Lara Gautier, professeure agrégée au Département de gestion, d'évaluation et de politique de santé (DGEPS) et son équipe reçoivent un financement de 38 000$ du Réseau de recherche en santé des populations du Québec (RRSPQ) dans le cadre du concours 2025-2026 « Appel de propositions pour le développement de pôles novateurs de recherche » pour le projet de recherche : HUMI-CARE - Rendre le système de soins de santé plus humain pour les personnes demandeuses d’asile et réfugiées par la formation interculturelle des médecins-résidents de médecine familiale : une recherche participative et multisite au Québec.
L'équipe du projet :
Chercheuse principale : Lara Gautier
Co-chercheurs principaux : Oumar M. Samb (UQAT), Emma Glaser (médecine familiale, UdeM), et Ann Isabelle Grégoire (médecine familiale, Université de Sherbrooke)
Co-chercheurs : Sarah Fraser (École de psychoéducation, UdeM & CReSP), Géraldine Layani (médecine familiale, UdeM), Kimberly Munro (CIUSSS-du-Centre-Ouest de l’Ile-de-Montréal), Laura MacLaren (CIUSSS-du-Centre-Ouest de l’Ile-de-Montréal et Université McGill), Naïma Bentayeb ; Janet Cleveland ; Janique Johnson-Lafleur (Institut universitaire SHERPA, CIUSSS-du-Centre-Ouest de l’Ile-de-Montréal), Viviane Fournier (UQAT), et Shelley-Rose Hyppolite (Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale et Faculté de médecine de l'Université Laval).
Coordonnatrice : Charlotte Serrano (Conseillère de recherche au CReSP) et Émilie Gélinas (candidate au doctorat en santé publique)
Au Canada, les personnes réfugiées et demandeuses d’asile, majoritairement racisées, sont souvent exposés à des refus de soins et à de la discrimination dans les institutions du réseau de la santé et des services sociaux, ce qui affecte leur accès et la qualité des soins reçus. Parmi les facteurs structurels influençant ces inégalités, la formation des professionnels de santé joue un rôle crucial. Au Québec, plusieurs établissements de santé sont mandatés pour offrir des soins aux personnes réfugiées et demandeuses d’asile.
L’étude HUMI-CARE visera à comparer la mise en œuvre et les effets des activités interculturelles dans la formation des résidents en médecine de famille, tout en testant une intervention pilote favorisant leur réflexivité.
Elle comprendra deux volets :
Un volet interventionnel qui proposera d'établir une cartographie des formations interculturelles sur la base des sites inclus dans cette recherche et une intervention pilote en cours au GMF-U de Bordeaux-Cartierville, centrée sur des espaces réflexifs en groupe pour échanger sur les défis liés à la prise en charge des familles demandeuses d’asile, évaluée par une analyse développementale. Et un volet évaluatif composé d'entrevues individuelles et de questionnaires d'évaluation avec les résidents et de focus groupes avec la patientèle migrantes.
Par une approche combinant cartographie des formations, analyse qualitative et quantitative, ainsi qu’une intervention réflexive en groupe, cette étude comble un vide important dans la compréhension des compétences interculturelles en formation médicale. Elle vise à améliorer l’accueil et les soins offerts aux populations migrantes et à influencer les programmes de formation à l’échelle provinciale, avec un potentiel d’extension nationale.