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/ École de santé publique

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Témoignage de Lara Gautier

Diplômée au doctorat en santé publique option santé mondiale,
Chercheuse postdoctorale à l’Université McGill

Mon intérêt pour la santé publique a été déclenché par un stage de premier cycle à l'ambassade de France à la division des affaires sociales de la Chine, alors que j’étais en 3ème année d’études à Sciences Po Rennes (France). Enquêtant sur l'état de santé des travailleurs migrants, j'ai compris les problèmes structurels qui entravaient leur accès à une santé décente, c'est-à-dire leurs conditions de vie – y compris les déterminants politiques, sociaux et environnementaux de la santé. Agir sur ces conditions par le biais d'une recherche pertinente sur le plan des politiques est devenu mon orientation principale. 

Après avoir obtenu mon diplôme de sciences politiques à Rennes et mon master en économie et gestion de la santé à l’Université Paris-Dauphine en 2010, j'ai accumulé diverses expériences en santé mondiale. Comme j’étais assez jeune à l’époque (22 ans), il était en effet important de développer mon expérience professionnelle dans ce domaine, avant de décider si la poursuite d’études avait un sens. Pendant près de trois ans au bureau du Burkina Faso et au siège de l’Agence de Médecine Préventive en France, j'ai participé à la conception de recommandations de vaccination fondées sur des données probantes, contribuant ainsi à combler le fossé entre la recherche et les politiques. C’est ainsi que j’ai commencé à entrevoir l’importance d’avoir une formation solide en santé publique.

Avant de me lancer dans l’aventure doctorale, et comme je n’avais pas de formation spécifique en recherche, j’ai également souhaité développer mes compétences en méthodes de recherche en santé en tant qu’assistante de recherche à l'Université Bocconi (Italie). Début 2014, j’ai décidé de retourner aux études en déposant une demande d’admission pour le doctorat en santé publique de l’École de santé publique de l'Université de Montréal. J’ai choisi cette école pour la réputation de ce programme de doctorat, son ouverture à l’international, et la qualité de l’enseignement multidisciplinaire qui y était offert, notamment sur le plan des déterminants sociaux de la santé. Le premier trimestre d’études a été pour moi un grand révélateur : la richesse de notre cohorte (caractérisée par des profils disciplinaires et ethnoculturels très variés) permettait d’aller très loin dans la réflexion à la fois sur la littérature fondatrice du champ et sur les principaux enjeux de santé publique.

En septembre 2014, mon inscription en 1ère année de doctorat a coïncidé avec l’ouverture de l’option santé mondiale, montée à l’origine par le Professeur Pierre Fournier et le Professeur Vinh-Kim Nguyen. J’ai donc pu, avec d’autres collègues, être témoin des améliorations continues de cette option au fil des années. Il m’a aussi été donné de contribuer à faire évoluer les contenus pédagogiques de ce programme. Le principal atout de cette formation est son fort ancrage sur les approches de justice sociale. Preuve d’une évolution vers des approches plus critiques, des séances sur les enjeux de genre, d’intersectionnalité et de décolonialité ont progressivement été ajoutées au programme. En outre, il nous a aussi été possible d’accroitre notre expérience d’enseignement, en observant et en participant à plusieurs séances de nos professeurs avec des étudiants inscrits à la maitrise en santé mondiale.

J’ai aussi souhaité développer mes compétences en recherche qualitative, en suivant des cours d’introduction et des cours avancés. Ces cours étaient excellents : je continue de puise dans les ressources et exemples appris pour concevoir mes propres séances de formation en recherche qualitative, au Québec et à l’étranger.

En somme, la formation générale et spécifique que j’ai reçue à l’ESPUM était très complète pour un étudiant décidant de s’engager dans une carrière de chercheu.r.se en santé publique.