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/ École de santé publique

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Komala Voora - lauréat du Prix Armand-Frappier 2011

Komala Voora est récemment diplômée à la maîtrise en santé communautaire. Néanmoins, cela fait depuis longtemps qu'elle a réalisé, dans le cadre de ses études en physiothérapie à l’Université de Toronto, que les déterminants de la santé reposaient non seulement sur la qualité des soins de santé, mais aussi sur l’environnement dans lequel vivent les personnes. Par la suite, parallèlement à ses études en santé communautaire, en tant que clinicienne en physiothérapie, elle devient membre du Comité d'optimisation des soins aux personnes âgées à l'hôpital (OPTIMAH) au Centre hospitalier de l'Université de Montréal. Ce comité vise à améliorer les soins offerts à la clientèle des personnes âgées hospitalisées, par la prévention du déclin fonctionnel et des complications iatrogéniques lors de l’hospitalisation en se basant sur une approche interdisciplinaire. Komala s'implique dans le volet de la mobilité et de l’autonomie, ainsi que dans celui de l’environnement des interventions préventives du projet OPTIMAH. En 2010, elle est co-récipiendaire du Prix de reconnaissance d'un projet innovateur remis par le conseil multidisciplinaire du CHUM pour avoir développé une grille d’observations systématiques pour faciliter l’évaluation de l’environnement et de l'aménagement physique à l’hôpital pour les personnes âgées hospitalisées.

C'était donc pour elle une suite logique de ce travail de réaliser son stage de maîtrise en santé communautaire dans l’équipe Environnement urbain et santé  de la direction de santé publique de Montréal, sous la supervision des docteurs Louis Drouin et Patrick Morency. Dans ce cadre, elle s'est intéressée au potentiel piétonnier et à la mobilité personnelle des personnes âgées vivant dans la communauté. Ce stage lui a permis de combiner deux sujets qui la passionnent, soit l’environnement bâti et la population aînée.

Son intérêt pour les personnes aînées lui vient de sa motivation à développer des interventions pour cette population de personnes qui est particulièrement vulnérable et qui prendra une ampleur considérable sur le plan démographique au cours des prochaines années. Selon Komala, « [...] il est essentiel que nous développions des environnements physiques qui facilitent le vieillissement actif, sinon notre système curatif ne pourra à lui seul gérer les problèmes associés à la sédentarité et l'isolement social que risquent de développer les aînés ». Permettre aux personnes âgées de conserver une autonomie fonctionnelle, une bonne qualité de vie et une santé optimale représente pour elle le cœur du vieillissement actif. L'action sur l'environnement physique pourrait s'avérer un élément de soutien important pour soutenir ce vieillissement actif.

Lorsqu’elle est interrogée sur ce que sa maîtrise lui a apporté, elle insiste sur  « les connaissances et les outils pour mieux conceptualiser et analyser les problèmes, ainsi que développer des interventions et des démarches scientifiques basées sur des données probantes ». Pour elle, il est crucial que la recherche puisse répondre aux besoins des intervenants et il est nécessaire d'améliorer le transfert de connaissances des intervenants vers les chercheurs. Komala a réalisé grâce aux cours qu’elle a suivis, ainsi qu'avec le stage qu’elle a effectué, que les partenariats intersectoriels au niveau de la santé, du transport, municipal et communautaire, sont importants pour développer des interventions pérennes. Le prix Armand-Frappier représente pour elle une belle reconnaissance de son travail de maîtrise, qu'elle a pu accomplir lors d’un retour aux études.