Doctorante en santé publique, option santé mondiale
"J’ai choisi de faire de la recherche en santé mondiale parce que mes expériences professionnelles m’ont poussée à questionner les présupposés qui sous-tendent les interventions internationales en santé mondiale."
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Vena Joseph, étudiante internationale et candidate au doctorat en santé publique, dans l’option santé mondiale. Je suis née et j’ai grandi en Haïti, et je m’intéresse aux aspects transnationaux de la lutte contre les maladies et aux approches participatives et communautaires pour l’équite en santé.
Qu’est-ce qui t’a motivé à choisir la santé mondiale ?
Avant de commencer le doctorat en santé mondiale, je travaillais déjà dans le domaine, sur des projets de recherche qui évaluaient des interventions populationnelles dans la lutte contre les maladies infectieuses en Haïti. J’ai choisi de faire de la recherche en santé mondiale parce que mes expériences professionnelles m’ont poussée à questionner les présupposés qui sous-tendent les interventions internationales en santé mondiale. Mes travaux en épidémiologie et en entomologie en Haïti soulevaient de nombreuses questions auxquelles je n’avais pas de réponse, en dépit du fait que je détenais une maitrise en parasitologie. J’ai décidé d’entreprendre un doctorat en santé mondiale pour tenter de répondre à ces questions.
Quels sont les enjeux de santé mondiale qui te tiennent le plus à cœur ?
Je m’intéresse à la recherche sur les maladies infectieuses et, plus largement à la prévention des maladies dans des milieux à faibles ressources. J’ai un intérêt particulier pour les approches participatives, dites « par le bas », qui mettent l’accent sur l’agentivité et les priorités des communautés locales. Mes travaux portent notamment sur la collaboration transdisciplinaire et intersectorielle pour la santé publique mondiale. Je cherche à mieux comprendre les mécanismes qui permettent à des groupes d’acteurs très différents – avec des intérêts et priorités parfois divergents – d’unir leurs efforts et ressources pour atteindre un objectif commun.
Comment vois-tu ton impact futur dans ce domaine ?
J’aimerais contribuer aux connaissances sur des manières de pratiquer la santé mondiale qui mobilisent les savoir-faire de communautés diverses. Ces communautés incluent bien sûr les chercheuses, universitaires, décideuses politiques, les cliniciens et travailleurs de la santé. Mais ces communautés comprennent aussi les communautés profanes, les patients, ou autres acteurs externes au domaine de la santé à proprement parler, qui ont des connaissances et compétences cruciales pour l’atteinte des objectifs d’équité en santé.
As-tu un conseil ou un message pour les futures étudiantes et étudiants en santé mondiale ?
Mon conseil aux futures étudiantes et étudiants en santé mondiale est d’être proactifs. Commencez dès maintenant à explorer les écrits sur les sujets qui vous intéressent. Explorez les nombreuses ressources disponibles pour accéder à l’information sur les aspects scientifiques, politiques et sociaux pertinents pour les enjeux de santé mondiale qui vous intéressent. Ne vous limitez pas aux seuls articles scientifiques, mais ayez un éventail large de sources dans lesquelles vous puisez l’information pour comprendre les enjeux de santé publique dans toute leur complexité.