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/ École de santé publique

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Soutenance de thèse de Pascal Roland Enok Bonong

Facteurs associés à l’infection au virus Epstein-Barr (VEB) post-greffe chez les enfants recevant des greffes de cellules souches hématopoïétiques (GCSH).

Jeudi 18 février de 13 h à 15 h - par vidéoconférence Zoom

CANDIDAT : Pascal Roland Enok Bonong

GRADE POSTULÉ : Ph.D.

PROGRAMME : Santé publique

OPTION : Épidémiologie

Pour y assister, inscrivez-vous ici.

ID de la réunion : 940 4491 3367

Code secret (mot de passe) : 596284


 JURY

Marie-Pierre Sylvestre, Présidente-rapporteuse

Helen Trottier, Directrice de recherche

Carolina Alfieri, Codirectrice de recherche

Michaël Chassé, Membre du jury

Louis Flamand, Examinateur externe, Faculté de Médecine de l'Université Laval

Guy Lemay, Représentant du doyen

Facteurs associés à l’infection au virus Epstein-Barr (VEB) post-greffe chez les enfants recevant des greffes de cellules souches hématopoïétiques (GCSH)

RÉSUMÉ :  

La greffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) constitue une avancée thérapeutique considérable dans le traitement de maladies hématologiques et non hématologiques. Toutefois, malgré qu’elle sauve des vies, elle n’est pas sans risque. Le syndrome lymphoprolifératif post-transplantation (SLPT) est l’une des complications qui peut survenir après ce type de greffe avec un risque de mortalité pouvant atteindre 80% en l’absence de traitement. Par ailleurs, les traitements disponibles pour limiter le développement de ce syndrome ne sont pas sans effets néfastes sur les greffés. Le SLPT est majoritairement une conséquence d’une primo-infection ou d’une réactivation non-contrôlée du virus d’Epstein-Barr (VEB). Au moins 90% des adultes sont porteurs du VEB alors que ce pourcentage est d’environ 50-70% dans la population pédiatrique. Il est important de bien comprendre les facteurs de risque de l’infection active du VEB et du SLPT pour mieux prendre en charge les greffés. Cette thèse s’inscrit dans cette dynamique avec pour objectif de contribuer aux connaissances quant aux déterminants du VEB et du SLPT chez les greffés pédiatriques de CSH. 

Dans un premier temps, une revue systématique combinée à une méta-analyse a été réalisée pour élaborer un portrait exhaustif des facteurs de risque connus du VEB et du SLPT chez les greffés adultes et pédiatriques de CSH. Ensuite, à l’aide d’une étude de cohorte prospective multicentrique canadienne qui a enrôlé 156 patients pédiatriques greffés de CSH, le lien entre la transfusion de produits sanguins et la virémie du VEB post-greffe a été analysé. Finalement, l’étude de cohorte multicentrique a aussi permis d’explorer des nouveaux facteurs de risque des évènements liés au VEB allant de l’ADNémie VEB à la suspicion du SLPT. 

Les résultats de la revue systématique et de la méta-analyse ont montré que l’utilisation du sérum anti-lymphocytaire (SAL) pour prévenir la maladie du greffon contre l’hôte est le principal facteur impliqué dans la survenue post-greffe des infections actives du VEB et du SLPT. La forte hétérogénéité entre les études a limité la comparaison des résultats et très peu d’études portaient exclusivement sur les patients pédiatriques. D’autre part, l’analyse statistique au sein de la cohorte multicentrique n’a pas révélé une augmentation statistiquement significative du risque d’infection du VEB post-greffe associé à la transfusion. Toutefois, une analyse de génotypage du virus a indiqué que la transfusion serait très probablement liée à la primo-infection VEB d’un patient séronégatif, et ce malgré la leucoréduction (processus qui élimine virtuellement la présence des virus dans les produits sanguins). Par ailleurs, nos analyses dans la cohorte multicentrique ont corroboré l’association entre le SAL et les évènements liés au VEB post-greffe et mis en relief deux nouvelles associations. Le mycophénolate mofétil, un médicament utilisé pour prévenir la maladie du greffon contre l’hôte, limiterait le risque des évènements liés au VEB par son action antiproliférative des cellules B, tandis que les filles seraient plus à risque des formes relativement sévères de l’infection du VEB post-greffe que les garçons. Le rationnel autour de cette dernière association n’est pas connu. Des nouvelles recherches permettront d’apprécier la reproductibilité de ces résultats.


Mots-clés : Virus d’Epstein-Barr (VEB), transfusion, greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), pédiatrique/enfant, cohorte prospective, génotypage, facteurs de risque, syndrome lymphoprolifératif post-transplantation (SLPT)

Location: En vidéoconférence via Zoom