La crise de la COVID-19 a eu un impact significatif sur les établissements de soins de longue durée au Québec et a mis en évidence les vulnérabilités systémiques, exacerbant les défis existants et en introduisant de nouveaux.
Dans un article publié dans la revue Critical Public Health, le diplômé de la maîtrise en santé publique de l'ESPUM et les professeurs Thomas Druetz et Gregory Moullec du Département de médecine sociale et préventive ont exploré les difficultés rencontrées par les préposées aux bénéficiaires en poste dans les Centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 à Montréal, et la manière dont ces difficultés ont affecté leur maintien à l'emploi.
À l’aide d’entrevues semi-dirigées et d’une analyse thématique, cette recherche qualitative a mis en lumière que l’intention de quitter l’emploi au cours était influencée par le cercle vicieux du bris de service impliquant une surexploitation des préposées aux bénéficiaires, des pressions physiques et psychologiques, un épuisement au travail, un stress aigu ajouté à des émotions négatives. En plus de cela, les mauvaises conditions de travail, les enjeux éthiques spécifiques à la pandémie de la COVID-19, mais également le manque de reconnaissance et de valorisation du métier de PAB, et les difficultés de conciliation emploi-famille-vie personnelle ont fortement contribué au retrait du travail de certaines préposées aux bénéficiaires.