L’Obvia a annoncé le 21 mars dernier le financement de sept nouveaux projets de recherche sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle (IA) et du numérique dans le cadre du cinquième volet de ses appels à projets innovants. Parmi ces 7 projets, 2 équipes de recherche sont dirigées par des membres de la communauté professorale de l'ESPUM.
Gouvernance de l’écosystème de l’intelligence artificielle et innovation responsable en santé
- Chercheurs principaux : Hassane Alami, professeur adjoint et Jean-Louis Denis, professeur titulaire du Département de gestion, d'évaluation et de politique de santé (DGEPS) de l'École de santé publique de l'Université de Montréal.
- Cochercheurs : Marie-Pierre Gagnon et Lyse Langlois (Université Laval)
Les technologies d’intelligence artificielle (IA) font l'objet d'attentes et incertitudes importantes. Les difficultés qu’ont connus les initiatives nationales d’IA sont principalement dues à la sous-estimation du rôle crucial de la gouvernance pour atteindre les objectifs du système de santé et services sociaux (SSSS). Il subsiste un fossé entre les stratégies d’IA (ou gouvernance) initiées par les gouvernements d’un côté, et l'implantation effective des politiques d'IA de l'autre côté. L'objectif de ce projet de recherche est d'analyser le rôle critique de la gouvernance pour soutenir le passage des politiques de l’IA à leur réalisation concrète dans le SSSS du Québec.
L’immortalité artificielle : perspectives éthiques, juridiques et artistiques
- Chercheuse principale : Emmanuelle Marceau, professeure associée du Département de médecine sociale et préventive (DMSP) de l'École de santé publique de l'Université de Montréal et professeure de philosophie au Cégep du Vieux Montréal.
- Cochercheurs : Mariève Lacroix (Université d'Ottawa) et Charles-Étienne Daniel (Université de Sherbrooke)
Le projet explore les implications sociales de l'intelligence artificielle (IA) dans le domaine artistique, notamment en ce qui concerne la "survie artificielle" après la mort grâce à des avatars numériques. Il cherche à comprendre si la réalité a rattrapé ou dépassé la fiction dans ce domaine et quels sont les impacts sociaux de cette "immortalité artificielle". Le projet s'appuie sur une revue des expressions artistiques de cette survie artificielle et implique des rencontres avec des artistes-auteurs. Il vise à stimuler la recherche interdisciplinaire et à susciter de nouveaux projets de recherche, tout en favorisant la création d'œuvres collaboratives entre chercheurs et artistes. Les retombées attendues incluent des avancées scientifiques, une sensibilisation aux enjeux éthiques et juridiques, ainsi qu'un soutien à la communauté étudiante et aux jeunes artistes.
En savoir plus sur l'OBVIA :
L’Obvia a été créé en 2019 à l’initiative des Fonds de Recherche du Québec dans le but d’encourager la recherche intersectorielle sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique, d’accompagner l’écosystème québécois dans le développement de l’intelligence artificielle, et de valoriser la recherche québécoise au niveau international. Portés par l’Université Laval, nous regroupons 19 établissements postsecondaires du Québec. Le mandat de l’Obvia a été renouvelé par les Fonds de Recherche du Québec en 2023 pour une période de cinq ans.