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/ École de santé publique

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Soutenance de thèse de Christine Lobe Wondje

La gouvernance clinique pour l’amélioration de la qualité dans les établissements de soins et services non hospitaliers: enjeux conceptuels, de mise en oeuvre et évaluatifs

Jeudi 21 mai à 10 h à 12 h

 

CANDIDAT :   Christine Lobe Wondje

GRADE POSTULÉ : Ph.D.

PROGRAMME : Santé publique

OPTION : Organisations des soins de santé

En vidéoconférence Zoom

 


 JURY

François Champagne, Président-rapporteur  

Marie-Pascale Pomey, Directrice de recherche

Régis Blais, Membre du jury

Maude Brunet, Examinatrice externe

Jean-Louis Denis, Représentant du doyen

Sujet : La gouvernance clinique pour l’amélioration de la qualité dans les établissements de soins et services non hospitaliers: enjeux conceptuels, de mise en oeuvre et évaluatifs 

Introduction : Dans la perspective d’impliquer les professionnels de la santé et les instances de gouverne dans la démarche d’atteinte des hauts standards de qualité, a été développé le cadre conceptuel de la gouvernance clinique conjuguant l’amélioration de la qualité des soins et la notion d’imputabilité. La présente démarche doctorale a pour objectif de comprendre le processus d’institutionnalisation de la gouvernance clinique dans un Centre de réadaptation au Québec.

Méthodologie : Premièrement, une synthèse méta-narrative a été menée par l’analyse systématique de la littérature des documents répertoriés dans les bases de données bibliographiques. Deuxièmement, en mobilisant la théorie du processus de normalisation, une étude de cas unique à trois niveaux d’analyse a été menée. Des entrevues semi-structurées avec des administrateurs, gestionnaires et professionnels, ainsi que des groupes de discussion avec des intervenants et des proches d’usagers ont été menés. La collecte de données a été complétée par l’analyse documentaire. 

Résultats : Du portrait historique sur la conceptualisation et l’implantation du cadre de la gouvernance clinique, il en ressort que trois éléments principaux caractérisent le cadre de gouvernance clinique : l’amélioration continue de la qualité, l’excellence clinique par l’application des hauts standards et l’imputabilité collective et individuelle dans les organisations.

Concernant le processus d’implantation, on observe un assez bon ancrage de la gouvernance clinique dans l’établissement non hospitalier à l’étude. Cependant, il semble complexe de construire une compréhension commune autour de la gouvernance clinique, de mobiliser simultanément l’engagement et la participation des acteurs à tous les niveaux de gouvernance et de procéder à un suivi évaluatif adéquat dans un contexte organisationnel instable. Ainsi, la réussite de l’implantation passe par la valorisation de la gouvernance clinique comme un projet commun pour le bénéfice de l’usager, le support des équipes par des suivis réguliers et une offre de formations ; et l’établissement d’une approche concertée de mesure des effets.

Trois enjeux d’implantation sont rapportés au niveau clinique : l’arrimage entre la théorie et les réalités de la pratique clinique ; l’adaptation de la vitesse d’implantation ; et la participation des cliniciens au processus de prise de décision. Au niveau tactique, les enjeux soulevés sont la nécessité des moyens de communication efficaces ; l’arrimage des mécanismes de gestion ; et la disponibilité des ressources humaines. Au niveau stratégique, l’enjeu principal est la stabilité du contexte organisationnel interne et externe afin de concentrer les efforts sur la mission première de l’établissement qui est le bien-être des usagers.

Conclusion : L’institutionnalisation de la gouvernance clinique doit être soutenue par l’adoption d’une approche de partenariat entre les usagers, leurs proches et les autres acteurs de l’établissement. Considérée comme un système apprenant, elle débute par la construction de sens commun pour en déterminer la valeur ajoutée, se continue par l’organisation des acteurs autour de l’objet en vue de renforcer la participation et l’engagement, pour ensuite aboutir à la légitimité du processus dans les pratiques quotidiennes et enfin clôturer par un exercice réflexif pour apprécier les progrès en termes d’amélioration de la qualité des services et revenir sur une construction de sens renouvelée.

Mots clés : gouvernance clinique, gestion organisationnelle, amélioration continue, qualité des soins et services, théorie du processus de normalisation, innovation sociale.

Location: En vidéoconférence Zoom