique en santé buccodentaire, de reconnaître les principaux indicateurs de santé buccodentaire et, enfin, de comprendre les défis liés à la surveillance de l’état de santé buccodentaire.

Principaux enjeux liés à la surveillance populationnelle de la multimorbidité

Présenté Marc Simard, conseiller scientifique et biostatisticien à l’Institut national de santé publique du Québec. Marc Simard est détenteur d’un baccalauréat en statistique et d’une maitrise en santé publique et est présentement étudiant au doctorat en épidémiologie à l’université Laval. Il est également responsable de la surveillance populationnelle de la multimorbidité dans l’équipe de surveillance des maladies chroniques. Il collabore avec plusieurs chercheurs universitaires en surveillance de la polypharmacie, du diabète et des maladies infectieuses. Ces projets de recherche actuels portent sur la modélisation d’indicateurs de trajectoires de multimorbidité et l’utilisation de l’intelligence artificielle en surveillance de la polypharmacie.

Résumé du séminaire: Les maladies chroniques sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés. La multimorbidité (cooccurrence d’au moins 2 maladies chroniques chez un même individu) est associée à de nombreux effets indésirables sur la santé. Le vieillissement de la population, combiné au progrès du traitement des maladies chroniques, contribue à l’augmentation de la multimorbidité. Une surveillance populationnelle de la multimorbidité est requise pour estimer l’ampleur de son fardeau et faciliter les activités de prévention et promotion de la santé ainsi que la prise en charge des individus cumulant plusieurs maladies chroniques. 

Les objectifs de ce séminaire sont de : 

  • Se familiariser avec le concept de multimorbidité, son ampleur, ses facteurs de risques et ses impacts.
  • Comprendre la pertinence et l’utilité d’un indicateur de surveillance populationnelle de la multimorbidité.
  • S’introduire aux principaux enjeux liés à la surveillance populationnelle de la multimorbidité.

Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec

Présenté par Claudia Blais, Ph.D. en médecine expérimentale, responsable de la surveillance des maladies cardio-métaboliques, Coordonnatrice scientifique par intérim Surveillance des maladies chroniques et traumatismes - Institut national de santé publique du Québec , et professeure associée à la Faculté de pharmacie, Université Laval.

Claudia a obtenu son baccalauréat en biologie de l’Université Laval en 1999 tout en ayant étudié une année complète à l’Université of Western Sydney en Australie. Vers la fin de ses études en biologie, le côté humain lui manque. Elle complète donc un microprogramme en développement de produits pharmaceutiques à l’Université Laval. Elle rencontre le Dr. Philippe Pibarot pendant un stage à l’Hôpital Laval et elle démarre une maîtrise sur la sténose aortique.

Elle aime tellement cet univers, qu’elle fera un passage au doctorat et le terminera en 2006. À peine quelques jours après avoir terminé son doctorat, elle débute comme conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Ce travail consiste à établir les bases de la surveillance des maladies cardiovasculaires au Québec. En 2010, elle obtient le statut de professeure associée à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval et en 2012, elle devient chercheuse à l’INSPQ. Ce statut lui permet de participer à la co-direction d’étudiants gradués.

Résumé du séminaire: Avec l’accroissement du fardeau des maladies chroniques, la surveillance est fondamentale pour améliorer la prévention et la prise en charge de ces dernières. L’Institut national de santé publique du Québec a donc développé un système novateur de surveillance des maladies chroniques, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), dont les principales caractéristiques, les forces et les limites seront présentées.

Le SISMACQ est le résultat du jumelage de cinq fichiers médico-administratifs. Mises à jour annuellement, ses données couvrent actuellement la période du 1er janvier 1996 au 31 mars 2021. Trois étapes en caractérisent le modèle opérationnel : 1) l’extraction et le jumelage des données médico-administratives grâce à divers critères de sélection; 2) les analyses (principalement la validation des définitions) et la production des mesures de surveillance et 3) l’interprétation, le dépôt et la diffusion de l’information. Le SISMACQ permet la production de données, à l’échelle de la population, sur le fardeau de plusieurs maladies chroniques, sur l’utilisation des services de santé et sur la consommation de médicaments. Il rend possible l’étude intégrée de la combinaison de plusieurs maladies, une approche jusqu’à présent rarement mise en oeuvre dans un contexte de surveillance populationnelle. Le SISMACQ répond aux attributs essentiels d’un système de surveillance et aide à la diffusion de l’information auprès des décideurs en vue d’actions en santé publique.

Surveillance des impacts psychosociaux à la suite de la tragédie de lac-Mégantic

Présenté par Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure agrégée à l’Université de Sherbrooke. Après avoir œuvré comme directrice de santé publique pendant 6 ans en Estrie, elle agit maintenant à titre de médecin-conseil et de coordonnatrice de la priorité « Défis sociosanitaires » à Ouranos.

Son expertise pour la gestion des risques catastrophes s’est développée de par sa forte implication pendant et après la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic de 2013 ainsi que de par son soutien lors des feux de Fort McMurray de 2016, des inondations printanières de 2017/2019 et de la pandémie de Covid-19 au Québec. Elle dirige actuellement deux larges études, la première portant sur les conséquences sociosanitaires des inondations printanières de 2019 et la seconde, sur la réponse psychologique et comportementale à la pandémie de Covid-19.

Résumé du séminaire: Les impacts sur la santé et le bien-être des individus et des communautés peuvent se faire sentir pendant des mois, voire des années, suivant l’exposition à une catastrophe. Inspiré de la théorie de la salutogenèse, la Direction de santé publique de l’Estrie suit les impacts psychosociaux de la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic depuis 2013, en mettant l'accent sur les problèmes psychosociaux mais également sur les forces et les capacités de la communauté.

C’est dans cet esprit qu’elle a mené une série d’enquêtes populationnelles (2014, 2015, 2016, 2018). Ce volet quantitatif a été jumelé à de riches rencontres qui ont permis d’enrichir la compréhension de la situation en donnant une voix aux partenaires et aux citoyens. Les leçons tirées de cette expérience unique seront partagées lors de la conférence.

Surveillance de la santé des personnes en contexte d'immigration et défis liés à la mesure du genre.

Présenté par Bilkis Vissandjée, professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières. Elle est chercheure à l’Institut universitaire SHERPA au regard des communautés ethnoculturelles ainsi qu’au Centre de recherche en santé publique et au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CReSP). Ses thèmes de recherche et d’intervention se construisent autour des défis que pose la prestation de soins de qualité selon une perspective tenant compte de l’intersection du genre, de l’appartenance ethnique, des expériences d’immigration et de l’équité. Dre Vissandjée contribue à raffiner des stratégies différenciées de prise en compte des questions relatives à l’équité, la diversité et l’inclusion, entre autres dans le cadre de ses fonctions à titre de présidente au Comité provincial pour la prestation des services de santé et des services sociaux aux personnes issues des communautés ethnoculturelles du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Elle contribue également à ce mandat depuis 2020 en tant que membre du Comité consultatif sur les politiques d’équité, de diversité et d’inclusion s’inscrivant dans le Programme des chaires de recherche du Canada.

Résumé du séminaire: Dans le cadre de ce séminaire, il s’agira de réfléchir et de discuter de la considération de déterminants sociaux de la santé tels que le sexe, le genre, l’ethnicité et le statut d’immigration en surveillance épidémiologique. Plus spécifiquement, il s’agira d’illustrer l’influence de ces déterminants sociaux de la santé sur la prévalence, l’incidence, l’évolution et le traitement de préoccupations de santé à l’échelle mondiale, en s’appuyant sur des exemples ancrés dans les complexités liées à certaines conditions de santé. Se penchant sur le caractère impératif d’une approche épidémiologique selon une perspective sensible aux trajectoires d’immigration et aux questions de genre, une discussion sera entamée sur les initiatives de santé publique mises en place afin de répondre à ces préoccupations de santé et de réfléchir à des stratégies assurant une réponse de santé publique et une distribution des ressources contextualisées aux trajectoires et contextes de vie différenciés.

Suivis de la COVID-19 dans les eaux usées canadiennes.

Présenté par Patrick M. D’Aoust, étudiant au doctorat en génie de l’environnement à l’Université d’Ottawa, sous la supervision du Dr. Robert Delatolla. Sa recherche porte sur la détection et quantification du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées. M. D’Aoust met à l’œuvre ses connaissances dans le domaine de l’eau usée et étudie la normalisation et l’interprétation de données épidémiologiques obtenues en eau usée, leurs applicabilités et relation avec les autres données épidémiologiques. M. D’Aoust fait partie du groupe de recherche uOttawa/Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), l’un des premiers groupes à effectuer une surveillance du signal viral du SRAS-CoV-2 en eaux usées au Canada.

Résumé du séminaire: À l’intérieur de l’espace urbain, l’eau usée à longtemps demeuré une des ressources les plus sous-utilisées. Avec le temps, les eaux usées seront éventuellement identifiées comme étant une ressource, via la capture de méthane lors de la digestion anaérobique des boues créées lors du traitement de celle-ci, ainsi que de l’utilisation directe des boues traitées comme engrais. Cependant, des études scientifiques démontreront éventuellement que d’autres informations importantes sur la santé des populations se trouvent aussi dans les eaux usées.

Utilisée premièrement pour le suivi et la détection de la poliomyélite dans certains grands centres, la surveillance de l’eau usée s’étendra éventuellement à d’autres problèmes de santé publique tel que l’utilisation de drogues illicites. Entre 2010 et 2018 quelques chercheurs s’intéresseront au suivi de certains nouveaux pathogènes humains dans les eaux usées, incluant le SRAS, mais en dépit de cette épidémie, l’expertise, l’abondance d’équipement scientifique et les outils de biologie moléculaire ne seront pas nécessairement au rendez-vous entre 2002 et 2004 pour un suivi à grande échelle dans les eaux usées.

La fulgurante expansion du SRAS-CoV-2 et l’échelle à laquelle le virus prendra d’assaut la planète causeront cependant une effusion de ressources pour le suivi et le traçage de nouveaux cas de COVID-19 dans les centres de population urbains. Entre le début de 2020 et présentement, la surveillance à grande échelle du COVID-19 via la détection de signaux viraux dans les eaux usées progressera d’une première communication scientifique détaillant des résultats préliminaires tant qu’au succès de la détection du virus dans les eaux usées en Australie à des massifs projets de surveillance nationaux dans 57 pays, dans plus de 2,600 sites individuels.

L’arrivée de la surveillance du SRAS-CoV-2 chamboulera à jamais la perception l’utilisation des l’eaux usées et causera la création d’un domaine de recherche, avec le potentiel de changer complètement le monde de l’épidémiologie et la façon dont nous surveillons les maladies infectieuses et pathogènes. Dans ce séminaire, nous présenterons les développements et applications potentielles de la surveillance en eau usée liée à l’épidémiologie.

Surveillance et vigie de la COVID-19: tout un marathon pour l’INSPQ

Présenté par Élise Fortin, Ph.D. Chercheuse d’établissement, Unité Immunisation, infections nosocomiales et antibiorésistance, Institut national de santé publique du Québec. Élise Fortin est docteure en épidémiologie, spécialisée en surveillance des maladies infectieuses depuis plus de 15 ans. Elle est chercheuse d’établissement à l’INSPQ, où elle contribue à la vigie de la COVID-19 et au développement de la surveillance de l’utilisation communautaire des antibiotiques. Elle est également professeure associée au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal ainsi qu’au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval.

Résumé du séminaire: Depuis la fin mars 2020, l’INSPQ est devenu une plaque tournante des données de surveillance et de la vigie en lien avec la COVID-19 au Québec. Puisque l’information est le nerf de la guerre, plusieurs équipes sont continuellement à pied d’œuvre pour alimenter les autorités de santé publique, le public, les journalistes et les chercheurs. Réorganisation des équipes de travail, acquisition des données, traitement fréquent des données et diffusion régulière des nombreux résultats, courts délais de réponse et réorientations face à un virus qui s’adapte régulièrement sont quelques exemples de défis que l’INSPQ a dû relever. Au fil du temps, les demandes sont devenues plus complexes. Grâce au travail d’équipe et aux efforts consentis depuis un an et demi, l’INSPQ est en mesure de produire des données de qualité, en temps opportun, visant à soutenir la prise de décisions, tant à l’échelle régionale que provinciale.