Université de Montréal / École de santé publique

Cheminement : Baccalauréat en microbiologie et immunologie; maitrise en santé communautaire, option santé mondiale, modalité stage; doctorat en santé publique, option épidémiologie (en cours).

Pourquoi l’option épidémiologie? Au cours de ma maitrise à l’ESPUM, j’ai développé une connaissance solide des approches théoriques de la pratique de la santé publique visant l’équité, basées sur les données probantes, et mises en œuvre avec la collaboration d’acteurs venant de différents champs d’expertise. Plus précisément, le programme de santé mondiale et mon stage de fin de maitrise m’ont appris comment développer des interventions de santé publique basées sur les données scientifiques et planifier en parallèle leur évaluation, tout en intégrant les besoins ressentis des communautés touchées par celles-ci et considérant les facteurs sociaux pouvant affecter leur succès. Vers la fin de ma maitrise, je cherchais à apprendre comment mieux juger la qualité des études scientifiques, plus précisément, des études observationnelles quantitatives (c’est-à-dire, des études estimant des risques de maladie associés à des expositions dans la vraie vie, au lieu de les estimer dans des études randomisées, en contexte clinique). Je voulais également apprendre comment effectuer des analyses moi-même, et produire les données nécessaires à la pratique. C’est ce qui a motivé mon inscription à l’option épidémiologie du doctorat en santé publique.

Qu’est-ce que l’épidémiologie? Plusieurs définissent l’épidémiologie comme étant l’étude de la distribution des maladies dans une ou des populations. De plus en plus, les chercheurs dans cette discipline tentent d’expliquer comment les maladies (ainsi que la santé) sont produites; c’est-à-dire, les épidémiologistes tentent non seulement d’identifier les causes des maladies, mais aussi, de caractériser les mécanismes impliqués dans leur occurrence. Les champs d’application de l’épidémiologie sont vastes, et les causes examinées peuvent varier selon des facteurs individuels, par exemple, la génétique, aux expositions sociales ou environnementales telles que les quartiers de résidence.

Pourquoi l’épidémiologie à l’ESPUM? La spécialisation en épidémiologie permet aux étudiants de développer leurs connaissances d’analyse statistique, et de façon plus importante, de planifier leurs analyses de façon à 1) maximiser leur validité et interprétabilité, et 2) s’assurer que les résultats aient des retombées concrètes de santé publique. Les étudiants qui suivent cette option apprendront comment synthétiser la recherche scientifique pour définir une question de recherche précise et pertinente, choisir le type d’étude approprié pour répondre à cette question, effectuer des choix d’analyse motivés à la fois par la question et la structure des données, atténuer les limites des données utilisées, et finalement interpréter les résultats de ces analyses avec prudence, tout en demeurant conscients des limites non-traitées. Maintenant déjà quelques années dans mon cheminement, je réalise à quel point l’ESPUM met l’emphase sur la diffusion des résultats de recherche pour améliorer la santé des populations, encourage l’innovation dans la pratique de la recherche et le développement d’interventions basées sur les résultats, recrute des professeurs visant un niveau élevé de qualité et de rigueur à la fois de recherche et d’enseignement, valorise la participation des étudiants dans les activités de l’École, et offre des opportunités de réseautage via les activités ayant lieu durant l’année. Je comprends également la valeur d’avoir une formation en épidémiologie, une discipline fondamentalement concernée par la rigueur scientifique et la conduite responsable de la recherche.