L'isolement social, défini comme le fait de vivre seul(e) et d'avoir peu de contacts sociaux, confère un risque important de mortalité, similaire à celui du tabagisme et de la consommation d'alcool, et dépasserait même le risque associé à l'inactivité physique et à l'obésité.
Signée notamment par la professeure Nadia Sourial, du Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé, cet article paru dans la revue Maturitas a pour objectif d'identifier différents profils de personnes âgées socialement isolées pendant la première vague de COVID-19 au Québec.
Des données transversales ont été collectées auprès d'adultes âgés de 70 ans ou plus en utilisant un outil d'évaluation des risques socio-gériatriques à distance, ESOGER, entre avril et juillet 2020 à Montréal. Les participants socialement isolés ont été classés en trois profils en utilisant une analyse basée sur divers facteurs, tels que l'âge, le sexe, la polypharmacie, l'utilisation des soins à domicile et le niveau d'anxiété.
L'étude a révélé que les personnes âgées socialement isolées présentaient des niveaux de santé physique et mentale différents, et les résultats suggèrent que des interventions ciblées peuvent être nécessaires pour soutenir cette population vulnérable pendant et après la pandémie.
Nadia Sourial, Olivier Beauchet, Katya Kruglova, Stephanie Robins, Eva Margo-Dermer, Amélie Quesnel-Vallée, Cyrille Launay, Lise Dassieu, Claire Godard-Sebillotte, Sathya Karunananthan, Svetlana Puzhko, Paul Holyoke, Eric Tchouaket, Profiles of socially isolated community-dwelling older adults during the COVID-19 pandemic: A latent class analysis, Maturitas, Volume 171, 2023, Pages 1-6, ISSN 0378-5122, doi.org/10.1016/j.maturitas.2023.02.002