Doctorat en santé publique (option santé mondiale)
"Si vous êtes curieux et curieuses, avides de pousser les frontières, que vous n’acceptez pas l’indifférence et l’inconnu, que la justice sociale vous tient à cœur, et que vous extasiez à gravir de hautes montagnes, à parcours des monts à pic et des vallées étendues ou à courir des demi-marathons, voire des marathons complets, alors le PhD en santé publique dans l’option en santé mondiale est ce qu’il vous faut!"
Du terrain aux théories et à la recherche : témoignage de Muriel Mac-Seing, doctorante en santé publique, dans l’option en santé mondiale
Mener un doctorat de tout type est une aventure des plus grand.e.s combattant.e.s. Cette folle histoire très réfléchie, d’ailleurs, est aussi la mienne! C’est en septembre 2015 que je fais mes premières armes en tant qu’étudiante au PhD en santé publique, dans l’option en santé mondiale à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ÉSPUM). Titulaire d’un baccalauréat en sciences infirmières et d’une maîtrise en sciences appliquées obtenus de l’Université McGill, j’ai brièvement travaillé en milieu hospitalier, en santé communautaire et en recherche populationnelle sur le diabète du type 2, avant de m’envoler vers différents cieux. Après un parcours de près de 14 ans en coopération internationale qui m’a amenée à œuvrer avec diverses populations vulnérables de femmes, d’enfants et de personnes en situation de handicap en Asie et en Afrique subsaharienne, je démissionne du poste de Responsable de l’Unité de Santé et Prévention chez Humanité et Inclusion (HI), et je me plonge, corps et âme, dans des études doctorales. Pour réussir l’examen de synthèse à la fin de la première année, ma vie se résumait en un refrain cadencé : apprendre, désapprendre, lire, dormir peu, retenir mon souffle et essayer de respirer à nouveau; bref, de bien voir malgré le bouillard qui se dissipait peu à peu avec le temps qui passe. La préparation à la défense du protocole, les trois demandes éthiques, dont une au Canada et deux en Ouganda, et l’auxiliariat d’enseignement occupent ma deuxième année. J’entreprends, enfin, à la troisième année une demi-année de terrain immersive en Ouganda pour collecter mes données qualitatives qui s’inscrivent dans une étude à devis mixte plus large. Celle-ci vise à examiner les relations entre la législation, les politiques de santé et l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive chez les personnes handicapées dans un contexte de post-conflit au nord de l’Ouganda. À ce jour, je viens de compléter ma quatrième année et j’entame ma dernière année, ou du moins c’est ce qu’on a décidé d’un commun accord avec mes deux directrices de thèse, Dr. Christina Zarowsky, médecin et anthropologue et Dr. Kate Zinszer, épidémiologiste.
J’ai choisi l’ÉSPUM pour plusieurs raisons, et plus j’avance dans mon parcours doctoral, plus mon choix est validé par différentes sources et gradué.e.s de l’École. Premièrement, c’est la seule école de santé publique francophone qui est accréditée par la American Council on Education for Public Health (CEPH) et de surcroît, sise dans l’une des villes des plus conviviales au monde pour les étudiants universitaires, soit Montréal! Deuxièmement, l’ÉSPUM offre un programme doctoral hautement interdisciplinaire qui englobe les options de la promotion de la santé, de l’épidémiologie, de la toxicologie et de l’analyse du risque, de la santé mondiale et des systèmes, des organisations et des politiques de santé. Troisièmement, elle attire des chercheurs de renommée internationale, dont Dr. Louise Potvin (promotion de la santé), Dr. François Champagne (évaluation d’interventions), Dr. Christina Zarowsky (santé mondiale), Dr. Jean-Louis Denis (en gouvernance et transformation des systèmes de santé), et de jeunes professeurs et chercheurs en santé mondiale, tels que Dr. Kate Zinszer et Dr. Thomas Druetz. Étant donné mon parcours à l’international, évoluer dans l’option en santé mondiale était le choix à considérer. L’approche que l’ÉSPUM adopte en santé mondiale va au-delà de la mise en œuvre de projets de recherche dans les pays émergents. Elle met l’accent et tient en compte des relations transnationales, des dynamiques de pouvoir et de privilège, de l’histoire, des partenariats en recherche, de la diversité et de l’équité en santé. À cet effet, j’utilise la théorie critique de l’intersectionnalité pour guider mes analyses qualitatives et quantitatives. Il est aussi à noter que l’Unité de santé internationale (USI) est la branche interventionnelle de l’ÉSPUM en santé mondiale. Celle-ci travaille de pair avec l’ÉSPUM et met sur pied des projets sur la santé maternelle et infantile, l’organisation des soins et des services sanitaires et l’évaluation de projets en santé mondiale, et offre un appui technique à divers ministères de la santé et entités sanitaires dans les pays à faible et à moyen revenu en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes et l’Amérique latine.
Pour finir, si vous êtes curieux et curieuses, avides de pousser les frontières, que vous n’acceptez pas l’indifférence et l’inconnu, que la justice sociale vous tient à cœur, et que vous extasiez à gravir de hautes montagnes, à parcours des monts à pic et des vallées étendues ou à courir des demi-marathons, voire des marathons complets, alors le PhD en santé publique dans l’option en santé mondiale est ce qu’il vous faut! Il vous permettra de devenir un.e leader en santé mondiale, en combinant une très solide formation théorique et méthodologique à une mise en œuvre de recherche de haut calibre, tout en navigant dans un milieu interculturel, multilingue, diversifié, engagé et stimulant!