Certains hommes gays plus âgés (50 ans et plus) connaissent une diminution de leur qualité de vie en raison de la discrimination historique et actuelle, ainsi que de la traversée d'un traumatisme collectif : l'ère pré-HAART de l'épidémie de VIH/sida, caractérisée par l'absence de traitement et une discrimination généralisée visant les hommes gays.
Bien qu'un nombre croissant d'ouvrages montrent que les individus de ce groupe font preuve d'une résilience remarquable, on sait peu de choses sur la façon dont la qualité de vie est conceptualisée et sur la façon dont ces conceptualisations sont potentiellement façonnées par les expériences antérieures à l'introduction du traitement antirétroviral contre le VIH.
La présente étude s'est appuyée sur des méthodes de théorie ancrée constructiviste pour examiner comment la qualité de vie est conceptualisée à la lumière de la pertinence sociohistorique du pré-HAART. L'article paru dans la revue Journal of Homosexuality est signé notamment par Olivier Ferlatte, professeur adjoint au Département de médecine sociale et préventive, ainsi que par plusieurs chercheurs et chercheuses de l'Université de Victoria (Colombie Britannique).
Ingrid Handlovsky, Anthony T. Amato, Olivier Ferlatte, Hannah Kia, Marilou Gagnon & Catherine Worthington (2023) Examining the Influence of Pre-HAART Experiences on Older, Self-Identifying Gay Men’s Contemporary Constructions of Quality of Life (QOL), Journal of Homosexuality, DOI: 10.1080/00918369.2023.2212100