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Portrait de diplômé

Jérôme Ribesse : l’entrepreneuriat pour prendre soin de la planète

Jêrome Ribesse

Installé depuis peu en Suisse, Jérôme Ribesse est directeur adjoint de Synergie Santé Environnement. Cet organisme qu’il a cofondé en 2007 aide les établissements de santé à réduire leurs impacts négatifs tant sur l’environnement que sur la santé humaine. 

Entrepreneur d’impact malgré lui, ce n’est pas du tout la carrière qu’il s’était imaginé mener à son arrivée au Québec en 2001, avec une maîtrise en sciences biologiques de l’Université libre de Bruxelles en poche :  « J’ai travaillé dans un laboratoire de recherche en biologie marine, juste assez longtemps pour savoir que je ne suis pas un chercheur! Avant de choisir l’Université de Montréal, j’ai fait des recherches qui m’ont mené à différents programmes disponibles à l’École de santé publique (ESPUM). J’étais attiré par la possibilité de faire la maîtrise avec un stage en milieu de travail. Je ne savais pas encore dans quel milieu je voulais travailler, mais je savais que ce n’était pas dans un laboratoire de recherche. »


Il entame alors ses études en santé environnementale et santé au travail à l’ESPUM, tout en travaillant comme commis au Centre local de services communautaires (CLSC) de Côte-des-Neiges, près du campus. Il y fait par ailleurs son stage sur les mesures d’urgence et la gestion de catastrophes.

Des mesures d’urgence au développement durable


« Pendant mon stage, le CLSC mettait en œuvre une démarche de développement durable, alors que le Québec n’avait pas encore adopté sa loi, souligne-t-il. C’était vraiment un concours de circonstances; j’étais au bon endroit, au bon moment, j’avais les qualifications requises et suffisamment de connaissances sur le sujet. En plus, ç’a cliqué avec le médecin qui démarrait le projet, Jean Zigby, qui est aujourd’hui président de Synergie Santé Environnement. J’ai donc commencé à travailler à la fois sur mon stage de maîtrise et sur l’initiation de la démarche en développement durable. » Avec l’équipe en place, Jérôme Ribesse, nouvellement responsable du développement durable au CLSC, se tourne vers des organisations basées en Ontario, détenant l’expertise pour soutenir des établissements de santé. 


Près de 2 ans plus tard, lorsque le Québec adopte la Loi sur le développement durable en 2006, les agences de santé et de services sociaux sont mandatées pour piloter les démarches régionales dans les établissements. Le CLSC de Côte-des-Neiges – nommé le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Montagne après la fusion – devient une référence pour plusieurs établissements, à la suite de la publication des démarches et projets complétés avec RECYC-QUÉBEC. « Le CSSS de la Montagne ne pouvait pas offrir des services de consultations en matière de développement durable à d’autres CSSS et mobiliser le personnel de la sorte, mentionne-t-il. Ce n’était malheureusement pas une option viable. C’est de là que nous est venue l’idée de démarrer Synergie Santé Environnement, pour répondre à un réel besoin du réseau de la santé ».


Synergie Santé Environnement ouvre officiellement ses portes en 2007, mais 4 ans s’écoulent avant que Jérôme Ribesse s’y consacre à temps plein. Il souligne par ailleurs à quel point le CSSS de la Montagne l’a soutenu dans ses démarches et a permis à l’organisme de prendre de la maturité : « On n’était pas entrepreneurs. On a eu la chance d’être bien conseillés, bien accompagnés et d’avoir un entourage ainsi qu’un employeur qui croyaient fermement au potentiel du projet; autant que nous, en fait ».

 

L’urgence d’agir malgré la pandémie

La pandémie exerce énormément de pression sur le réseau de la santé, mais les établissements continuent de penser à la santé environnementale. Il y a une volonté d’agir bien présente dans les requêtes que l’organisme reçoit, mais les établissements n’en ont pas tous la capacité en ce moment. « Il y a 2 choses qui se passent actuellement, affirme Jérôme Ribesse. Nous avons des clients très avancés dans leur démarche qui continuent de travailler sur des dossiers comme des demandes de certifications environnementales ou des projets de construction et de rénovations majeures. Malheureusement, pour ceux qui venaient d’entamer leur démarche et même ceux qui déposent de nouvelles requêtes, c’est au ralenti. »


Il s’attend à ce que les activités reprennent de plus belle, une fois la pandémie sous contrôle. Le réseau de la santé continue de s’intéresser grandement à la santé environnementale et, au fil des années, il a pu constater à quel point certains établissements sont devenus chefs de file en la matière, et en très peu de temps. « On travaille déjà beaucoup maintenant, alors on se demande toujours comment ce sera quand ça va reprendre, conclut-il! ».

 

En quelques mots…

Un cours de l’Université de Montréal : Je ne me rappelle plus le nom exact du cours, mais c’est celui en gestion de catastrophes.
Une passion : Le vélo de route
Un livre : Stolen Continents: The “New World” Through Indian Eyes, de Ronald Wright
Une émission : Stranger Things
Une ville : Zurich