Séminaires en surveillance épidémiologique
Bernard-Simon Leclerc, professeur agrégé de clinique au Département de médecine sociale et préventive de l’ESPUM et responsable de l’option Surveillance épidémiologique de la maîtrise professionnelle en santé publique, a le plaisir de vous présenter la programmation des séminaires en surveillance épidémiologique de l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Les séminaires offerts par des experts de la pratique sur le terrain couvrent une large gamme de thématiques en surveillance continue de l’état de santé et en vigie sanitaire.
Automne 22 / Hiver 23
Système de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19
Résumé du séminaire: La vaccination contre la COVID-19 a débuté le 14 décembre 2020 au Canada, quelques jours suivant l’autorisation par Santé Canada du tout premier vaccin contre la COVID-19 au pays. En collaboration avec les partenaires provinciaux et territoriaux en santé publique, le Système canadien de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19 (SCSCVC) a ainsi été mis en place et celui-ci a pour but de mesurer le nombre de doses administrées de vaccin et la couverture vaccinale contre la COVID-19 en vue d’informer les programmes de vaccination, les recommandations de santé publique en matière de vaccination, ainsi que d’informer le public. Depuis, d’autres vaccins ont été autorisées et en date du 17 juillet 2022, plus de 35 millions de personnes ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 au Canada.
Cette présentation vise à décrire le SCSCVC ainsi que la tendance dans le temps et selon les variables démographiques de la couverture vaccinale au Canada.
Présenté par Brigitte Ho Mi Fane, ancienne graduée de la maitrise en santé publique de l’ESPUM et épidémiologiste principale au sein de la section de la couverture vaccinale à l’Agence de santé publique du Canada (ASPC). Son rôle actuel consiste à coordonner la gestion et le maintien du Système canadien de surveillance de la couverture vaccinale contre la COVID-19, et à planifier et exécuter d’autres projets en matière de couverture vaccinale.
Vigie de la variole simienne
Résumé du séminaire: La variole simienne est une maladie infectieuse qui à ce jour était davantage observée en Afrique de manière sporadique et parfois endémique, à l’exception de quelques cas survenus en dehors de l'Afrique liés à des voyages internationaux ou à des animaux importés. En mai 2022, une éclosion de variole simienne a été déclarée dans la région de Montréal. Face à cette nouvelle menace, le directeur national de santé publique a ouvert une enquête épidémiologique afin de suivre la situation épidémiologique et mettre en place les interventions nécessaires à la protection de la santé de la population.
Au ministère de la Santé et des Services, plusieurs outils et mécanismes ont été mis en place afin d’assurer le mandat de vigie découlant de cette enquête.
Entre autres, le suivi des enquêtes des cas et des contacts est effectué à partir du système d’information de la gestion des maladies infectieuses (SI-GMI). Le suivi de la vaccination et des manifestations cliniques inhabituelles s’effectue à partir du système d’information pour la protection en maladies infectieuses (SI-PMI). Par ailleurs, dans le cadre de la gestion de la pandémie de COVID-19, des tableaux de bord de type Power Bi ont été créés pour la diffusion des résultats de ces systèmes d’information aux autorités. Cet outil a également été utilisé dans le cas de la variole simienne pour fournir des informations vulgarisées aux acteurs concernés. Ces efforts de vigie sont le fruit d'un partenariat entre les experts des directions de santé publique, l’Institut national de santé publique du Québec et le MSSS.
Présenté par Annick Des Cormiers, épidémiologiste au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Annick Des Cormiers est détentrice d’un baccalauréat en microbiologie et d’une maîtrise en épidémiologie de l’université Laval. Après un passage à l’Infocentre de l’Institut national de santé publique du Québec, elle travaille au MSSS depuis 8 ans. Tout d’abord à la Direction de la surveillance de l’état de santé et depuis 2018, à la Direction de la vigie sanitaire comme épidémiologiste. Elle a eu une contribution importante dans les travaux pour le suivi épidémiologique de la COVID-19 lors de ces deux dernières années, ce qui l’a amené à coordonner l’équipe en épidémiologie. Elle a pris part aux travaux de nombreuses éclosions dont ceux sur la variole simienne.
Surveillance intégrée de la maladie de Lyme
Résumé du séminaire: Les objectifs de la présentation sont de présenter l’épidémiologie de la maladie de Lyme et son évolution au Québec; comprendre le fonctionnement du système de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec et comment sont utilisées les données issues de la surveillance; et expliquer les raisons d’être et les défis du programme de surveillance intégrée de la maladie de Lyme.
Présenté par Marion Ripoche, conseillère scientifique spécialisée à l’INSPQ depuis fin 2018 dans l’unité Surveillance, évaluation de risque et contrôle des maladies infectieuses. Vétérinaire de formation, elle a obtenu un Ph. D. en épidémiologie de l’Université de Montréal en 2018. Elle est actuellement coordinatrice de la surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec et participe à différentes projets portant sur la maladie de Lyme au Québec.
Surveillance en nutrition en santé publique
Résumé du séminaire: La nutrition est un des déterminants majeurs de la santé de la population. Les données de surveillance sont à la base de l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies adaptées de promotion de la santé et de prévention. Le séminaire permettra aux participants de se familiariser avec les concepts, les sources de données et les principaux indicateurs en surveillance de la nutrition. Les différents produits adaptés et leur utilité pour la santé publique seront abordés par des exemples concrets.
Présenté par Céline Plante, nutritionniste et membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ). Mme Plante a complété un baccalauréat puis une maîtrise en nutrition de l’Université Laval. Elle a découvert sa passion pour la santé publique lors de son projet de maîtrise sur l’anémie chez les femmes Inuites du Nunavik.
Depuis 2006, elle travaille comme conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec au sein de l’équipe de surveillance du Bureau d’information et d’études en santé des populations. Au cours des 16 dernières années, elle a œuvré à la surveillance de la nutrition, du poids corporel, des maladies cardiovasculaires et du diabète. Depuis 2016, elle a la responsabilité de la surveillance de la nutrition au Québec. Son mandat consiste à la mise en oeuvre du plan de surveillance nutritionnelle au niveau provincial par le développement et l’analyse d’indicateurs de suivi de l’alimentation et de l’état nutritionnel dont l’insécurité alimentaire. Elle siège au Comité consultatif canadien des sciences de la nutrition, au comité scientifique de NutriQuébec ainsi que celui de l’Observatoire de la qualité de l’offre alimentaire.
Notion de "plan de surveillance" en surveillance de l’état de santé et ses déterminants
Résumé du séminaire: Les objectifs de la présentation sont de rappeler la définition de la surveillance et son cadre au Québec ; d’expliquer la notion de plan de surveillance et les raisons d’être du Plan national de surveillance (PNS) ; de détailler le processus d’élaboration des plans de surveillance thématiques (PST).
Présenté par :
➡️ Marine Azevedo Da Silva, épidémiologiste de formation. Elle a obtenu le diplôme de doctorat en Santé publique avec une spécialité en épidémiologie de l’Université Paris-Saclay (France) en 2016. Elle a passé les cinq années suivantes dans la recherche académique entre l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (France), Columbia University (É.-U.), et l’Université McGill. Elle rejoint en 2021, l’Institut national de santé publique du Québec en tant que conseillère scientifique spécialisée où elle est chargée de l’élaboration du Plan de surveillance thématique sur la COVID-19 et les répercussions de la pandémie sur la santé des populations et de ses déterminants.
➡️ Andrea Bilodeau détient une maîtrise en santé publique obtenue à l’Université Laval. Elle exerce à la Direction de surveillance de l’état de santé du ministère de la Santé et des Services sociaux depuis 2012, d’abord comme conseillère en surveillance de l’état de santé de la population en lien avec la thématique du développement, de l’adaptation et de l’intégration sociale, ensuite comme pilote d’orientation du Registre des événements démographiques. Depuis 2021, elle occupe le poste de coordonnatrice de son équipe. Elle est notamment responsable de la mise en œuvre du Plan national de surveillance et coordonne, avec l’Institut national de santé publique du Québec, l’élaboration du Plan de surveillance thématique sur la COVID-19 et les répercussions de la pandémie sur la santé des populations et de ses déterminants.
Automne 21 / Hiver 22
Surveillance des accidents de la route sur l'île de Montréal
Présenté par Patrick Morency, médecin spécialiste et détenteur d’un doctorat en santé publique. Affilié à l’École de Santé Publique de Montréal (ESPUM). Dr Morency a travaillé à la Direction régionale de santé publique de Montréal depuis 2003 et s’est récemment joint à l’Institut national de santé publique du Québec. Ses travaux et recherches ont principalement porté sur des problèmes de santé publique liés à l’environnement bâti et plus spécifiquement au système de transport, notamment les traumatismes routiers.
Résumé du séminaire: Le séminaire portera sur l’ampleur et la distribution géographique des traumatismes routiers à Montréal, les facteurs environnementaux impliqués et l’utilité des analyses spatiales pour orienter les stratégies préventives. Différentes sources de données montréalaises seront utilisées. Le séminaire distinguera le fardeau sanitaire et le risque de traumatisme routier. L’influence du mode de transport sera discutée. Des analyses spatiales seront présentées pour contextualiser les traumatismes routiers et prendre en compte des facteurs environnementaux tels que le volume de véhicules et les aménagements routiers. Le séminaire décrira l’utilisation des données issues de la surveillance des traumatismes routiers pour orienter les stratégies préventives et influencer les décideurs.
La surveillance du suicide au Québec
Présenté par Pascale Lévesque, conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Après avoir terminé à l’Université de Laval un baccalauréat en kinésiologie (2000) et une maitrise en médecine expérimentale (2006), Pascale Lévesque a complété une maitrise en épidémiologie (2013). Depuis le 2017, elle est employée en tant que conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec. Dans le cadre de ses fonctions, elle assume de multiples rôles en lien avec le développement des activités de surveillance et de vigie des suicides au Québec. Ces intérêts de recherche visent une meilleure compréhension des liens qui existent entre les comportements suicidaires, les facteurs de risque et les marqueurs de santé les plus prévalents.
Résumé du séminaire: Lors de cette conférence, les principaux objectifs et enjeux de la surveillance et de la vigie sur les comportements suicidaires seront abordés dans un premier temps. Dans un deuxième temps, des exemples concrets seront présentés afin de détailler les activités réalisées à l’INSPQ dans le cadre de l’étude des comportements suicidaires, dont les bases de données utilisées, les analyses réalisées et les livrables produits.
La surveillance de la santé buccodentaire : réalisations et défis
Présenté Chantal Galarneau, diplômée en médecine dentaire de l’Université de Montréal. Après avoir exercé la dentisterie générale en bureau privé pendant six ans, elle a complété une maîtrise en santé communautaire et un doctorat en santé publique à l’Université de Montréal. Durant neuf années, elle a œuvré à titre de dentiste-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie. Elle occupe, depuis 2009, des fonctions de dentiste-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec où elle fournit, plus spécifiquement, une expertise en matière de surveillance et de recherche en santé buccodentaire. Elle est également professeure associée au département de Santé buccale de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal.
Résumé du séminaire: Les problèmes de santé buccodentaire sont toujours préoccupants au Québec. Tant chez les enfants que chez les adultes et les aînés, ils représentent un des fardeaux économiques les plus importants pour le gouvernement et pour les individus eux-mêmes. La surveillance joue un rôle clé dans l’amélioration de l’état de santé buccodentaire de la population en permettant l’implantation de services mieux adaptés à ses besoins. Ce séminaire permettra aux participants de se familiariser avec les étapes de planification et de réalisation d’une étude clinique en santé buccodentaire, de reconnaître les principaux indicateurs de santé buccodentaire et, enfin, de comprendre les défis liés à la surveillance de l’état de santé buccodentaire.
Principaux enjeux liés à la surveillance populationnelle de la multimorbidité
Présenté Marc Simard, conseiller scientifique et biostatisticien à l’Institut national de santé publique du Québec. Marc Simard est détenteur d’un baccalauréat en statistique et d’une maitrise en santé publique et est présentement étudiant au doctorat en épidémiologie à l’université Laval. Il est également responsable de la surveillance populationnelle de la multimorbidité dans l’équipe de surveillance des maladies chroniques. Il collabore avec plusieurs chercheurs universitaires en surveillance de la polypharmacie, du diabète et des maladies infectieuses. Ces projets de recherche actuels portent sur la modélisation d’indicateurs de trajectoires de multimorbidité et l’utilisation de l’intelligence artificielle en surveillance de la polypharmacie.
Résumé du séminaire: Les maladies chroniques sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés. La multimorbidité (cooccurrence d’au moins 2 maladies chroniques chez un même individu) est associée à de nombreux effets indésirables sur la santé. Le vieillissement de la population, combiné au progrès du traitement des maladies chroniques, contribue à l’augmentation de la multimorbidité. Une surveillance populationnelle de la multimorbidité est requise pour estimer l’ampleur de son fardeau et faciliter les activités de prévention et promotion de la santé ainsi que la prise en charge des individus cumulant plusieurs maladies chroniques.
Les objectifs de ce séminaire sont de :
- Se familiariser avec le concept de multimorbidité, son ampleur, ses facteurs de risques et ses impacts.
- Comprendre la pertinence et l’utilité d’un indicateur de surveillance populationnelle de la multimorbidité.
- S’introduire aux principaux enjeux liés à la surveillance populationnelle de la multimorbidité.
Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec
Présenté par Claudia Blais, Ph.D. en médecine expérimentale, responsable de la surveillance des maladies cardio-métaboliques, Coordonnatrice scientifique par intérim Surveillance des maladies chroniques et traumatismes - Institut national de santé publique du Québec , et professeure associée à la Faculté de pharmacie, Université Laval.
Claudia a obtenu son baccalauréat en biologie de l’Université Laval en 1999 tout en ayant étudié une année complète à l’Université of Western Sydney en Australie. Vers la fin de ses études en biologie, le côté humain lui manque. Elle complète donc un microprogramme en développement de produits pharmaceutiques à l’Université Laval. Elle rencontre le Dr. Philippe Pibarot pendant un stage à l’Hôpital Laval et elle démarre une maîtrise sur la sténose aortique.
Elle aime tellement cet univers, qu’elle fera un passage au doctorat et le terminera en 2006. À peine quelques jours après avoir terminé son doctorat, elle débute comme conseillère scientifique à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Ce travail consiste à établir les bases de la surveillance des maladies cardiovasculaires au Québec. En 2010, elle obtient le statut de professeure associée à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval et en 2012, elle devient chercheuse à l’INSPQ. Ce statut lui permet de participer à la co-direction d’étudiants gradués.
Résumé du séminaire: Avec l’accroissement du fardeau des maladies chroniques, la surveillance est fondamentale pour améliorer la prévention et la prise en charge de ces dernières. L’Institut national de santé publique du Québec a donc développé un système novateur de surveillance des maladies chroniques, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), dont les principales caractéristiques, les forces et les limites seront présentées.
Le SISMACQ est le résultat du jumelage de cinq fichiers médico-administratifs. Mises à jour annuellement, ses données couvrent actuellement la période du 1er janvier 1996 au 31 mars 2021. Trois étapes en caractérisent le modèle opérationnel : 1) l’extraction et le jumelage des données médico-administratives grâce à divers critères de sélection; 2) les analyses (principalement la validation des définitions) et la production des mesures de surveillance et 3) l’interprétation, le dépôt et la diffusion de l’information. Le SISMACQ permet la production de données, à l’échelle de la population, sur le fardeau de plusieurs maladies chroniques, sur l’utilisation des services de santé et sur la consommation de médicaments. Il rend possible l’étude intégrée de la combinaison de plusieurs maladies, une approche jusqu’à présent rarement mise en oeuvre dans un contexte de surveillance populationnelle. Le SISMACQ répond aux attributs essentiels d’un système de surveillance et aide à la diffusion de l’information auprès des décideurs en vue d’actions en santé publique.
Surveillance des impacts psychosociaux à la suite de la tragédie de lac-Mégantic
Présenté par Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure agrégée à l’Université de Sherbrooke. Après avoir œuvré comme directrice de santé publique pendant 6 ans en Estrie, elle agit maintenant à titre de médecin-conseil et de coordonnatrice de la priorité « Défis sociosanitaires » à Ouranos.
Son expertise pour la gestion des risques catastrophes s’est développée de par sa forte implication pendant et après la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic de 2013 ainsi que de par son soutien lors des feux de Fort McMurray de 2016, des inondations printanières de 2017/2019 et de la pandémie de Covid-19 au Québec. Elle dirige actuellement deux larges études, la première portant sur les conséquences sociosanitaires des inondations printanières de 2019 et la seconde, sur la réponse psychologique et comportementale à la pandémie de Covid-19.
Résumé du séminaire: Les impacts sur la santé et le bien-être des individus et des communautés peuvent se faire sentir pendant des mois, voire des années, suivant l’exposition à une catastrophe. Inspiré de la théorie de la salutogenèse, la Direction de santé publique de l’Estrie suit les impacts psychosociaux de la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic depuis 2013, en mettant l'accent sur les problèmes psychosociaux mais également sur les forces et les capacités de la communauté.
C’est dans cet esprit qu’elle a mené une série d’enquêtes populationnelles (2014, 2015, 2016, 2018). Ce volet quantitatif a été jumelé à de riches rencontres qui ont permis d’enrichir la compréhension de la situation en donnant une voix aux partenaires et aux citoyens. Les leçons tirées de cette expérience unique seront partagées lors de la conférence.
Surveillance de la santé des personnes en contexte d'immigration et défis liés à la mesure du genre.
Présenté par Bilkis Vissandjée, professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières. Elle est chercheure à l’Institut universitaire SHERPA au regard des communautés ethnoculturelles ainsi qu’au Centre de recherche en santé publique et au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CReSP). Ses thèmes de recherche et d’intervention se construisent autour des défis que pose la prestation de soins de qualité selon une perspective tenant compte de l’intersection du genre, de l’appartenance ethnique, des expériences d’immigration et de l’équité. Dre Vissandjée contribue à raffiner des stratégies différenciées de prise en compte des questions relatives à l’équité, la diversité et l’inclusion, entre autres dans le cadre de ses fonctions à titre de présidente au Comité provincial pour la prestation des services de santé et des services sociaux aux personnes issues des communautés ethnoculturelles du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Elle contribue également à ce mandat depuis 2020 en tant que membre du Comité consultatif sur les politiques d’équité, de diversité et d’inclusion s’inscrivant dans le Programme des chaires de recherche du Canada.
Résumé du séminaire: Dans le cadre de ce séminaire, il s’agira de réfléchir et de discuter de la considération de déterminants sociaux de la santé tels que le sexe, le genre, l’ethnicité et le statut d’immigration en surveillance épidémiologique. Plus spécifiquement, il s’agira d’illustrer l’influence de ces déterminants sociaux de la santé sur la prévalence, l’incidence, l’évolution et le traitement de préoccupations de santé à l’échelle mondiale, en s’appuyant sur des exemples ancrés dans les complexités liées à certaines conditions de santé. Se penchant sur le caractère impératif d’une approche épidémiologique selon une perspective sensible aux trajectoires d’immigration et aux questions de genre, une discussion sera entamée sur les initiatives de santé publique mises en place afin de répondre à ces préoccupations de santé et de réfléchir à des stratégies assurant une réponse de santé publique et une distribution des ressources contextualisées aux trajectoires et contextes de vie différenciés.
Suivis de la COVID-19 dans les eaux usées canadiennes.
Présenté par Patrick M. D’Aoust, étudiant au doctorat en génie de l’environnement à l’Université d’Ottawa, sous la supervision du Dr. Robert Delatolla. Sa recherche porte sur la détection et quantification du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées. M. D’Aoust met à l’œuvre ses connaissances dans le domaine de l’eau usée et étudie la normalisation et l’interprétation de données épidémiologiques obtenues en eau usée, leurs applicabilités et relation avec les autres données épidémiologiques. M. D’Aoust fait partie du groupe de recherche uOttawa/Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), l’un des premiers groupes à effectuer une surveillance du signal viral du SRAS-CoV-2 en eaux usées au Canada.
Résumé du séminaire: À l’intérieur de l’espace urbain, l’eau usée à longtemps demeuré une des ressources les plus sous-utilisées. Avec le temps, les eaux usées seront éventuellement identifiées comme étant une ressource, via la capture de méthane lors de la digestion anaérobique des boues créées lors du traitement de celle-ci, ainsi que de l’utilisation directe des boues traitées comme engrais. Cependant, des études scientifiques démontreront éventuellement que d’autres informations importantes sur la santé des populations se trouvent aussi dans les eaux usées.
Utilisée premièrement pour le suivi et la détection de la poliomyélite dans certains grands centres, la surveillance de l’eau usée s’étendra éventuellement à d’autres problèmes de santé publique tel que l’utilisation de drogues illicites. Entre 2010 et 2018 quelques chercheurs s’intéresseront au suivi de certains nouveaux pathogènes humains dans les eaux usées, incluant le SRAS, mais en dépit de cette épidémie, l’expertise, l’abondance d’équipement scientifique et les outils de biologie moléculaire ne seront pas nécessairement au rendez-vous entre 2002 et 2004 pour un suivi à grande échelle dans les eaux usées.
La fulgurante expansion du SRAS-CoV-2 et l’échelle à laquelle le virus prendra d’assaut la planète causeront cependant une effusion de ressources pour le suivi et le traçage de nouveaux cas de COVID-19 dans les centres de population urbains. Entre le début de 2020 et présentement, la surveillance à grande échelle du COVID-19 via la détection de signaux viraux dans les eaux usées progressera d’une première communication scientifique détaillant des résultats préliminaires tant qu’au succès de la détection du virus dans les eaux usées en Australie à des massifs projets de surveillance nationaux dans 57 pays, dans plus de 2,600 sites individuels.
L’arrivée de la surveillance du SRAS-CoV-2 chamboulera à jamais la perception l’utilisation des l’eaux usées et causera la création d’un domaine de recherche, avec le potentiel de changer complètement le monde de l’épidémiologie et la façon dont nous surveillons les maladies infectieuses et pathogènes. Dans ce séminaire, nous présenterons les développements et applications potentielles de la surveillance en eau usée liée à l’épidémiologie.
Surveillance et vigie de la COVID-19: tout un marathon pour l’INSPQ
Présenté par Élise Fortin, Ph.D. Chercheuse d’établissement, Unité Immunisation, infections nosocomiales et antibiorésistance, Institut national de santé publique du Québec. Élise Fortin est docteure en épidémiologie, spécialisée en surveillance des maladies infectieuses depuis plus de 15 ans. Elle est chercheuse d’établissement à l’INSPQ, où elle contribue à la vigie de la COVID-19 et au développement de la surveillance de l’utilisation communautaire des antibiotiques. Elle est également professeure associée au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal ainsi qu’au Département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval.
Résumé du séminaire: Depuis la fin mars 2020, l’INSPQ est devenu une plaque tournante des données de surveillance et de la vigie en lien avec la COVID-19 au Québec. Puisque l’information est le nerf de la guerre, plusieurs équipes sont continuellement à pied d’œuvre pour alimenter les autorités de santé publique, le public, les journalistes et les chercheurs. Réorganisation des équipes de travail, acquisition des données, traitement fréquent des données et diffusion régulière des nombreux résultats, courts délais de réponse et réorientations face à un virus qui s’adapte régulièrement sont quelques exemples de défis que l’INSPQ a dû relever. Au fil du temps, les demandes sont devenues plus complexes. Grâce au travail d’équipe et aux efforts consentis depuis un an et demi, l’INSPQ est en mesure de produire des données de qualité, en temps opportun, visant à soutenir la prise de décisions, tant à l’échelle régionale que provinciale.
Cycle de webinaires en évaluation en santé publique
Cette année encore, Lara Gautier, professeure adjointe au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé et responsable des programmes de 3e cycle en évaluation AnÉiS et AnESOSS, organise un cycle de webinaires en évaluation en santé publique, visant à valoriser les travaux en évaluation des jeunes chercheurs et étudiants de 3e cycle et à faire dialoguer les chercheurs et étudiants de différents départements / axes / disciplines. Ces webinaires ont lieu chaque dernier vendredi du mois, sur la pause de midi. Ils sont organisés sur Zoom et sont d’une durée d’une heure, comprenant 20 à 30 minutes de présentation, suivies de 30 minutes de questions-réponses avec un ou plusieurs discutant(s).
Tango patient-chercheur : comment la musique fait toute la différence !
Présenté par Marie-Pascale Pomey, professeure au département de gestion, évaluation et politique de santé de l’ESPUM où elle dirige, depuis 2005, l’option gestion de la qualité / sécurité QUÉOPSI (Qualité-Évaluation-Organisation-Performance-Sécurité et Innovation) de la maîtrise en administration des services de santé. Marie-Pascale Pomey est aussi professeure au Département de médecine de famille et de médecine d’urgence de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Elle est chercheure au Carrefour de l'innovation et de l'évaluation en santé du Centre de recherche du CHUM. Elle est titulaire de la Chaire en évaluation des technologies et des modalités de pointe au CHUM qui porte sur l’engagement des citoyens et des patients dans la transformation des organisations et du système de santé.
Elle est médecin conseil à l’Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) du Gouvernement du Québec. Elle est co-Directrice scientifique du Centre d’excellence sur le partenariat avec les patients et le public. Tous ces travaux de recherche, financés entre autre par les IRSC, le FRQS, MEDTEQ, portent sur l’engagement des patients, des usagers, des proches et des citoyens dans le système de santé pour apporter des innovations technologiques et sociales et des changements dans les pratiques qui répondent mieux à leurs besoins.
Difficultés et défis du maintien de la participation de femmes défavorisées dans une évaluation
Présenté par Laila Mahmoudi, formée en santé publique (M.Sc, ESPUM) et en administration publique (M.A.P, ENAP). Elle s’intéresse aux approches innovantes de promotion de la santé permettant d’agir de façon systématique sur les déterminants sociaux de la santé. Après avoir collaboré à des recherches évaluatives en nutrition prénatale et en santé mentale, elle a rejoint le CCNPPS à titre de conseillère scientifique afin de participer au lancement du réseau pancanadien sur la Santé dans toutes les politiques.
Évaluer une intervention complexe : l’exemple d’une démarche intersectorielle, multi niveau et multi stratégique visant la santé des populations dans les municipalités
Présenté par Marc Lemire, détenteur d’un doctorat en science politique et d’une formation postdoctorale en santé publique. Chercheur d’établissement à l’Institut national de santé publique, il porte différents projets d’évaluation et coordonne l’équipe Évaluation au sein de la Direction de la valorisation scientifique et qualité. À l’Université de Montréal, il est professeur associé au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé (DGESP) de l’École de santé publique (ESPUM) et membre du comité scientifique du DGESP pour le cheminement des projets de recherche vers le Comité d’éthique en recherche de l’Université. Il est également membre du comité de direction du Réseau de recherche en santé des populations du Québec.
Au fil des années, ses travaux ont porté sur l’innovation technologique et le changement, le transfert et l’utilisation des connaissances, l’action intersectorielle et la gestion des collaborations ainsi que l’étude et l’évaluation des politiques, des programmes et des interventions visant la santé des populations.
Pour des trajectoires de soins et de services performantes : Un outillage pour l’analyse et la mesure
Présenté par Georges-Charles Thiebaut, détenteur d’un doctorat en santé publique de l’Université de Montréal. Adjoint scientifique de l’Institut Universitaire de Première Ligne en Santé et Services Sociaux du CIUSSS de l’Estrie-CHUS. Geogres-Charles Thiebaut est spécialisé dans l’organisation des services de santé et des services sociaux, notamment les services de première ligne et les trajectoires de soins et services, ainsi que dans l’évaluation de la performance. Il travaille actuellement sur l’implantation des trajectoires de soins et services, et sur le développement d’outils d’aide à la prise de décision fondés sur des données populationnelles et clinico-administratives pour soutenir les activités d’amélioration continue des soins et des services.