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Le prix Armand-Frappier

Le Prix Armand-Frappier est remis annuellement, depuis 1987, à l’étudiant(e) diplômé(e) de la maitrise en santé publique le ou la plus susceptible d’apporter une contribution au développement de la santé publique.

Le prix est nommé en l’honneur du Dr Armand Frappier (1904-1991), pionnier de la santé publique. Médecin, biologiste, professeur et chercheur, il a apporté une contribution prodigieuse à l’amélioration de la santé publique au Québec. Il a fondé en 1938 l’Institut d’hygiène et de microbiologie de Montréal, qui devient l’Institut Armand-Frappier en 1974. Il a également fondé, à l’Université de Montréal, la première école d’hygiène de langue française au monde.

Depuis 2018, le récipiendaire est sélectionné par un comité formé de professeurs et d’un étudiant ou d'une étudiante de troisième cycle, à la suite d'un appel de candidatures. Le prix est d’un montant de 2000 $, et un certificat est remis au récipiendaire. (Le nom du récipiendaire du prix est mentionné lors de la collation des grades et il apparaît également dans le livret de la collation des grades).

Liste des récipiendaires

Lauréanne Dussault-Desrochers, Prix Armand-Frappier 2024

Découvrez le portrait de Lauréanne Dussault-Desrochers, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2024.

Lauréanne Dussault-Desrochers est actuellement médecin résidente en santé publique et médecine préventive. Elle détient également un certificat de premier cycle en service social, un certificat de premier cycle en anthropologie sociale et culturelle ainsi qu’un microprogramme de deuxième cycle en anthropologie.

Ayant un grand intérêt pour les déterminants de la santé et pour les politiques publiques de santé, elle a choisi de compléter une maîtrise en santé publique, option Systèmes et politiques de santé. Elle a effectué son stage de maîtrise au Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), où elle a étudié l’organisation des soins et services aux personnes autochtones au Québec. Ses travaux de fin de maîtrise s’intéressent également à la gestion du changement et aux stratégies d’intervention en contexte de complexité.  

Lors de son parcours, Lauréanne a su intégrer différentes disciplines pour mieux comprendre les enjeux liés à la santé publique. Ainsi, pendant ses études à l’ESPUM, elle a eu l’occasion d’agir comme auxiliaire d’enseignement dans un cours de baccalauréat en communication politique ainsi que comme animatrice au sein d’ateliers d’éthique clinique destinés aux étudiant·es de médecine de l’Université de Montréal. Elle a profité pleinement de la vie académique et complété des formations complémentaires en diplomatie scientifique ainsi qu’en communication médiatique.

Entre ses sessions de cours, elle a eu la chance de travailler en recherche qualitative avec l’équipe de la Chaire Littoral de l’Université Laval. Elle a contribué à l’analyse et à la validation de données dans le cadre d’un projet qui s’intéresse à la sécurité alimentaire et à l’adaptation aux changements climatiques. Elle a également pris part à un terrain de recherche au sein de trois communautés au Nunavik, puis participé à la présentation du projet à la réunion scientifique Sentinelle Nord 2023.

Parallèlement à sa maîtrise, Lauréanne a maintenu une pratique en clinique et accompagné des personnes dans le domaine des troubles liés à l’usage des opioïdes et de la réduction des méfaits. Cela a renforcé sa compréhension des liens entre besoins individuels et approches populationnelles. À titre de médecin résidente, elle a également collaboré avec l’équipe de Médecins du monde, explorant les liens entre déterminants de la santé, politiques publiques, et droits des personnes migrantes.

Ayant en tête les valeurs d’équité et de justice, elle aspire à une pratique qui soit rigoureuse, nuancée et adaptée aux défis contemporains.

Noms des lauréats et lauréates précédents :

Stéphanie Fontaine, Prix Armand-Frappier 2023

Découvrez le portrait de Stéphanie Fontaine, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2023.

Stéphanie Fontaine détient un baccalauréat en actuariat, un Fellowship de l’Institut canadien des actuaires et de la Society of Actuaries et une maîtrise en santé publique, option systèmes et politiques de santé. Elle est certifiée ceinture verte Lean Six Sigma.

Après vingt ans dans des postes de leadership dans le monde financier en tant qu’actuaire, Stéphanie a souhaité donner un sens à son propre vécu personnel avec un trouble de santé mentale. 

Elle a donc bifurqué vers le domaine de la santé mentale, d’abord dans le monde corporatif, où elle a dirigé une consultation pancanadienne auprès des employés et effectué l’analyse du rendement sur l’investissement des initiatives de santé mentale en milieu de travail. Stéphanie a ensuite rejoint les rangs d’un organisme communautaire, Relief, où elle avait préalablement été bénévole et membre du conseil d’administration. Sous sa gouverne, en tant que directrice du programme d’ateliers d’autogestion, le nombre de points de services a triplé pour atteindre dix régions au Québec.

Dans le cadre de sa maîtrise, son travail dirigé a porté sur l’implication des proches et la pair aidance famille, soit une approche structurée où des proches soutiennent d’autres proches de personnes vivant avec un trouble de santé mentale. Sous la responsabilité de l’organisme communautaire Arborescence et du CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, ce projet se distinguait par une collaboration intersectorielle entre les réseaux communautaire et public, ainsi que son caractère novateur, alors que la pair aidance famille était introduite pour la première fois en première ligne. Le projet initiait un changement de paradigme en proposant une approche de partenariat entre les équipes traitantes, les personnes en rétablissement et les proches. 

Aujourd’hui, Stéphanie occupe le poste de conseillère cadre aux projets novateurs en santé mentale au CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal avec, comme responsabilité, la mise en œuvre d’alternatives à l’hospitalisation.

Afin de lutter contre la stigmatisation, Stéphanie parle ouvertement de son parcours de rétablissement avec le trouble bipolaire dans des conférences, des entrevues avec les médias et des lettres ouvertes. Elle a été nommée Visage de la maladie mentale en 2016 par l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale. Elle a aussi participé à plusieurs protocoles de recherche en santé, notamment comme patiente partenaire auprès de l’Unité de soins SSA Québec et pour une étude Delphi subventionnée par le Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Noémie Cloutier, Prix Armand-Frappier 2022

Découvrez le portrait de Noémie Cloutier, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2022.

Noémie Cloutier est bachelière en sciences biomédicales et est titulaire d’une maîtrise en santé publique option Promotion de la santé. Durant sa maîtrise, Mme Cloutier s’est impliquée à l’UdeM en tant qu’agente de promotion des mesures sanitaires pour supporter la première rentrée en contexte pandémique et a participé à la rédaction de l’infolettre hebdomadaire Les Échos de la santé publique. Elle a aussi œuvré en tant qu’assistante de recherche pour le projet Changer les règles du jeu de la professeure Katherine Frohlich, un projet visant à créer des espaces publics sécuritaires pour encourager le jeu libre, le transport actif et la mobilité indépendante des enfants en contexte urbain. 

Mme Cloutier est entrée dans la fonction publique fédérale en 2021, en tant qu’analyste de recherche au sein de l’Unité de la formation et du perfectionnement de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), développant des produits de formation pour les professionnels de santé publique œuvrant sur le terrain. 

Lors de sa première année à la maîtrise, Mme Cloutier a également participé à un événement organisé par l’organisme Policy for the People de l’Université Harvard – le Pandemic Policython, une compétition étudiante de trois jours sur la rédaction de propositions de politiques – qui a cimenté son intérêt pour les politiques publiques de santé. 

Poursuivant cet intérêt pour les politiques publiques, son stage de maîtrise a été réalisé au sein du Bureau des affaires internationales du Portefeuille de la santé de l’ASPC, où elle a œuvré en tant qu’analyste des politiques Junior. Son rapport final émettait des recommandations quant aux priorités d’engagement du Canada avec le Brésil, dans le cadre du renouvellement du Protocole d’accord Canada-Brésil en matière de santé.  

Mme Cloutier est aujourd’hui analyste des politiques, toujours au Bureau des affaires internationales du Portefeuille de la santé. Elle y dirige l’International COVID-19 Tracking Program, produisant information et recommandations informant les mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19. Elle y a également supporté la participation du Canada aux plus récentes rencontres du groupe de travail sur la santé du G20 (G20 Health Working Group). 

Au cours de sa carrière, Mme Cloutier espère avoir l’opportunité de contribuer directement aux forums de santé multilatéraux mondiaux, et militer pour l’instauration de mécanismes de collaboration et d’intersectionnalité, pour une plus grande équité des plateformes de partage comme COVAX et pour une plus grande considération des déterminants sociaux de la santé dans le cadre de décisions systémiques. 

Larissa Ouedraogo, prix Armand-Frappier 2018

Découvrez le portrait de Larissa Louedraogo, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2018 (novembre).

"J’ai découvert la santé publique à travers des cours d’anthropologie médicale et de santé mondiale que j’ai suivis pendant mon baccalauréat en anthropologie. C’est alors que j’ai réalisé l’impact des circonstances socioéconomiques sur la santé des individus et que j’ai développé un intérêt prononcé pour les enjeux autour de la santé des personnes immigrantes et plus généralement pour les déterminants sociaux de la santé. 

Après avoir complété mon baccalauréat en anthropologie, le choix de continuer ma formation au 2e cycle en santé publique m’est donc venu naturellement : je voulais en apprendre davantage sur les mécanismes à la base des inégalités sociales de santé, ainsi que sur les actions permettant de promouvoir de manière éthique et efficace la santé des populations plus vulnérables.

Durant mon parcours académique, j’ai toujours considéré important, tant pour ma formation en santé publique qu’au niveau personnel, le fait de continuer à m’engager socialement, de participer à faire la différence dans la société, et de mieux comprendre la réalité et le vécu des individus quelle que soit leur origine ou leur milieu social. Ainsi, je me suis impliquée en tant que bénévole auprès de plusieurs organismes dont les valeurs et la mission sont en cohérence avec mes convictions et mes aspirations : l’organisme  « Afrique au féminin » (fournissant une aide à l'intégration sociale et économique pour les femmes immigrantes à Montréal); l’organisme Iciéla (qui encourage l’engagement citoyen des jeunes et le dialogue interculturel); et le centre Pauline Julien qui offre des cours de francisation pour les personnes adultes immigrantes.

Pendant ma maitrise, j’ai aussi occupé un poste d’assistante de recherche à l’ESPUM, effectué un stage à l’Agence de la santé publique du Canada (qui consistait à identifier et décrire les inégalités sociales de mortalité par suicide au Québec ainsi que les interventions efficaces visant à les réduire) et participé à plusieurs colloques où j’ai eu l’occasion de partager les résultats de mon projet de stage avec d’autres professionnels en santé publique.

Toutes ces expériences ont été précieuses, car elles ont été l’occasion pour moi de mettre en pratique mes compétences et connaissances acquises durant ma formation. Elles ont aussi participé à construire ma vision actuelle de la santé publique et à identifier les problématiques sur lesquelles je voulais agir.

Je suis actuellement analyste à l’Agence de la santé publique du Canada où je participe à la recherche et au transfert de connaissances sur les inégalités sociales de santé au Canada. Dans le futur, je souhaite m’impliquer davantage dans l’élaboration et la mise en place de politiques prenant en compte la diversité de la population et répondant au mieux aux besoins des populations vulnérables."

Laurence Campeau, prix Armand-Frappier 2018 (mai)

Découvrez le portrait de Laurence Campeau, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2018 (mai).

« Au cours de mes études de 1er cycle, les nombreuses opportunités que j'ai rencontrées de voyager, d'étudier et de faire du bénévolat dans les pays d'Afrique centrale, australe et orientale ont fortement façonné mon intérêt pour le domaine de la santé publique. »

« J’ai ainsi pris conscience de l'importante crise de santé publique confrontée par les populations locales; alors que la pandémie de VIH/SIDA ou la malnutrition infantile m'apparaissaient autrefois comme des problèmes abstraits, les visages et les histoires qui y sont désormais attachés m'ont permis de réaliser l'impact immense de la santé publique sur la vie de millions de personnes.

C’est ce constat qui m’a menée à compléter une maîtrise en santé publique au sein de l’ESPUM. Ayant choisi l’option mémoire de la maîtrise, j’ai eu l’opportunité de réaliser mon mémoire au sein de la Direction des risques biologiques et de la santé au travail de l’Institut National de santé publique du Québec (INSPQ). Ceci m’aura donné un accès privilégié au quotidien de nombreux professionnels de santé publique, confirmant par le fait même mon désir de consacrer ma carrière au domaine de la santé des populations.

Étant passionnée par l’étude des maladies infectieuses chez les populations vulnérables, j’ai mené un projet de recherche ayant conduit à l’élaboration d’un portrait des déterminants du VIH chez les personnes qui s’injectent des drogues et rapportent le travail du sexe. J’ai eu, par la suite, l’occasion de publier mes résultats de recherche dans le journal BMJ Open, ainsi que de présenter ceux-ci lors du 26e Congrès annuel canadien de recherche sur le VIH/SIDA.

Au cours de mon passage à l’ESPUM, diverses expériences professionnelles m’ont aussi permis de mettre mes compétences au profit du développement de la santé publique. J’ai notamment occupé un poste d’assistante de recherche au sein du consortium VERDAS, dirigé par le professeur Valéry Ridde et financé par l’Organisation mondiale de la santé. J’ai également eu la chance d’occuper un poste de chargée de projet pour la Popote étudiante, un projet visant à promouvoir les échanges interculturels au sein de la communauté universitaire par le biais de cuisines collectives mensuelles.

Aussitôt mon mémoire de maîtrise déposé, mon intérêt pour l’épidémiologie et la recherche sur le VIH m’a menée vers l’Afrique du Sud. Depuis près d’un an, je m’y consacre à la collecte et l’analyse des données pour un projet de recherche, mené par l’Université d’Oxford, sur l’accès aux soins de santé chez les adolescents vivant avec le VIH. »

Céline Signor, prix Armand-Frappier 2017

Hartley Dutczak, prix Armand-Frappier 2016

Découvrez le portrait de Hartley Dutczak, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2016.

Regardez son témoignage vidéo.

Thierry Gagné, prix Armand-Frappier 2015

Découvrez le témoignage de Thierry Gagné, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2015.

« J’ai d’abord fait mon baccalauréat en sociologie à l’Université de Montréal. Pendant celui-ci, après avoir grandement apprécié un cours gradué sur les déterminants sociaux de la santé, je me suis alors introduit à la santé publique lors d’un stage d’été auprès du centre de recherche de Prof. Katherine Frohlich. J’ai eu alors la chance de publier un premier article sur la méthodologie de recrutement de la cohorte développée dans le cadre de son projet de recherche.

J’ai ensuite fait ma maîtrise (avec mémoire) ici en santé communautaire, bénéficiant au passage d’une bourse de formation du Fonds de recherche du Québec -Santé (FRQS) et de deux bourses d’excellence du Département de médecine sociale et préventive (DMSP) et de la Faculté des études supérieures (FESP). J’ai produit mon mémoire sur le développement d’un concept sociologique en santé publique, le capital culturel, et de sa relation avec le tabagisme des jeunes adultes. J’ai aussi eu la chance pendant cette période de développer une collaboration avec un collègue suisse à Prof. Frohlich, Prof. Thomas Abel. De cette collaboration est née un deuxième article qui examinait la relation de dimensions du capital culturel de jeunes hommes suisses avec leur comportement tabagique.

Je commence maintenant ma deuxième année dans le programme de PhD de santé publique dans l’option "Promotion de la santé". Je compte développer davantage les questions qui m’ont intéressé à la maîtrise : mieux comprendre le tabagisme chez les jeunes adultes et l’influence que le contexte socioéconomique peut avoir sur l’initiation et la cessation tabagique à cet âge. Pour y répondre, j’ai pu développer mes compétences et mes connaissances dans d’innombrables directions grâce aux séminaires, professeurs et collègues que j’ai côtoyés. Je me considère ainsi de plus en plus comme un jeune expert en santé publique.

J’ai finalement su développer pendant cette première année plusieurs nouveaux projets de recherche, dont un sous le mentorat de Dr. David McQueen, chercheur émérite en promotion de la santé. Fort de ces travaux, je compte soumettre prochainement mes résultats aux conférences de la International Union for Health Promotion and Education et la Canadian Public Health Association, ainsi qu’à la revue Health Promotion International. Pour me supporter pendant mon doctorat, j’ai pu bénéficier pour ma première année de la bourse de recrutement de l’IRSPUM et je bénéficie maintenant de la bourse de formation du FRQS pendant les trois prochaines années. »

Sean Yaphe, prix Armand-Frappier 2014

Découvrez le portrait de Sean Yaphe, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2014.

Sean Yaphe a complété un baccalauréat en Biochimie à l’Université McGill. Pendant ce temps, il a travaillé comme assistant de recherche aux Services des maladies virales chroniques du Centre Universitaire de Santé McGill (CUSM), d’ou provient son intérêt et enthousiasme pour la santé publique et l’épidémiologie. Sous la direction de la Dre Marina Klein, il a travaillé avec la Cohorte Canadienne de Coinfection du VIH et de l’hépatite C, qui inclut 17 sites à travers le Canada avec plus de 1200 participants.

Dans le cadre de sa maîtrise, il a approfondi son intérêt pour le VIH et l’Hépatite C chez la population autochtone et les utilsateurs de drogues injectables (UDI) et comment améliorer leurs accès aux soins primaires et les outcomes de santé dans un contexte communautaire. Son stage de maîtrise a évalué le réseau intégré entre le CSSS de la Montagne et le CUSM pour la prévention, le dépistage et le traitement de l’hépatite C, sous la supervision de Dr Joe Cox et Manon Dugas de la Direction de Santé Publique de l’Agence de Santé et des Services Sociaux de Montréal. Cette évaluation a démontré un modèle de soins débutant dans la communauté avec l’éducation/prévention et le dépistage. Le traitement poursuit aux CSSS de la Montagne et l’Institut Thoracique de Montréal (soins primaires et secondaires) et un réseau a été développé pour les soins tertiaires plus spécialisés. L’expérience de la maîtrise ainsi que le stage a ouvert ses yeux aux bénéfices des centres d’injections supervisées et la réduction des méfaits et leurs importances dans la communauté, donc il est un ardent défenseur. 

De plus, pendant la maîtrise, dans le cadre du cours de santé mentale avec Dre Louise Fournier, il a développé, en équipe, une proposition pour un centre de soins holistiques pour la population autochtone vivant à Montréal. L’équipe a rencontré le Comité pour la santé des autochtones de Montréal (CSAM) pour comprendre plus sur cette population et développer une proposition qui pourrait être réellement utile. Après ce projet, il est devenu membre, et coordonnateur, du comité qui travaille fort pour implanter ce centre de soins holistiques pour les autochtones — un centre qui est une nécessité pour améliorer l’accès aux soins culturellement sécures.

Suite à la maîtrise, Sean a travaillé pour évaluer le Programme de formation 4P du Réseau de recherche en santé des populations du Québec, un programme de formation en santé publique aux niveaux doctorale et postdoctorale, sous la direction de Dr Gilles Paradis. Il a aussi travaillé, sous la direction de la Dre Nitika Pant Pai, sur un projet fondé par Grands Défis Canada pour développer une application tablettes pour les travailleurs de santé en région rurale de l’Inde pour aider à faire le dépistage rapide du VIH, de l’Hépatite C, de l’Hépatite B, de la syphilis et du trichomonas vaginalis chez les femmes enceintes. Une autre application aide à éduquer les femmes enceintes sur les soins nécessaires pendant la grossesse.

Sean poursuit présentement son Doctorat en médecine à Saint George’s University en Grenade, aux Antilles. Il espère retourner à Montréal pour devenir spécialiste en dépendance et continuer sa recherche en santé publique pour améliorer l’accès aux soins primaires et les outcomes de santé des UDI et la population autochtone.

Pendant son temps libre, Sean est un membre dédié de l’organisation Rotaract, un programme de l’organisme Rotary International pour les étudiants et jeunes professionnels qui met l’emphase sur le service communautaire et internationale et le développement professionnel et de leadership. Il est aussi un pianiste passionné de la musique classique depuis l’âge de 5 ans. 

Agathe Lorthios-Guilledroit et Madeleine Bird, Prix Armand-Frappier 2013

Découvrez le portrait d'Agathe Lorthios-Guilledroit, lauréate du Prix Armand-Frappier 2013.

Après avoir obtenu un baccalauréat en physiologie à l’Université McGill, Agathe s’est tournée vers la santé communautaire afin de mieux saisir l’ensemble des déterminants de la santé des populations. En 2010, elle a entrepris une maîtrise en santé communautaire à l’Université de Montréal. À ce moment-là, elle en connaissait peu au sujet des fondements de la santé publique et de ses différents champs d’expertise. Toutefois, au fil de son cheminement dans le programme, sa soif d’en savoir plus sur ce domaine n’a fait que grandir. Ses intérêts en santé publique concernent particulièrement la santé des aînés. Avec le vieillissement de la population, la santé des aînés est au cœur des priorités d’actions et de recherche, tant sur les plans provincial/national qu’internationa,l et elle tient à apporter une contribution significative à ces efforts.

Dans le cadre de sa maîtrise, Agathe a effectué un stage en promotion de la santé des aînés au Centre de Santé et de Services Sociaux Cavendish-Centre affilié universitaire (CSSS Cavendish-CAU), sous la supervision de la docteure Kareen Nour et de Manon Parisien, erg., M.Sc., agente de planification, de programmation et de recherche. Son mandat de stage consistait à développer, valider et mettre à l’essai un atelier de sensibilisation à la courtoisie envers les aînés destiné aux adolescents. Cet atelier, intitulé Seniors on the Move (ou Partager le transport en commun en français), a été conçu pour être animé par des aînés bénévoles dans des écoles secondaires et ses outils d’animation sont maintenant disponibles sur le web. L’expérience a permis à Agathe d’acquérir des compétences de professionnelle en santé publique au regard du développement d’interventions en promotion de la santé, en plus d’approfondir ses connaissances scientifiques sur la problématique de la mobilité communautaire chez les aînés.

Cette expérience de stage et les compétences acquises au cours de la maîtrise lui ont ouvert les portes à plusieurs opportunités enrichissantes, notamment une participation au Programme d’été sur le vieillissement organisé par l’Institut du vieillissement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), mais aussi l’obtention d’un poste de professionnelle de recherche au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), au sein du laboratoire de la docteure Johanne Filiatrault. Cet emploi lui a permis de se familiariser avec le monde de la recherche académique et de participer activement à des projets de recherche, notamment sur la prévention des chutes chez les aînés vivant à domicile. À travers cette expérience de travail, son intérêt pour la recherche académique s’est concrétisé, au point où elle a décidé dès 2013 d’entreprendre des études doctorales en santé publique (option Promotion de la santé) à l’Université de Montréal, en vue de mener une carrière de chercheure autonome dans ce domaine. Ses travaux doctoraux seront dirigés par les docteures Lucie Richard et Johanne Filiatrault et porteront également sur la promotion de la santé des aînés.


Découvrez le portrait de Madeleine Bird, lauréate du Prix Armand-Frappier 2013.

Après avoir complété un baccalauréat en développement international comportant une mineure en études féminines à l’Université McGill, Madeleine Bird a vécu quelques expériences professionnelles qui l’ont poussée à poursuivre ses études supérieures en santé publique.

Dans le cadre de la coordination d’un vaste projet de nature environnementale (2005-2007), Madeleine a développé une campagne de sensibilisation aux produits toxiques et aux risques de cancer du sein. Ce travail l’a impliquée dans plusieurs organismes communautaires et organismes à buts non lucratifs à Montréal et à travers le Canada. Elle a aussi parlé extensivement avec les médias sur ce sujet.

Madeleine a continué sur sa lancée en devenant coordonnatrice, entre 2008 et 2010, du projet écosanté « Tous ensemble ». Cette campagne d’éducation publique portait sur l’environnement et la santé mentale, la santé cardiovasculaire et la santé pulmonaire chez les communautés exclues et les immigrants isolés. Ces clientèles étaient rejointes à l’aide d’une documentation variée offerte en dix langues.

Après ces deux projets, Madeleine a choisi de faire une maitrise en santé communautaire à l’Université de Montréal avec Dre Geetanjali Datta et Dre Tracie Barnett sur un projet qui étudie l’impact de l’environnement bâti sur la santé et l’activité physique des jeunes à risque de l’obésité. Durant sa maitrise, Madeleine a été récipiendaire de la Bourse de la Fondation CHU Sainte-Justine et de la Fondation des Étoiles (2011).

Après avoir terminé sa maitrise en 2012, elle a décidé de continuer ses études au troisième cycle en épidémiologie à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Son projet de recherche porte sur l’environnement bâti et social et l’activité physique. Il vise à identifier des milieux et politiques favorables à l’activité physique dans trois milieux : à l’école, à la maison et dans le quartier à partir des données de l’Étude résidentielle de l’étude QUALITY. En 2012, Madeleine a été récipiendaire de la Bourse d’excellence de l’IRSPUM-CRCHUM, et en 2013, de la Bourse d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best - Bourse au doctorat de l’IRSC.

Pendant plusieurs années, Madeleine était aussi sur le conseil d’administration du Centre des femmes sud-asiatiques de Montréal et sur le conseil d’administration du Réseau Canadian pour la santé des femmes, où elle était co-présidente pendant une année. En mars 2013, elle a démissionnée de ses fonctions afin de consacrer plus de temps à son bébé, né à la fin avril 2013.

Komala Voora, prix Armand-Frappier 2011

Découvrez le portrait de Komala Voora, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2011.

Komala Voora est récemment diplômée à la maîtrise en santé communautaire. Néanmoins, cela fait depuis longtemps qu'elle a réalisé, dans le cadre de ses études en physiothérapie à l’Université de Toronto, que les déterminants de la santé reposaient non seulement sur la qualité des soins de santé, mais aussi sur l’environnement dans lequel vivent les personnes. Par la suite, parallèlement à ses études en santé communautaire, en tant que clinicienne en physiothérapie, elle devient membre du Comité d'optimisation des soins aux personnes âgées à l'hôpital (OPTIMAH) au Centre hospitalier de l'Université de Montréal. Ce comité vise à améliorer les soins offerts à la clientèle des personnes âgées hospitalisées, par la prévention du déclin fonctionnel et des complications iatrogéniques lors de l’hospitalisation en se basant sur une approche interdisciplinaire. Komala s'implique dans le volet de la mobilité et de l’autonomie, ainsi que dans celui de l’environnement des interventions préventives du projet OPTIMAH. En 2010, elle est co-récipiendaire du Prix de reconnaissance d'un projet innovateur remis par le conseil multidisciplinaire du CHUM pour avoir développé une grille d’observations systématiques pour faciliter l’évaluation de l’environnement et de l'aménagement physique à l’hôpital pour les personnes âgées hospitalisées.

C'était donc pour elle une suite logique de ce travail de réaliser son stage de maîtrise en santé communautaire dans l’équipe Environnement urbain et santé  de la direction de santé publique de Montréal, sous la supervision des docteurs Louis Drouin et Patrick Morency. Dans ce cadre, elle s'est intéressée au potentiel piétonnier et à la mobilité personnelle des personnes âgées vivant dans la communauté. Ce stage lui a permis de combiner deux sujets qui la passionnent, soit l’environnement bâti et la population aînée.

Son intérêt pour les personnes aînées lui vient de sa motivation à développer des interventions pour cette population de personnes qui est particulièrement vulnérable et qui prendra une ampleur considérable sur le plan démographique au cours des prochaines années. Selon Komala, « [...] il est essentiel que nous développions des environnements physiques qui facilitent le vieillissement actif, sinon notre système curatif ne pourra à lui seul gérer les problèmes associés à la sédentarité et l'isolement social que risquent de développer les aînés ». Permettre aux personnes âgées de conserver une autonomie fonctionnelle, une bonne qualité de vie et une santé optimale représente pour elle le cœur du vieillissement actif. L'action sur l'environnement physique pourrait s'avérer un élément de soutien important pour soutenir ce vieillissement actif.

Lorsqu’elle est interrogée sur ce que sa maîtrise lui a apporté, elle insiste sur  « les connaissances et les outils pour mieux conceptualiser et analyser les problèmes, ainsi que développer des interventions et des démarches scientifiques basées sur des données probantes ». Pour elle, il est crucial que la recherche puisse répondre aux besoins des intervenants et il est nécessaire d'améliorer le transfert de connaissances des intervenants vers les chercheurs. Komala a réalisé grâce aux cours qu’elle a suivis, ainsi qu'avec le stage qu’elle a effectué, que les partenariats intersectoriels au niveau de la santé, du transport, municipal et communautaire, sont importants pour développer des interventions pérennes. Le prix Armand-Frappier représente pour elle une belle reconnaissance de son travail de maîtrise, qu'elle a pu accomplir lors d’un retour aux études.

Corinne Voyer, prix Armand-Frappier 2010

Découvrez le portrait de Corinne Voyer, récipiendaire du prix Armand-Frappier 2010.

“Rendons nos environnements propices à la santé!”. C’est le message de Corinne Voyer, diplômée de maîtrise en santé communautaire et récipiendaire du prix Armand-Frappier, décerné chaque année par le Département de médecine sociale et préventive à l’étudiant le plus prometteur. Aujourd’hui, analyste-recherchiste en environnement bâti et santé à laCoalition québécoise sur la problématique du poids, elle voit dans la sensibilisation du monde politique un enjeu-clé pour que nos milieux de vie deviennent plus favorables à la santé. 

Un environnement sécuritaire autour des écoles, pour que les enfants puissent s’y rendre à pied ou à vélo. Une taxe dédiée sur les boissons gazeuses et énergisantes pour soutenir des actions de prévention des problèmes de poids. La disparition de la malbouffe des écoles et des hôpitaux… Ce sont quelques uns des changements en faveur desquels Corinne Voyer s’engage depuis son arrivée à la Coalition Poids, en 2009.

Tant dans le secteur agroalimentaire que dans celui de l’environnement bâti, les défis ne manquent pas. « Notre rôle, à la Coalition Poids, est d’influencer les décisions auprès de différentes instances de multiples secteurs. Le fait que des facteurs environnementaux puissent favoriser la santé n’est pas encore bien ancré dans les mentalités. Nous nous employons à transférer les connaissances scientifiques disponibles vers les lieux de décision», explique C. Voyer, qui interagit aujourd’hui autant avec des élus municipaux qu’avec le ministère des Transports ou de la Santé.

Sa maîtrise en santé communautaire représente un tournant dans le parcours de cette ancienne infirmière « Les connaissances que j’y ai acquises sont très diversifiées et me permettent aujourd’hui de me pencher sur des problématiques se situant au croisement de plusieurs disciplines. » Les approches inspirantes et innovatrices de certains professeurs, ont éveillé en elle un intérêt prononcé pour l’influence de l’environnement sur les comportements, les activités de lobbying et le marketing social. Une vocation qu’elle a aujourd’hui l’opportunité de concrétiser dans sa vie professionnelle, avec une énergie communicative. « Nous sommes en bonne voie, les choses bougent dans le bon sens. La malbouffe a, par exemple, presque complètement disparu des écoles, des établissements de santé et de certains établissements municipaux, tels que les arénas ».

Quant au Prix Armand-Frappier, elle se réjouit tout particulièrement d’en être la récipiendaire : « Au-delà de la reconnaissance d’une performance académique, le prix salue, dans mon cas, l’approche interdisciplinaire d’une professionnelle et la capacité de vulgariser des messages importants pour la société », conclut C. Voyer.