Marie-Hélène Nicolas est étudiante à la maîtrise en santé environnementale et santé au travail, et mène un projet de recherche sous la direction de Marc-André Verner et Nolwenn Noisel, professeur(e)s au Département de santé environnementale et santé au travail (DSEST), sur l’Utilisation de données in vitro pour la dérivation de niveaux d’expositions acceptables : une étude de cas sur la neurotoxicité développementale liée à l’exposition aux biphényles polychlorés (BPC).
« Mon projet vise à répondre à certains enjeux en analyse du risque en santé environnementale grâce à une méthode innovante, éthique et responsable, en harmonie avec les valeurs des peuples autochtones. Mon objectif ultime est de contribuer à réduire l’utilisation des animaux dans la recherche, tout en rendant l’évaluation des produits chimiques plus rapide, abordable et accessible. Je veux que mes recherches servent le bien commun, en bénéficiant à tous, y compris les groupes vulnérables et les communautés autochtones, particulièrement exposés aux contaminants environnementaux. » explique Marie-Hélène Nicolas.
En effet, l’analyse du risque pour la santé humaine liée à l’exposition aux substances chimique, repose aujourd’hui principalement sur des études animales, lesquelles soulèvent des préoccupations éthiques, sont coûteuses et prennent beaucoup de temps, limitant ainsi le nombre de substances pouvant être évaluées. De plus, ces études comportent plusieurs incertitudes concernant l’extrapolation des résultats à l’humain.
À travers ce projet de recherche, Marie-Hélène souhaite plus précisément développer et évaluer une méthode combinant les données in vitro sur des cellules humaines et la modélisation pour déterminer des valeurs d’expositions humaines acceptables aux substances chimiques. Ce projet est réalisé à l’aide d’une étude de cas portant sur la neurotoxicité développementale liée à l’exposition aux biphényles polychlorés (BPC), substances largement présentes dans l’alimentation traditionnelle autochtone.
En plus de la bourse de maîtrise Tahatikonhsontóntie’ délivrée par Environnement réseau de recherche en santé autochtones du Québec (ERRSA-QC), Marie-Hélène Nicolas a également bénéficié, au cours de la dernière année, de bourses attribuées par les Études supérieures et postdoctorales (ESP) de l’Université de Montréal et d’un soutien financier provenant des fonds de recherche du laboratoire de Marc-André Verner. Lors de la Cérémonie des réussites étudiantes autochtones de l’Université de Montréal, le 7 novembre dernier, elle a pris la parole pour exprimer sa gratitude envers tous ceux qui soutiennent les étudiants. C’est à travers un témoignage inspirant qu'elle a encouragé ses pairs à persévérer, affirmant que de tels accomplissements sont à la portée de tous.
« Ces bourses me permettent de me concentrer pleinement sur mes recherches, et de sensibiliser la communauté scientifique, les décideurs et le grand public aux valeurs qui sous-tendent mon travail. Ces deux dernières années, j’ai traversé de nombreuses tempêtes. Mon monde, tout ce que j’avais bâti, s’est effondré plusieurs fois. Mais ce qui m’a permis de tenir bon, c’est en partie mon « pourquoi », cet objectif plus grand que moi.
Même dans mes moments les plus sombres, en marchant seule dans la tempête, j’ai croisé sur ma route des alliés qui apparaissent sous différentes formes :
Il y a les sages, ceux qui nous guident et agissent comme un phare dans la nuit. Mes deux co-directeurs, Nolwenn Noisel et Marc-André Verner, font partie de ces phares.
Il y a la famille, la communauté, qui nous ancrent à la terre, nous rappellent d’où l’on vient, et nous donnent la force de tenir nos racines, même lorsque le vent souffle fort.
Il y a les organismes et associations d’aide aux étudiants, qui grâce à leurs ressources et leur soutien moral, nous servent d’abris dans la tempête.
Et bien sûr, il y a ceux qui nous soutiennent financièrement, comme les organismes et les personnes donatrices. Leur aide précieuse nourrit nos racines, nous fournit l’énergie et la reconnaissance nécessaires pour continuer à avancer et persévérer, malgré la tempête.
Sans bourses, je ne pourrais pas étudier. Du fond du cœur, merci à ceux qui croient en nous. Les bourses font une réelle différence. Wela’lin »
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