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Nessrie Nasser Eddine, Nolwenn Noisel et Michèle Bouchard signent un article dans la revue Environmental Health

La publication s'intéresse à l'approche de biosurveillance multi-matrice pour évaluer l'exposition aux métaux et aux éléments traces dans la population libanaise et associations avec la consommation d'eau.

Le Liban dispose d'importantes ressources en eau et a été considéré pendant longtemps comme le château d'eau du Moyen-Orient. Pourtant, les infrastructures de traitement et de distribution de l'eau sont loin d'être optimales, et seulement 78% des foyers libanais sont branchés au réseau public d'eau potable, tandis que 60% des libanais achètent de l'eau en bouteille pour leur consommation quotidienne.

Avec de fréquents problèmes d'infrastructures et de distribution de l'eau, les bâtiments libanais sont souvent équipés de réservoirs contenant de l'eau provenant de sources diverses (municipales, commerciales...). Les particuliers, quant à eux, ont souvent recours à des puits privés pour extraire de l'eau souterraine. Cependant, de nombreux puits privés sont contaminés en raison d'un rejet inapproprié d'eaux usées. En effet, plusieurs sources rapportent des taux alarmants de pollution de l'eau souterraine et de surface qui viendrait des activités industrielles et agricoles, en plus d'un traitement inadéquat des eaux usés.

Des études récentes ont par ailleurs souligné que la consommation d'eau contaminée serait une source potentielle d'exposition à des métaux ou des éléments-traces, qui ont été associés avec plusieurs effets nocifs sur la santé, comme notamment l'arsenisme chronique chez les enfants.

Menée entre autre par Nessrie Nasser Eddine, étudiante à la maîtrise en recherche et sa directrice de mémoire, la professeure Michèle Bouchard, ainsi que par la professeure Nolwenn Noisel (Département de santé environnementale et santé au travail), cette étude est la première tentative d'évaluer l'exposition aux métaux et aux éléments traces dans des sous-groupes de la population libanaise en utilisant une approche de biosurveillance multi-matrice.

Ainsi, les concentrations de 11 métaux et éléments-traces ont été mesurées dans l'urine, les cheveux et les ongles des pieds. Les niveaux biologiques ont été comparés en fonction de l'âge, du sexe, du tabagisme, du statut socio-économique, de la zone géographique et de la source d'eau potable. Bien qu'il ait été observé que les concentrations de plusieurs éléments étaient plus élevées chez les enfants que chez les adolescents et/ou les adultes, et que les concentrations de certains métaux étaient plus élevées dans les sous-groupes ayant un statut économique inférieur, très peu de corrélations ont été identifiées entre les sources d'eau potable et les concentrations biologiques.

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