Les experts et les instances politiques s'accordent sur un constat : la pollution de l'air est un problème de santé publique majeur dans le monde entier. Afin de répondre à ce défi de taille, et de limiter l'impact de la pollution atmosphérique due au trafic routier, de nombreux pays à revenus élevés ont mis en place des réglementations sur la qualité de l'air et les améliorations des technologies de contrôle des émissions des véhicules, qui ont contribué à une baisse régulière des émissions de gaz d'échappement et des concentrations ambiantes de certains polluants atmosphériques dans certaines zones.
Toutefois, si ces efforts et ces diminutions se poursuivent, ces améliorations ne compensent pas entièrement la croissance et la congestion accrue des véhicules à moteur dans le monde dues à la croissance démographique, à l'urbanisation et à l'activité économique, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Le Health Effects Institute a publié ce mois-ci un nouvel examen scientifique complet qui a constaté une confiance croissante dans les liens entre plusieurs effets néfastes sur la santé et la pollution atmosphérique liée au trafic (TRAP). Cette étude, la plus importante de ce type à ce jour, a été menée par un groupe d'experts de renommée qui ont évalué 353 rapports scientifiques publiés sur la pollution due au trafic et ses effets sur la santé entre 1980 et 2019. Parmi ces treize experts sollicités figure Audrey Smargiassi, professeure titulaire au Département de santé environnementale et santé au travail et spécialiste dans l'étude des risques à la santé et aux impacts populationnels de divers facteurs de l’environnement comme le bruit environnemental, les polluants de l’air ambiant et les changements climatiques.
Un webinaire sur la publication de ce rapport et son contenu sera tenu par le Health Effects Institute le 13 juillet.