Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis Marie-Christine Etty, étudiante au doctorat dans l’option santé mondiale de l’École de Santé publique, sous la supervision de Rosanne Blanchet et de Jean-Claude Moubarac. Je suis originaire de la Côte d’Ivoire.

Qu’est-ce qui t’a motivé à choisir la santé mondiale ?

Mon parcours académique a été influencé par mon intérêt pour la prévention des maladies infectieuses et non transmissibles dans les pays à revenus faibles ou moyens, dont je suis originaire (l’Afrique subsaharienne). J’ai d’abord étudié la microbiologie pour mieux comprendre comment prévenir ces maladies, mais j’avais l’impression que mon impact restait limité. C’est ce qui m’a orientée vers la santé mondiale. L’option santé mondiale de l’ESPUM m’a permis d’acquérir des connaissances et des outils en matière d’équité et de santé des populations à l’échelle locale et mondiale. Elle m’a également offert un accès à la multidisciplinarité nécessaire à la prévention des maladies, tant au niveau individuel qu’au sein des sociétés.

Quels sont les enjeux de santé mondiale qui te tiennent le plus à cœur ?

Les enjeux de santé mondiale qui me tiennent à cœur concernent la promotion de la santé et du bien-être ainsi que la réduction des inégalités au sein des populations vulnérables. En ce qui concerne la promotion de la santé et du bien-être, ces enjeux portent sur la mobilisation de données pour la mise en place d’actions adaptées au contexte d’intervention. Quant à la réduction des inégalités, ils impliquent l’identification et la compréhension des facteurs contribuant aux disparités dans l’accès aux soins et aux ressources de prévention des maladies.

Comment vois-tu ton impact futur dans ce domaine ?

Selon moi, mon impact futur dans ce domaine commencera principalement par la réussite de mon projet de recherche au doctorat. Celle-ci passe par la publication d’articles scientifiques et la participation à des congrès. Ces canaux de transfert de connaissances me permettront de présenter mes travaux et de contribuer à un meilleur accès aux données sur une problématique de santé mondiale. Un autre impact potentiel serait lié aux emplois que je pourrai exercer après mes études (ex. chercheuse, conseillère scientifique, experte en développement de programmes ou d’interventions, etc.). Ces perspectives professionnelles me laissent penser que je pourrai contribuer concrètement au développement ou à l’amélioration de programmes en matière de politiques publiques et d’interventions de terrain.

Quels sont les objectifs et/ou retombées espérées de ton projet de recherche ?

Mes travaux de recherche visent à identifier les obstacles et les facilitateurs d’une prise en charge précoce du diabète de type 2 (DT2) en Côte d’Ivoire. À travers mon projet, les retombées espérées sont, d’une part, de contribuer à un meilleur accès aux données sur la prise en charge du DT2 en Côte d’Ivoire, un défi en Afrique subsaharienne. Ces données pourraient servir de base pour un plaidoyer en faveur d’une amélioration des soins. D’autre part, une autre retombée serait de proposer, en collaboration avec des experts locaux, des mesures facilitant la prise en charge précoce du DT2 en Côte d’Ivoire et dans des contextes similaires ailleurs en Afrique subsaharienne.

As-tu un conseil ou un message pour les futures générations d’étudiants en santé mondiale ?

Choisir d’étudier en santé mondiale, c’est s’engager à placer la recherche de l’équité au cœur de nos travaux et de nos actions à venir. Mon conseil aux futures étudiantes et étudiants est de ne pas travailler seul durant leurs études en santé mondiale. Mon expérience d’étudiante en santé mondiale s’est enrichie grâce à des mentors étudiants ou d’anciens étudiants, et par les échanges en groupe et la participation aux mini-conférences/ateliers.