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/ École de santé publique

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Un environnement unique de formation et de recherche pour agir sur la santé environnementale et humaine

La raison d’être du Département de santé environnementale et santé au travail (SEST) est l’amélioration et la protection de la santé environnementale et de la santé au travail à l’échelle locale, nationale et internationale. Par l’enseignement et la recherche aux cycles supérieurs, le DSEST forme des spécialistes en hygiène du travail, en santé environnementale et en toxicologie et analyse du risque.

Historique du département

Le Département de santé environnementale et santé au travail (DSEST) a été créé le 26 juillet 1946 à la suite de la fondation l’année précédente de l’École d’hygiène de l’Université de Montréal, pour être ensuite rattaché en 1970 à la Faculté de médecine. À partir de 1976, le Département s'oriente vers la recherche et l'enseignement en médecine du travail et en toxicologie industrielle, puis privilégie la toxicologie de l'environnement (sans négliger l'environnement de travail) à partir de 1988. À l'intérieur de cette même orientation, des efforts particuliers sont consacrés à l'analyse du risque toxicologique.

En 2000, l'appellation du département passe de Département de médecine du travail et d'hygiène du milieu à celle qu'on lui connaît désormais, reflétant ainsi plus clairement ses champs d'activités.

Enfin, le DSEST fait partie de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM), créée le 1er juin 2007 et devenue une faculté à part entière en 2013. Le DSEST s’est ainsi officiellement détaché de la Faculté de médecine le 1er juin 2013 en même temps que les départements de médecine sociale et préventive et d’administration de la santé.

 

Pour en connaître davantage sur l’histoire du DSEST, le lecteur est référé à cet article ainsi qu'au texte suivant : Dionne, J.C. (2007) Du Département d'hygiène des milieux au Département de santé environnementale et santé au travail. In: Enseignement et recherche en santé publique - L'exemple de la Faculté de médecine et de l'École d'hygiène de l'Université de Montréal (1911-2006), pp. 89-123. B. Gaumer; G. Desrosiers, rédacteurs. Les Presses de l'Université de Montréal, Montréal.

Ce dernier document est disponible à la bibliothèque paramédicale de l'Université de Montréal (UdeM) ou on peut le lire en ligne à l'UdeM en utilisant le catalogue Atrium, en saisissant Enseignement et recherche en santé publique dans la case appropriée.

Nos domaines d'études

Hygiène du travail

L’hygiène du travail est la science et l’art d’anticiper, identifier, évaluer et maîtriser les facteurs et les contraintes propres au travail ou qui en résultent. Elle vise donc la prévention de la maladie, de l’altération de la santé ou du bien-être, de gênes marquées ou de déficits fonctionnels graves parmi les travailleurs ou les membres de la communauté. Axée d’abord sur l’intervention sur le terrain, l’hygiène du travail fait appel aux sciences telles que la biologie, la chimie, la physique et les mathématiques, mais également aux sciences de la santé comme la physiologie et la toxicologie. Puisque cette spécialité concerne d’abord l’être humain au travail et son environnement, les dimensions psychologiques et éthiques des interventions en hygiène du travail y occupent également une place importante. Le DSEST possède un corps professoral chevronné qui dispense tous les enseignements théoriques et pratiques nécessaires à une solide formation dans ce domaine. Son laboratoire d’hygiène du travail dispose d’une gamme complète d’instruments de métrologie environnementale pour l’évaluation des agresseurs biologiques, chimiques et physiques des milieux de travail.

Les recherches en hygiène du travail au DSEST concernent notamment les thèmes suivants :

  • exploitation de banques de données d’exposition professionnelle;
  • élaboration de matrices emplois-expositions et d’outils statistiques en ligne pour le traitement des données métrologiques;
  • substitution des substances toxiques, notamment les solvants par des produits et procédés moins dangereux;
  • mesurage de l’exposition aux particules ultrafines, aux nanoparticules, aux bioaérosols et aux produits de la chloration de l’eau.

Nos professeurs spécialisés

Maximilien Debia

Professeur titulaire

Ludwig Vinches

Professeur adjoint

Jérôme Lavoué

Professeur titulaire

Santé environnementale

La santé environnementale, autrefois appelée hygiène des milieux, est généralement définie comme cet aspect de la santé publique ayant rapport aux facteurs, circonstances et conditions de l’environnement humain pouvant exercer une influence sur la santé et le bien-être (John M. Last, 1987). Cette définition renvoie donc à la notion de l’environnement comme déterminant de la santé humaine. Certaines définitions très larges de l’environnement y englobent les dimensions sociales et économiques, et même parfois les habitudes de vie.

Au sein du DSEST, la santé environnementale est définie de façon plus ciblée, conformément à l’acceptation la plus générale dans le domaine. Les agents visés sont ceux retrouvés dans l’air, l’eau, le sol, les aliments et les produits de consommation et auxquels les humains sont exposés de façon largement involontaire par inhalation, contact cutané ou par la voie orale. Ils incluent les produits chimiques (organiques ou inorganiques, naturels ou anthropiques, sous des formes gazeuses, liquides, solides ou de particules), les agents physiques (bruit, rayonnements, chaleur) et les agents microbiologiques (virus, bactéries, moisissures). Une vision moderne de la santé environnementale tient désormais compte des effets sanitaires reliés aux phénomènes globaux (tels que les changements climatiques) et aux aménagements (environnement bâti) ainsi qu’aux comportements humains face aux risques. Invoquant une telle définition élargie de l’environnement, l’Organisation mondiale de la santé estimait en 2006 qu’environ le quart de la charge mondiale de morbidité et le quart de tous les décès pourraient être attribués à des facteurs environnementaux.

Les recherches en santé environnementale au DSEST concernent notamment les thèmes suivants :

  • Pollution de l’air et santé;
  • Changements climatiques et santé;
  • Santé autochtone;
  • Santé dans l'Arctique;
  • Sécurité alimentaire;
  • Sécurité hydrique;
  • Évaluation de programme en santé environnementale;
  • Gestion des risques;
  • Projets et initiatives à base communautaire.

Nos professeurs spécialisés

Stéphane Buteau

Professeure adjoint

Audrey Smargiassi

Professeure agrégée

Toxicologie et analyse du risque

La toxicologie est parfois brièvement définie comme la science des poisons. Elle est souvent confondue dans l’esprit du grand public avec l’étude des toxicomanies ou des dépendances à des psychotropes. En pharmacologie, elle réfère également volontiers à l’étude de la toxicité associée aux médicaments.

Dans un contexte de santé publique, la toxicologie concerne l’étude des substances toxiques présentes dans l’environnement général et dans les milieux de travail. Tous les aspects partant de la dispersion de ces polluants dans les milieux de vie – air ambiant, eau, nourriture, milieux de travail par exemple – jusqu’aux perturbations précoces et aux maladies induites par l’exposition à ces composés y sont scrutés. Un accent particulier est mis sur le devenir de ces substances dans l’organisme humain, domaine que l’on appelle la toxicocinétique. Certains des professeurs et des chercheurs étudient les propriétés des substances toxiques in silico, c’est-à-dire uniquement à partir de modèles informatiques. D’autres études sont menées chez l’animal afin de recueillir des données empiriques qui servent souvent à la validation de modèles mathématiques du devenir des toxiques dans l’organisme. Enfin, des études à caractères épidémiologiques réalisées sur des populations potentiellement à risque complètent la panoplie des approches méthodologiques mises en œuvre en toxicologie. Quelle que soit l’approche spécifique, la finalité demeure toujours la même : la prévention des effets délétères sur la santé découlant de l’exposition aux polluants.

Les recherches en toxicologie au DSEST concernent notamment les thèmes suivants :

  • développement de biomarqueurs d’exposition;
  • surveillance biologique de l’exposition;
  • modélisation toxicocinétique et toxicodynamique des substances chimiques dans l’organisme;
  • analyse du risque toxique;
  • modélisation des interactions des substances chimiques.

Nos professeurs spécialisés

Michèle Bouchard

Vice-doyenne à la recherche et professeur titulaire

Nolwenn Noisel

Professeur adjointe

Sami Haddad

Directeur du DSEST et professeur titulaire

Marc-André Verner

Professeur agrégé