Alors que le secteur de la santé fait l'objet de profondes et considérables réflexions quant à son efficacité, sa structure et son mode de gouvernance, rare sont les appels à mettre de l’avant la bonne modalité de soins.
L'équipe de recherche des professeurs Thomas Poder (Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé, ESPUM) et Maude Laberge (U. Laval) avancent que l’absence de prise en considération de la bonne modalité de la dispensation du soin, retarde et empêche de réellement apporter des solutions efficaces aux défis nommés ci-haut. Les modalités de dispensation des soins comprennent celles en présentiel mais aussi, et surtout, celles associés aux soins à distance (p. ex. téléphone, vidéo). Or, de graves lacunes au niveau de la connaissance des perceptions, barrières et facilitateurs perçus par les patients et professionnels de la santé persistent et empêchent de développer des stratégies efficaces d’implantation de ces nouvelles modalités et de la gestion de changement qui en découlerait.
Les objectifs de l'étude sont les suivants :
1. Identifier les facteurs importants pour les médecins omnipraticiens et les patients dans leur expérience avec les diverses modalités de consultation;
2. Déterminer les préférences et les compromis des médecins omnipraticiens et des patients concernant les modalités de consultation;
3. Identifier dans le cadre légal actuel du Québec, les barrières potentielles à l’adoption des modalités de téléconsultation.
Les Instituts de Recherche en Santé du Canada financeront à hauteur de 393 976$ cette recherche intitulée "Le bon soin au bon patient, au bon moment mais avec quelle modalité? Préférences des médecins omnipraticiens et des patients" et dont les autres co-chercheurs sont Mélanie Bourassa Forcier (UdeS), Mylaine Breton (UdeS), Catherine Hudon (UdeS), Bernard Fortin (U. Laval), France Légaré (U. Laval), Aude Motulsky (UdeM), Marie-Thérèse Lussier (UdeM), Erin Strumpf (U. McGill).