Témoignage de Yan Bertrand
Étudiant au doctorat en santé publique option Systèmes, organisations et politiques de santé
Je m’appelle Yan Bertrand.
Je suis étudiant au doctorat en santé publique dans l’option systèmes, organisations et politiques de santé. Auparavant, j’ai effectué un baccalauréat en physique, puis une maîtrise en physique médicale à l’Université de Montréal. Durant ces études, j’ai commencé à m’impliquer bénévolement dans des activités étudiantes, puis comme représentant étudiant au sein de l’association étudiante du département de physique de l’Université de Montréal. À travers ces implications, j’ai compris que j’appréciais donner de mon temps pour organiser des activités sociales parascolaires et améliorer les conditions académiques de la communauté étudiante, ainsi que pour la représenter auprès du département et des autres organisations universitaires plus largement.
La physique médicale est une spécialisation de la physique qui se spécialise dans le rayonnement diagnostique et thérapeutique en imagerie médicale, en radiologie, en radio-oncologie, en médecine nucléaire et en radioprotection. Cette spécialisation professionnelle, bien qu’extrêmement importante dans la planification et le suivi de traitement de patients atteints d’un cancer, agissait sur la santé à un niveau individuel. À ce moment, j’ai réalisé que d’intervenir plus largement sur la santé, c’est-à-dire à un niveau populationnel et systémique, répondait mieux à mes objectifs de vie.
C’est dans cette période de questionnements que j’ai découvert le programme de deuxième cycle en administration des services de santé, ainsi que le programme de doctorat en santé publique, qui répondaient tous les deux à mes objectifs d’agir plus largement sur la santé des individus. Ce domaine m’était cependant totalement étranger. En lisant les descriptifs de tous les cours de ces programmes, je réalisais n’avoir aucune base de connaissances utiles dans ce domaine. C’est donc avec beaucoup d’incertitudes que j’ai choisi de m’inscrire à la maîtrise en administration de la santé. Et… j’ai tout de même été admis! Un nouveau chapitre débutait pour moi.
Pas plus de deux mois suivant le début des cours, je comprenais que j’avais fait le bon choix. Les sujets m’intéressaient et je comprenais l’importance que les politiques publiques avaient sur la santé des gens. Avoir l’opportunité d’agir sur les déterminants qui influencent cette santé populationnelle représentait pour moi une chance incroyable d’améliorer le bien-être de ceux et celles qui m’entouraient. C’est également ce qui m’a amené à envisager le doctorat en analyse des systèmes et politiques de santé : devenir un expert en santé publique et influencer la teneur des politiques publiques québécoises et canadiennes.
Après avoir rencontré mon directeur de recherche, j’ai su qu’il existait un processus de « passage accéléré » de la maîtrise au doctorat, qui me permettait de compléter une seule année de la maîtrise pour ensuite aller directement au doctorat en santé publique. Pour faire ce passage, il faut obtenir de bonnes notes dans nos cours et avoir une idée du type de recherche qui nous intéresse pour le doctorat. Avec les conseils de mon directeur, j’ai donc proposé un protocole de recherche doctoral sur un sujet qui m’intéressait : l’innovation au niveau organisationnel dans les hôpitaux universitaires dans l’optique de soutenir leur développement vers des systèmes de santé apprenants. Ma demande a été acceptée et j’ai donc intégré le doctorat en santé publique à l’automne 2017!
Selon moi, l’Université de Montréal est un lieu d’apprentissage qui se démarque en Amérique, mais également de façon internationale. Tout d’abord, la ville de Montréal est une ville accueillante, multiculturelle, ouverte d’esprit, dynamique et axée sur le bien-être de ses citoyens et citoyennes. Elle valorise le transport actif, le transport en commun et la mise en place de logements sociaux qui bénéficient aux citoyens et citoyennes de la ville. Mais elle valorise également le rayonnement scientifique en étant la ville d’accueil de nombreux congrès internationaux, entre autres en santé et en santé publique.
À travers mon parcours de maîtrise et de doctorat, j’ai compris que tous les étudiants et toutes les étudiantes vivaient un sentiment « d’imposteur » à un moment durant leurs études en santé publique. Cependant, c’est exactement cette diversité d’expertise qui fait en sorte que ce domaine soit si riche en connaissances et en expériences. C’est également cette diversité qui permet à la santé publique d’agir à tous les niveaux de nos systèmes de santé et sur tous les déterminants de la santé. Du côté de l’option « Systèmes, organisations et politiques de santé », je n’ai aucun doute que la diversité des étudiants et des étudiantes qui composent cette option permettront aux prochaines politiques publiques et réformes en santé d’avoir un impact positif considérable sur la santé de nos concitoyens et concitoyennes.