Le paludisme provoque annuellement le décès d’environ 25 000 enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso. Afin d’améliorer un accès rapide à des traitements efficaces, les autorités burkinabées ont introduit en 2010 la prise en charge communautaire du paludisme. Alors que l’efficacité de cette stratégie a été démontrée dans des études contrôlées, très peu d’études ont évalué cette stratégie implantée à l’échelle nationale. L’objectif de cette thèse est d’évaluer les effets de ce programme sur le recours aux soins des enfants fébriles dans un contexte naturel d’implantation. La recherche évaluative a eu lieu dans les districts de Kaya et de Zorgho après une étude de pré-évaluation. Le devis combine des volets qualitatifs et quantitatifs et a donné lieu à des enquêtes dans plus de 3000 ménages sélectionnés aléatoirement. Les résultats montrent que les effets du programme sont très modestes en comparaison de ceux provenant d’essais contrôlés. Des obstacles liés à l’implantation du programme de prise en charge communautaire du paludisme ont été identifiés ainsi qu’un défaut de faisabilité dans les milieux urbains. Enfin, l’efficacité du programme a été négativement affectée par l’introduction, par un organisme non gouvernemental, d’une autre intervention visant l’amélioration de la santé infantile.

Date et lieu

Le mardi 29 septembre 2015
À 09h00 au local 3019 au Pavillon 7101 avenue du Parc