En tout, ce sont 157 étudiant(e)s-athlètes des Carabins qui ont été honorés en raison de leurs excellents résultats scolaires obtenus lors de la dernière saison.
Les deux étoiles de l'ESPUM, Maude Lanoie (mineure en santé publique et mondialisation, équipe de rugby des Carabins) et Caroline Rigamonti (maîtrise en santé environnementale et santé au travail, équipe d'athlétisme des Carabins), se sont prêtés au jeu de l'entrevue pour nous parler des liens qu'elles tissent entre leurs études en santé publique et leur carrière sportive.
Caroline Rigamonti, maîtrise en santé environnementale et santé au travail, équipe d'athlétisme des Carabins
Comment es-tu arrivée chez les Carabins ? Quel est ton parcours au sein de l'équipe d'athlétisme ?
J’ai pu intégrer les Carabins en 2019, dans l’équipe d’athlétisme. Je pratique ce sport depuis l’âge de mes dix ans en France et j’ai naturellement continué en arrivant à Montréal où j’ai pu passer à un niveau d’intensité supérieur grâce aux Carabins. Ma première année avec les Carabins m’a vraiment donnée le goût de continuer pour toute la durée nous étant permise (5 ans). Et puis la pandémie est arrivée et ça ne s’est pas passé comme prévu ! Nous avons passé deux saisons « rock and roll » avec des entraînements en solitaire, dans des parkings couverts en extérieur en plein hiver ou encore à faire de la musculation avec des bouteilles de lessive ! Autant vous dire que nous avons dû faire preuve d’imagination et de résilience.
J’ai eu la chance de pouvoir terminer « mes années Carabins » avec une saison hivernale complète cette année. Être Carabins a réellement été un facteur majeur dans la poursuite de mes études à Montréal. Je m’y suis beaucoup développée en tant que personne et j’y ai développé des amitiés fortes qui m’ont tirées sans cesse vers le haut !
En parallèle, tu as entrepris des études à l'ESPUM. Qu'est-ce qui t'a poussé à faire des études en santé publique et à choisir la maîtrise en santé environnementale et santé au travail ?
J’ai réalisé un baccalauréat en microbiologie et immunologie à l’université de Montréal où j’ai vraiment pu toucher à un grand panel de sujets, notamment les cours d’écotoxicologie et d’épidémiologie en dernière année. Ces cours ont attisé ma curiosité sur la santé environnementale. Il faut dire aussi que la pandémie m’a aussi apportée son côté positif dans le sens où cela m’a permis de connaître le domaine de la santé publique, un domaine auquel j’étais peu sensibilisée auparavant. J’ai eu l’envie de m’impliquer pour la santé des populations en travaillant du côté de notre environnement, de façon plus indirecte.
Le programme de maîtrise en santé environnementale mondiale m’a vraiment permis de développer ma connaissance des enjeux à l’échelle mondiale, autant humains qu’environnementaux. Cela m’a aussi permis de cibler des sujets qui me tiennent à cœur et pour lesquels j’aimerais me spécialiser, principalement tout ce qui a trait aux ressources et à l’accès à l’eau.
Ta pratique sportive est-elle un atout pour tes études ? Tisses-tu des liens entre tes études et ta pratique sportive ?
Il ne m’était pas concevable de faire mes études sans pratiquer de sport à côté ! C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi de poursuivre mes études à l’université, je ne voulais pas sacrifier le sport. L’athlétisme me permet réellement d’apporter un équilibre dans mon quotidien et fait, tout simplement, partie intégrante de ma vie. J’ai développé dans le sport des habilités, des traits de caractère, qui sont vraiment applicables à l’éducation. Par exemple, la persévérance, la patience, le travail en équipe ou encore l’implication.
Quelles sont tes aspirations pour la suite ?
Mes aspirations pour la suite sont assez variées ! Je suis en pleine transition avec le chapitre étudiant-athlète qui se ferme petit à petit. J’ai la chance de faire partie du Parcours Leadership des Carabins pour bien vivre cette étape délicate. Nous sommes beaucoup accompagnés et supportés pour faire ce passage, à redéfinir notre identité en dehors de l’aspect athlétique ou encore à établir de nouveaux objectifs pour la suite des aventures. Pendant cette transition, j’aimerais beaucoup découvrir de nouvelles activités et pourquoi pas développer de nouveaux centres d’intérêt comme pratiquer un instrument de musique. Avec du temps qui se libère dans mon emploi du temps bien chargé, j’aimerais aussi faire plus de place à des voyages en nature !
D’un côté plus professionnel, je suis encore dans l’exploration des possibilités existantes dans lesquelles j’aimerais évoluer pour les prochaines années et apporter ma touche personnelle !
Maude Lanoie, mineure en santé publique et mondialisation, équipe de rugby des Carabins
Comment es-tu arrivée chez les Carabins ? Quel est ton parcours au sein de l'équipe de rugby ?
J'ai commencé à jouer au rugby en secondaire 5 à l'école secondaire Saint-Joseph à Saint-Hyacinthe. Par la suite, j'ai joué dans différentes club civil durant la saison estivale ainsi que participé à différentes académies durant l'hiver pour développer mes habiletés. Je suis ensuite arrivée chez les Carabins en 2018 au même moment où j'ai commencé mon baccalauréat en Sciences Biomédicales à l'Université de Montréal. L'année 2023-2024 sera ma 6e et dernière année avec le programme de rugby féminin des Carabins de l'Université de Montréal. J'ai commencé en ayant de l'expérience au rugby à 7, mais très peu au rugby à 15. J'ai progressé à chaque saison et ceci m'a permis de recevoir différentes distinctions au fil des années dont celle de joueuse par excellence de l'équipe féminine de rugby pour la saison 2021-2022. Depuis la saison 2022-2023, je suis également co-capitaine avec Samantha Albert.
En parallèle, tu as choisis de suivre la mineure en santé publique et mondialisation de l'ESPUM, qu'est-ce qui t'a intéressé dans ce domaine et t'a poussé à faire ce choix?
Lors de mon baccalauréat, j'ai remarqué que j'avais un grand intérêt envers la recherche scientifique. Par contre, mon programme n'offrait pas de cours sur le fonctionnement du domaine de la santé, sur les enjeux mondiaux en santé ou encore sur l'épidémiologie. Étant des domaines qui m'intéressaient, j'ai décidé de m'inscrire à la mineure en Santé Publique et Mondialisation pour en apprendre davantage sur ces aspects. J'ai grandement apprécié la variété de cours offerts par l'ESPUM et j'ai particulièrement aimé le cours SPU1003 sur l'épidémiologie et le raisonnement scientifique. Ceci m'a confirmé que je souhaitais continuer mes études en recherche et je me suis donc inscrite à la maitrise en biologie moléculaire que j'ai commencé à l'automne 2022.
Ta pratique sportive est-elle un atout pour tes études ? Tisses-tu des liens entre tes études et ta pratique sportive ?
Je dirais que ma pratique sportive m'a principalement amené une rigueur, une éthique de travail, que j'utilise beaucoup dans mes études. Avec les pratiques de rugby, les séances de musculation, les cours et les expériences reliées à mon projet de recherche, j'ai besoin de bien évaluer mon temps et de respecter ce que je me fixe, tout en me laissant du temps libre pour relaxer et faire d'autres loisirs. J'ai appris avec les années que pour bien performer, il me fallait une bonne équilibre de vie et ceci est autant vrai pour le rugby que pour le côté académique. Au rugby, nous sommes une grande équipe que je considère comme une deuxième famille. D'avoir des coéquipières qui comprennent la réalité d'être étudiante-athlète et avec sur qui on peut toujours compter dans les moments plus difficiles m'a également aidé dans les dernières années.
Quelles sont tes aspirations pour la suite ?
Après ma maitrise, je risque probablement d'aller sur le marché du travail pour être agente de recherche ou chargé de projet. J'aimerais trouvé un emploi où les différents projets sont reliés à la biologie moléculaire, mais où il y a un côté santé publique/épidémiologique puisque j'adore également ces aspects. Si les occasions se présentes, j'aimerais également participer à différents projets reliés à la vulgarisation scientifique et à la découverte du monde de la recherche scientifiques auprès des jeunes.